Ex. 🚮

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Je me tournais vers cette voix et quelle joie j'eus à la vue de ce visage.

C'était Jun, mon ex, mon premier amour et tout le tralala, je l'avais rencontré au lycée mais il m'a brisé le cœur pour une prof, ce petit-fils de femme très respectable. Je sais, ce n'est pas commun comme histoire.

- Oui, c'est moi.
- Je suis venu ici avec un ami, il cherche un cadeau pour quelqu'un et toi ?
- C'est bien, Jun, mais je ne t'ai pas posé la question.
- Hmm... alors ça va depuis le temps, tu dessines toujours ?
- Oui, je n'ai pas abandonné mon rêve, même si certaines personnes ne croyaient pas en moi.

Il riait.

- Mais c'était à l'époque ça, Ja-Eun, on était jeune. Et d'ailleurs, j'ai recroisé Mme. Lee récemment, tu sais ?
- Et pourquoi je saurais ou voudrais savoir ?
- Elle m'a-

Il fut interrompu dans son élan par une voix masculine qui l'appelait.

- Hyung, tu penses quoi de ça ?

C'est une blague, Jun et l'ami du narcissique ?

- Ja-Eun ? Tu fais quoi avec Jun ? Vous vous connaissez ?
- Je ne fais rien et non, il est juste un ancien camarade de classe.
- Quel comique celle-là, me dit Jun en me pinçant la joue. Jungkook, je te présente Ja-Eun, tu sais, mon ex de lycée.
- Je vois.

Il y avait un gros blanc là. Ils me fixaient, c'est gênant.

Une femme sortit de la cabine et je me précipitais alors à l'intérieur en leur disant que je devais essayer une robe.

Bon, ça m'a l'air pas mal, je la prends.

Pourquoi elle ne s'ouvre plus ?
Je ne vais pas sortir en cause avec la robe sur moi quand même, j'aurais l'air bien con.

Cette foutue fermeture est bloquée.

Je sortis ma tête de la cabine avec l'espoir de trouver une vendeuse. Personne en vue, sauf Jungkook assis sur l'un des fauteuils rouges qui était en face, la tête dans son téléphone.

- Psst... !
- Hmm? demanda-t-il sans m'adresser un regard.
- Tu pourrais appeler la vendeuse s'il te plaît ?
- Elle est sortie fumer, y'a personne à part nous, le vigile et les clients dans le magasin.
- Comme par hasard. Alors, viens toi, j'ai besoin d'aide avec ma robe, la fermeture est bloquée et je n'arrive pas à la retirer.
- Non.

Il est sérieux là ?

- Mais s'il te...

Il se leva et marcha rapidement vers moi, puis me prit par les épaules et me mit dos à lui et face au miroir de la cabine mais en étant à l'extérieur de celle-ci.

Il essayait de débloquer cette foutue fermeture et devenait de plus en plus agressif et impatient dans ses gestes.

- Mais putain ! Tu peux pas être plus doux ? Tu vas finir par casser la fermeture !

Je le regardais dans les yeux à travers le miroir et il me lança un regard noir avant de me mordiller l'oreille et de me chuchoter :
« Ce n'est pas trop dans mes habitudes d'être doux. »

Euh... d'accord. J'ai un peu peur là.

J'allais retourner dans la cabine, mais il me maintint par les hanches. Si je faisais un mouvement brusque, le devant de la robe risquait de tomber et d'exhiber ma poitrine. Évitons tout cela et gardons notre calme.

Du bout des doigts, il caressait mon dos nu. J'aime tellement cette sensation de sa main sur ma peau, mais j'ai également fortement envie de lui coller ma main à la figure.

- Ja-Eun, laisse-moi te faire plaisir.
- Comment ça ?
- J'aime beaucoup ta question.

Il passa sa main froide à l'intérieur de ma robe et me caressa le ventre en faisant des petits cercles autour de mon nombril avec son pouce. Poussée par son corps, il nous fit entrer dans la cabine et tira le rideau.

Le contact de sa main froide sur mon ventre qui chauffait à la vitesse de la lumière me faisait l'effet d'une bombe.

Je frissonnais et il le remarqua. Il remontait lentement sa main jusqu'à ma poitrine. Il est tellement lent, c'est frustrant. Il ne se gênait absolument pas de toucher cette zone tellement sensible de mon corps. Je me mordais la lèvre inférieure pour ne pas laisser de bruit obscène s'échapper de ma bouche quand il vint poser ses lèvres sur mon cou.

Pourquoi je ne réagis pas ?

C'est pas possible, il y a de quoi devenir folle.

Je serrais mes poings, je perdais le contrôle de mon propre corps sous ses caresses, je crois que ma poitrine est un point très sensible pour moi.

J'étais au bord de l'extase quand il retira sa main en m'embrassant la nuque une dernière fois et repartit s'installer sur le fauteuil. Il se fiche de moi, c'est ça ?

Je me retournais pour lui faire face, mais il m'ignorait et reprit ses activités sur son téléphone.

Alors là, s'il veut jouer, on va jouer.

Au moment où j'allais parler, Jun sortit de nulle part avec deux boîtes de chaussures. Je me changeais très vite dans la cabine en me remettant tout doucement de mes émotions, puis filais en caisse avec ma robe.

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