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- Pardon ? Tu peux répéter, j'ai pas très bien entendu, me demandait-il, un grand sourire aux lèvres.

Il était aux alentours de vingt heures, je n'avais rien mangé et j'étais complètement fatiguée, en plus de mourir de froid. Et pourtant, je n'étais pas chez moi, dans mon lit douillet. Évidemment que non, ce serait trop beau. Je suis sur le toit d'un bâtiment abandonné en compagnie de Jungkook. Je voulais lui parler et cet idiot n'a pas trouvé un meilleur endroit que ce taudis. Même si je dois avouer que la vue n'est pas mal du tout et que d'ici, on voit toute la ville éclairée par des lampadaires dans la nuit, avec pour fond sonore les voitures qui roulent sur les routes trempées par la pluie.

Enfin bref, l'endroit idéal, n'est-ce pas ?

Au fond, l'endroit m'importait peu et à ce moment même, tout ce que je souhaitais, c'était de rentrer chez moi le cœur léger.

- Pourquoi tu me fais répéter, tu as très bien entendu.
- Non, c'est faux, j'ai très mal entendu au contraire, avec toutes ces voitures qui passent en plus depuis quelques minutes, j'ai quelques soucis d'audition.

« Deviens sourd alors, ça en arrangerait plus d'un, moi comprise. »

Je voulais lui répondre ça, mais je me suis souvenue qu'il était de nature pas très réceptif à mon ironie et surtout que nous étions sur un toit et que par conséquent, je n'aimerais pas mourir si jeune et si belle.

- J'ai dit : « que tu avais raison qu'on ne pourrait pas rester un éternel « plan cul » toi et moi et c'est pour cela que je te demande si tu veux bien que l'on entame une vraie relation, toi et moi. Et aussi parce que, au fond de moi, je ne veux pas te perdre et j'ai beau me dire que c'est complètement insensé et que je sois tombée amoureuse de ce garçon arrogant, pas mature, avec aucune modestie, parfois égoïste et un sale caractère, je dois quand même admettre que si, et que j'apprécie ce garçon avec de nombreux défauts mais aussi de grandes qualités. »

Il me sourit.

- Et c'est quoi ces qualités que tu trouves à ce garçon ?
- Ah mince, j'avais vraiment peur que tu me poses cette question.
- Et pourquoi ça ?
- Parce que je les cherche encore.
- Je ne crois pas, juste que tu n'as pas le temps, même avec toute une vie, pour les énumérer, c'est tout.

La pluie tombait de plus en plus forte.

- Je crois que c'est le moment.
- Quel moment ?
- Celui-là.

Posant sa main sur ma joue et ses lèvres sur les miennes, il m'embrassait avec passion et douceur.

« Je t'aime »

Fin.