Chapitre 3

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- Bien ! Fit le mec, un sourire se dessinant sur les lèvres. Vous ne trouvez pas cet endroit...charmant ?

 

Il y eu quelques murmures, et je me retournai vers Jess. Je découvris une jeune fille brune au teint caramel. Elle avait le regard fuyant, et semblait vraiment mal en point avec son corps amaigri. Elle était barbouillée de terre et avait quelques plaies sur le visage.

 

-Ils ne m'ont pas ratés, hein ? S'exclama t-elle en voyant que je la dévisageais.

 

-C'est eux qui t'ont fait ça ?!

 

-Il faut croire, oui.

 

-Mais...tu es là depuis combien de temps.. ?

 

Elle allait répondre quand le garçon reprit la parole :

 

-Règle numéro 1 : Interdiction de porter de bijoux, ou d'avoir des objets coupants sur soi.

 

Il ricana en ajoutant :

 

-De toute façon, on vous a déjà tous fouillés.

-Je le hais...chuchota Jess, furieuse.

-Règle numéro 2 : Quand vous entendez un coup de sifflet, soyez prêts à vous lever. On vous enlèvera les chaînes pour que vous puissiez aller aux toilettes. Vous aurez le droit à une douche une seule fois par semaine. Vous aurez 7 minutes. Vous passerez 5 par 5, et vous serez surveillés de près.

 

Il balaya l'assemblée de jeunes gens du regard, avant de reprendre :

 

-Règle numéro 3 : Toujours manger TOUT ce qu'on vous apportera. Mais après tout, je ne m'en soucis pas puisque vous serez affamés.

 

Bizarrement, personne ne parlait. Je jetai un regard autour de moi, et je vis que la plupart des personnes semblaient...droguées. Certains pleuraient, d'autres fixaient l'homme debout devant eux d'un regard haineux, ou avaient tout simplement le visage dénué d'expression.

 

-Règle numéro 4 : Ne JAMAIS essayer de se libérer de ses chaînes, de nous insulter, de nous mordre, de nous cracher à la figure, et surtout, de tenter toute sorte d'évasion. La peine de mort est assurée si ses règles ne seront pas suivies à la lettre.

 

Il allait partir quand me décidai à poser une question :

 

-On va rester enfermés là pendant l'éternité ou quoi..?!

 

-Bien sûr que non ! D'abord on vous kidnappe, ensuite on vous garde, ensuite on donne une photo de tous les produits (en gros, vous) que l'on possède aux boss, qui eux choisissent. Parfois en fonction de la beauté, parfois en fonction de la carrure.

 

-Les boss.. ?

 

Un éclair brilla dans ses yeux d'une lueur assassine.

 

-Oui, les boss. Ceux qui vont vous faire souffrir. Ceux qui vont vous traiter comme des chiens, des bons à rien. On va vous vendre, en fait. Comme des esclaves.

 

Il s'arrêta pendant quelques secondes, le temps que j'assimile la nouvelle. Pour un peu, c'était une plaisanterie. Une putain de blague pour nous faire peur. Mais cette hypothèse semblait sonner faux dans ma tête.

 

C'est alors qu'une fille assise sur un lit à l'autre bout de la pièce se mit à crier comme une timbrée. Elle commença à se débattre. Le mec se déplaça et alla lui foutre une gifle monumentale qui l’assomma directement. Il revint près de moi, et murmura :

 

-Estimes-toi heureuse de ne pas être encore partie.

 

Puis il s'en alla, avant d'ajouter pour toutes les personnes présentes dans la pièce :

 

-Pour info, j'ai souvent entendu des questions du genre « Pourquoi moi ? » sortir de vos bouches. Vous n'avez pas été choisis au hasard. Vous avez forcément commis quelque chose.

 

Il y eut un grand silence dans la salle, et, quand la porte se referma, tout le monde se mit à parler en même temps :

 

-On va tous mourir !!

 

-Je veux sortir d'ici.

 

-J'ai rien fait !

 

-Ces satanées de chaînes me font mal.

 

De mon côté, je me sentais perdue. Je me disais que si le gars ne plaisantait pas en disant ces paroles, je ne reverrais sûrement jamais mes amis, ma famille, mon piano, ou même mes profs...Ce n'était que maintenant que je me rendais compte de la gravité des choses.

 

Non. Je ne voulais pas devenir une esclave. Je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds et à obéir comme un petit toutou.

 

Il fallait que je trouve un moyen de sortir d'ici coûte que coûte.

 

Je préférerais mourir que de devenir une femme soumise.

 

Le caveauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant