Chapitre 8

320 8 1
                                    

- C'est infaisable, déclara Yann après que j'eus exprimé mon plan.

:4 minutes avant:

- Jess, tu te rappelles du garçon qui est venu te soigner ?

- Oh, que oui...Trop beau ! Comment un beau gosse pareil peut-il trainer dans ce genre d'endroit ?

- On ne voit pas la personnalité d'une personne juste en la regardant, ajouta Yann.

Jess lui lança un regard noir et l'accusé fit son air innocent.

Je les ignorai.

- Eh bien ce garçon c'est Travis.

Mes deux amis cessèrent de se chamailler.

- Le Travis de l'aveugle ? Demanda Jess.

- Oui, et elle s'appelle Kinney, pas "l'aveugle". Soit, je

pense qu'il n'est pas totalement méchant.

Yann manqua de s'étrangler.

- Shanna, c'est lui qui commande le trafic d'esclavage !

Jess opina.

- Ce n'est pas non plus le diable ! M'exclamai-je, anxieuse. Je ne dis pas non plus qu'il faut sympathiser avec lui, il faut gagner sa confiance pour qu'il fasse une gaffe et qu'il nous relâche !

Yann me regarda, réprobateur.

- C'est carrément de la manipulation.

- C'est ça où mourir, lancai-je du tac au tac.

Jess et Yann soupirèrent avec synchronisation.

- Ton plan est bidon mais pourquoi pas ? Fit Jess.

Elle allongea le bras et Yann fit de même. On se serra fort. Si le plan ne fonctionnait pas, on allait sûrement le payer de notre vie. Mais qui voudrait devenir esclave ?

Tout le monde était en place. Enfin, surtout moi.

Pour tout vous dire, mon idée était un peu saugrenue. Mais... Pourquoi ne pas essayer ?

Tout était prêt. Je me mis à crier comme une dératée. Un traqueur (oh non, il était trop costaud !...) entra dans la pièce froide.

- Qu'est-ce que t'as à beugler ? Fit-il, à mon adresse.

-Y'a quelque chose sous mon lit..!

- Et alors, morveuse ?

Il s'approcha de mon lit et se pencha.

- Je crois que c'est un rat.!

M'exclamai-je, faussement terrifiée.

Le traqueur se mit soudain à crier comme une tapette. Tiens, ce n'était pas dans mon plan..

Yann pleurait de rire.

Quand le mec se releva brusquement, il se tapa la tête dans mon lit. Ah, il m'arrangeait bien !

Je préparai mes deux points et tapai aussi fort que je le pus sur sa tête.

Il s'étala sur le sol poussiéreux comme une crêpe.

On entendit les autres retenir leur respiration. L'homme ne bougeait plus.

- Yes ! S'exclama Jess.

Le caveauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant