Chapitre 3

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C'est la rentrée, je me prépare pour rejoindre mes meilleures amies au café d'à côté. Un jean slim bleu foncé, un pull fin marron et des bottines marrons, c'est parfait, simple mais efficace. Je me lève de ma chaise qui se situe en face de mon miroir. Ça devrait aller aujourd'hui, Nico n'a pas fait de remarque ni élevé la voix sur moi, ou prit une partie de mon corps pour me traîner de force devant mes autres vêtements pour me changer. L'année va peut-être changée, cette discussion qu'on a eu à peut-être éveillée quelque chose et il se rend maintenant compte de son erreur. C'est difficile à expliquer, mais je préférais le voir s'inquiéter pour moi et essayer de me protéger plutôt que l'ignorance d'aujourd'hui.

Non ! C'est idiot ! Je devrais adorer cette liberté !

Je regarde l'heure. C'est bon je ne suis pas en retard. Je prends mon sac et jette un rapide coup d'œil vers la porte de Nico en sortant de ma chambre. C'est bizarre, il n'est même pas sorti pour voir ma tenue. La liberté ! Tous en culotte !

J'arrive en bas des escaliers et me dirige vers la cuisine. J'embrasse mes parents avant de partir et leur fait un gros câlin. Ce soir ils ne seront plus là et pour un sacrés bout de temps. J'ouvre la porte d'entrée et découvre Nico assit sur une marche en train de fumer. Quoi ? Mais il ne fume pas ! Je me précipite pour taper dans sa main et fait tomber sa clope qui roule jusqu'en bas des escaliers.

-Mais qu'est ce que tu fais ? T'es malade ! Les parents sont juste à côté, tu vas te faire tuer !

Il se retourne lentement et me dévisage. Son regard ne me dit rien de bon. Ses pupilles sont maintenant noirs de colère.

-Pourquoi t'as fait ça ?

Je le fixe d'un air mauvais mais ne réponds pas.

-...

-Oui je fume et alors ? Laisse-moi et va au lycée.

Il se lève et entre dans la maison après avoir écrasé sa clope au sol et me bouscule en passant. Flippant, c'est le mot. Jamais je n'aurais cru qu'il puisse faire ça. Lui qui déteste toutes ces choses, je ne comprends pas.

Je regarde l'heure sur mon téléphone, maintenant je suis en retard.

Je me dépêche et arrive au café, mes deux meilleures amies, Sophie et Nathia, sont là. Je suis soulagé de les voir, elles m'ont manqué pendant ces deux mois de vacances au soleil.

-Soso ! Nath ! Je fais de grands gestes de la main en me dirigeant vers elles.

Elles se lèvent en même temps et me sautent dans les bras. Ça fait du bien de les revoir. Le sourire qui étire leurs lèvres est si lumineux.

Nath me prend par les bras et me tourne sur moi-même.

-T'as maigri ! Mais qu'est ce que t'as fait pendant ces vacances ? 

-Rien du tout. Je me suis juste baigné pendant deux mois dans une eau turquoise. C'était trop beau !

Inutile de leur dire que je suis resté enfermé dans une serviette tout l'été.

-Tellement magnifique ! Et les garçons franchement, pas mal. Je reprends après cette pensée.

-T'es sérieuse ? La chance que t'as de partir aussi loin et rencontrer de si beau mec. Ici on n'a pas grand-chose...

Nath fait une mine boudeuse mais un sourire vient d'apparaître, qu'est ce qu'elle va me demander encore ?

-Et ton frère? Hum ! Il est où ?

-De quoi tu parles ?

-Hum Hum, fait pas l'innocente, pas avec nous Lisa. Sophie arc un sourcil, il bouge de haut en bas. J'aimerais savoir faire ça...

-Allez dit-nous ! Il a fait chavirer ton cœur pendant tout le séjour ?

-N'importe quoi ! Vous savez très bien que l'amour qui nous lie n'est que fraternel. Ça n'ira jamais aussi loin.

-Hum Hum ... Alors il est canon en maillot de bain ? J'aimerais tellement le voir ! Je ne sais pas comment tu résistes mais moi, à ta place, il serait déjà mort de fatigue, si tu vois ce que je veux dire.

-Ouais il est canon mais dommage pour  vous les filles, il s'est tapé plus de fille là-bas qu'en un an à la fac. Je crois qu'il ne cessera jamais. Et pour la fatigue croit moi il ne s'arrête jamais, c'est plutôt toi qui en aura marre.

Nathia a toujours eu un faible pour mon frère mais elle sait aussi qu'il ne faut pas s'en approcher. Un coureur de jupon comme lui ça ne sert à rien de continuer de l'aimer. Elle l'a enfin compris. Et heureusement parce que consoler une fille qui fait parti du tableau de chasse de Nico je n'en ai vraiment pas envie. Je me réjouis plus à l'idée de les voir partir en pleur de sa chambre. J'espère juste qu'un jour il rentrera à la maison avec la queue entre les jambes et une fille qui lui dit quoi faire. J'ai hâte de voir ça !

-Ouais, mais en attendant il t'interdit toujours de fréquenter qui que ce soit. Je pari que ton prince charmant va bientôt arriver et lui mettre une raclé à ton cher frère psychopathe !

Sophie essaie toujours de me réconforter, je l'adore pour ça. Mais ces histoires de prince c'est n'importe quoi. Elle est toujours dans son petit monde mais la réalité est tout autre.

-De toute façon ça n'arrivera pas, personne ne fait chavirer mon cœur. Et Nico ne le permettrait pas.

-Oui peut-être qu'un jour il te laissera, mais tu oublie que la seule fille qu'il garde à ses côtés c'est toi. T'es la seule qu'il prend dans ses bras plus de deux minutes sans vouloir te la mettre. Et tu sais très bien de quoi je parle. Peut-être que lui il t'aime, tu n'en sais rien.

-Oui je sais ! Ne laisse pas tes images perverses traverser ta bouche et épargne nous ces détails.

Sophie soupir.

-Il faudra que tu choisisses un jour. L'amour fraternel à vie ou un amour passionnel avec un bel inconnu. Les poings levés en l'air, Sophie me fait un clin d'œil et me souri.

-Oui. Je trouverais quelqu'un un jour, et ce sera une personne qui ne passe pas son temps dans le vagin des autres !

-Parle pas si fort !

Sans m'en rendre compte, et à cause de la rage qui m'habite, ma voix a augmenté de plusieurs octaves. Je me retourne, tout le monde nous regardent.

-Désolé les filles. Je souri et adresse un signe de tête d'excuse aux autres clients du café.

-Pff. Si le prince n'arrive pas d'ici la fin du mois, c'est moi qui vais le traîner par les cheveux pour te le ramener.

-Oui Nath, fait donc ça. On verra qui traîne qui.

On se met à rire aux éclats, elles m'avaient manquées durant ces vacances. Personne ne peut remplacer ces filles, elles sont incroyables.

-Alors on le boit ce café plein de chantilly ?

-Oui !

Sophie tape dans ses mains comme une enfant en sautillant sur place, ses boucles blondes rebondissant avec elle. Elle ne changera pas, toujours aussi joyeuse

Sauve-moi de mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant