Chapitre 9

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Il fait noir, je ne vois rien autour de moi. Seule la lune qui transperce mes rideaux blanc diffuse une lumière légère dans la pièce. Je m'effondre en pleure devant ma porte, je tremble, je n'arrive pas à croire tout ce qui vient de se passer. Pourquoi a-t-il réagi de cette façon ? Pourquoi s'en prendre à moi ? A lui-même ? Je ne sais pas quoi faire maintenant, je ne sais pas si j'arriverais à le regarder en face. Est-il toujours mon frère ?

-Lili. Ouvre la porte s'il te plait.

Oh non il est derrière, il fait bouger la poignée de porte et je sursaute. Je me précipite silencieusement sur mon lit pour me réfugier sous la couette.

-Ouvre la porte Lili. Son ton est plus sec. Il continue de bouger frénétiquement la poignée.

-Ouvre cette putain de porte ! Lili ! Il met de grands coups dans la porte avant de continuer de hurler.

-Lili ! Ses coups sont de plus en plus forts derrière la porte et résonnent dans toute ma chambre.

Je me bouche les oreilles plusieurs minutes avant de relever la tête, je vois son ombre partir et des pas se font entendre, puis plus rien. La lumière du couloir s'éteint et le silence règne. J'ai peur maman, aide moi !

Je m'endors enroulé dans la couverture humide de mes larmes. A chaque bruit que j'entends je sursaute, toute la nuit se passe dans l'effroi le plus total. Je pleure sans cesse, mes larmes continuent de couler sur mon oreiller sans que je ne puisse les arrêter.

Au réveil je sursaute à l'entente de mon réveil. Je soulève la tête difficilement, mes tempes me font mal et la position dans laquelle je me suis endormie me fait atrocement mal. Je m'étends les membres inférieurs et supérieurs. Tout mon corps me fait un mal de chien. Des flaches de cette nuit apparaissent dans mon esprit, je me souviens de tous les détails. Tout ce sang, ces coups, ces cris... Je prends ma tête dans mes mains et me mets à crier de toute mes forces. Les larmes reviennent de plus belles et ma tête tourne. Je ne sais pas quoi faire. Tout autour de moi devient flou. Je ferme les yeux avec force pour oublier toute la douleur dans ma poitrine. Je cris plus fort, je cris, je pleure et je cris encore et encore !

-Maman ! Maman aide-moi !

J'ouvre les yeux d'un coup en sentant une main se poser sur moi. Je n'ai même pas entendu mon frère entrer dans la chambre, il est déjà là, à mes côtés et essaie de me calmer.

-Ne me touche pas ! Je rejette sa main et me confine au plus profond de mon lit, contre le mur.

-Arrête Lili. Je suis désolé pour hier soir, OK ? Laisse-moi une chance ! S'il te plait Lili !

-Non. Ma réponse n'est qu'un souffle.

Il se lève et commence à s'approcher de plus en plus de moi.

-Ne t'approche pas de moi !

Je cris ces mots et sans m'en rendre compte je mets des coups de pieds frénétiques vers lui. Il ne reçoit rien mais se recule doucement en me regardant.

-Je suis désolé Lili, pardonne moi. Ma petite sœur, s'il te plait arrête de réagir comme ça. Je t'aime, tu sais ça.

J'arrête mes cris et mes coups dans le vide puis le regarde, ces yeux d'un bleu gris me transpercent comme pour lire dans mon esprit. Ils me rappellent la personne en face de moi, cette personne que j'aime tellement mais qui, pour une nuit, a été la personne la plus effrayante de ma vie.

-Je vais te chercher un verre d'eau, d'accord ?

Je fais oui de la tête et le voilà partis de ma chambre. C'est à ce moment que j'aperçois la porte et un cri de peur sort de ma bouche. Nico revient en courant vers moi, paniqué.

Sauve-moi de mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant