Chapitre 18

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PDV Isaak

Cela fait maintenant deux semaines que Lisa a disparue. Les recherches n'ont rien données. Aucunes informations fournies n'a pu aider à la retrouver.

Allongé dans mon lit, je ne cesse de fixer le plafond et de penser à ce jours où j'aurais pu la sauver. Je n'arrête de pas de penser que c'est en partie ma faute, si je ne l'avais pas entraîné dans cette foutue histoire avec ma sœur pour savoir la vérité sur son suicide, jamais ça ne serait arrivé. Mais j'ai tout gâché. J'ai donné une raison à son frère de l'enfermer plus qu'elle ne l'était et maintenant je l'ai perdue. Penser que je ne la reverrais peut-être jamais me donne des frissons d'horreurs horribles. Je pleure à chaudes larmes en me tournant sur l'oreiller, cachant mon visage dans celui-ci. Je ne peux pas abandonner, elle ne doit pas être bien loin. En cherchant plus profondément je suis sûr qu'on peut la trouver ! Je ne peux pas laisser la fille que j'aime entre les mains de ce psychopathe !

Je me mets des claques intérieurement et me bouge le cul pour trouver d'autres informations qu'on a s'en doute manqué. J'y passerais ma vie s'il le faut mais j'aurais la peau de cet enculé de Nico ! Je n'arrive pas à imaginer la peur qu'elle doit ressentir en ce moment. Je vais te retrouver Mon chaton, ne t'inquiète pas.











PDV Lisa

Nico est enfin apparue. Il est arrivé, par chance, au moment où les deux italien ont commencé à me soulever pour me mener je ne sais où. Pris d'une rage folle il les a tué. C'est passé tellement vite, une seconde je vois le regard noir de Nico sur eux et la seconde d'après, Elièse les maintenait un par un pour que Nico en finisse avec eux. La marre de sang au sol m'a fait vomir le peu de nourriture que j'avais en moi. Les larmes me sont montées aux yeux en sentant cette atroce odeur et cette brûlure dans la gorge.

Nico s'est précipité vers moi et tenait mes cheveux. Peu importe ce qu'il fera dans le futur, chaque geste de sa part me donnera envie de le gifler, de l'insulter de toutes les injures possible sur cette terre. Je relève la tête et croise son regard, vraiment inquiet pour moi, mais je détourne aussitôt les yeux. Rien que ce geste le fera souffrir, savoir que sa propre petite sœur chérie ne veut plus le voir ni lui parler lui tordra le cœur. Je me lève difficilement, il essaie de m'aider mais je recule pour ne pas qu'il me touche de nouveau. Tout est à cause de lui. C'est de sa faute si je suis ici, perdue, avec des italiens mort sur le sol. J'essuie ma bouche sur le haut de la manche de mon t-shirt et commence à avancer vers la porte. Je veux sortir d'ici, par tous les moyens ! Mais Nico me bloque le passage, il se dresse devant moi, mains levées.

-Je dois te protéger Lili. Laisse moi t'emmener. Ai confiance en moi.

La rage folle qui monte en moi explose comme un volcan. Les poings serrés dans le dos je m'avance plus près de lui et le fixe dans les yeux.

-Je suis ici depuis deux putains de semaines avec, pour seule personne à qui parler, Elièse. Plus jamais je n'aurais confiance en toi. Plus jamais je te laisserais me toucher. Plus jamais tu seras mon frère et sache que je n'hésiterais pas à te dénoncer. Tu n'es qu'un psychopathe à enfermer !

La gifle mis plus de temps à arriver. Elle était forte mais pas au point de me faire tomber de douleur. Je le fixe d'un regard noir et lui crache à la figure. Jamais je n'aurais pensé avoir autant de haine envers lui un jour. Il me dégoutte. Tout ce qu'il fait est horrible et son excuse c'est qu'il doit me protéger, laissez-moi rire !

-Tu es complètement fou et tu ne te rend même pas compte de ce que tu fais.

-Arrêtes ça ! Tu ne sais rien !

Il s'adresse ensuite à Elièse qui était resté derrière moi.

-Dépêche toi de l'emmener !

Elièse hoche la tête et se dirige vers moi, il met un bandeau noir sur mes yeux, me tourne et me pousse pour que j'avance. Ne voyant rien autour de moi, je peine à avancer par peur de me prendre un coin pointue d'un meuble ou une porte en pleine tête. Au bout d'une minute ou deux, Elièse s'approche de moi et je sens son souffle contre mon oreille.

-Je suis désolé, je ne fais que lui obéir. Mais je suis obligé de l'aider, je lui  dois beaucoup.

Je secoue la tête pour acquiescer. Il lui doit quelque chose, et c'est une raison pour m'enfermer ?
Certes il n'a pas été dure avec moi, malgré ses injures ou ses cris envers moi il était tout de même patient. Je lui en suit reconnaissant maintenant que je m'en rends compte mais il est trop tard pour le remercier de sa gentillesse. Peut être que plus tard je pourrais l'amadouer et il m'aidera à m'enfuir.

Sauve-moi de mon frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant