Ghost ✩ Junhao

8

Je sursaute en entendant la voix de Jun. Je me retourne et je fronce les sourcils.

– Comment ça, tu as dansé à ma place ?

– Je te l'ai dit, je peux prendre possession de ton corps.

J'avais totalement oublié ce détail. Je me mets à le regarder noir.

– Et c'est légal de prendre possession du corps de quelqu'un, comme ça, sans même lui demander ?

– Laisse-moi réfléchir... Oui !

– Il n'empêche que tu peux me prévenir la prochaine fois ?

– J'y penserai... Peut-être.

Je soupire et je reprends mes affaires que j'avais posé au sol. Je pars ensuite de la salle de danse pour rentrer chez moi en le laissant planté au milieu de la salle. Du moins c'est ce que je pensais car en rentrant à la maison, je le vois allongé sur le canapé.

– Ah ben c'est pas trop tôt !

– Co... Comment tu as fait pour...

– Je peux me téléporter. C'est la joie d'être mort.

– D'ailleurs, je me posais une question, genre la plupart des questions que les gens se posent sur les fantômes.

Il hausse un sourcil en se redressant sur le canapé, se demandant certainement quelles sont les questions que je vais lui poser.

– Je t'écoute.

– Première question...

– On dirait un interrogatoire ce que tu me fais là.

– Soit heureux, je m'intéresse à ton existence fantomesque !

– Ce mot existe ?

– On s'en fiche ! Première question : Peux-tu passer à travers les murs ?

– Si je peux me téléporter, je peux passer à travers les murs, oui.

– Dans ce cas, pourquoi tu ne traverses pas le canapé ?

Il réfléchit pendant quelques secondes et il semble même perturbé par ma question.

– J'en ai strictement aucune idée.

– Ok, pas grave. Deuxième question, est-ce-que je peux te toucher ? Il fait de gros yeux. Dans le sens où tu es matériel ou non, idiot !

– Ah, ben en général non. Mais sauf que comme nous sommes liés, ben toi tu peux.

– Je peux faire un test ?

– Euh... Si tu veux.

Je m'approche de lui et j'approche doucement ma main de ses cheveux que je commence à toucher. La situation me fait doucement rire et j'enlève ma main de ses cheveux doux et je l'approche maintenant rapidement de son front pour lui faire une pichenette sur le front. Il sursaute et cri légèrement.

– Aïe !

– Ça ! C'est pour avoir pris possession de mon corps !

– Mais ça fait mal ! Toi ça t'as pas fait mal !

– Première chose : J'ai faillit tomber dans les pommes, deuxième chose : comment tu peux ressentir de la douleur alors que t'es mort !

– ... C'est une très bonne question.

Je roule des yeux puis Dokyeom m'appelle sur mon téléphone. Je réponds à son appel.

– Oui ?

– T'es là cet après-midi ?

– Rebonjour Dokyeom, je vais toujours aussi bien que tout à l'heure, et toi comment vas-tu ?

– Très bien, merci !

– Très drôle, bref, oui je suis là. Pourquoi ?

– Je sors avec un ami donc j'ai pensé que tu pouvais venir avec nous ?

– Ça me va. À quelle heure ?

– Dans deux heures je viens te chercher ?

– Ça me va. À toute !

– Bye !