Chapitre 29 "papa"

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Pdv de Zoé
J'ouvre difficilement les yeux. Un petit filet de lumière passe entre les volets pour éclairer mon visage. Oli est assis dos à moi et regarde par terre. Il est déjà habillé. Je m'assieds également dans le lit et m'approche de lui mais il m'interrompt avant que je ne puisse le toucher
Oli: pourquoi tu ne m'as rien dit?
Moi: de quoi?
Oli: me prend pas pour un con, tu te mutiles tu crois que c'est normal!
Il se lève violemment ce qui me fais sursauter
Oli: tu vas pas bien et tu ne me dis rien, tu préfères tout me cacher alors que j'aurai pu t'aider!
Moi: tu pouvais pas m'aider...
Oli: bien sûr que si!
Moi: t'étais pas là quand ça c'est passé!
Oli: il s'est passé quoi?! Dit le moi!
Je sens les larmes venir juste en y repensant. Je respire doucement pour me contrôler.
Oli: ça ne sert à rien de garder tout ça pour toi
Je m'installe confortablement, et commence mon récit la tête basse
Moi: quand je suis arrivé chez mon père, j'ai vu un homme affaibli par le décès de sa femme, un homme qui n'arriverait pas à s'en remettre, après avoir frôlé la mort pendant des années il ne supporterait pas la solitude. Malgré cette douleur qu'il cachait il était réellement heureux de me voir. Mais au bout d'à peu près un mois il a commencé à boire. Et ce n'est qu'au bout du deuxième mois qu'il a commencé à être violent. Tu sais j'ai honte, j'ai honte de ne pas avoir su me protéger, de ne pas avoir su le protéger. Si on le contredisait quand il était ivre les coups partait. À l'école je me sentais seule, tu me connais, je ne me suis pas attachée. Mais le regard des gens qui me jugeaient sans me connaître me touchait. Les bleus commençaient à apparaître sur mon corps et je devais tout faire pour les cacher. Les profs me posaient des questions, des questions qui sans le vouloir étaient horribles. Puis un jour tout a explosé, une lame et voilà. Au fond je me sentais soulagé même si je savais que ça n'apportait rien. Mais ça me soulageait. Si tu savais ce que je devais faire pour ne pas enfoncer la lame plus profonde, mais je pensais à toi, je voulais te revoir, je voulais t'aimer à en mourir.
Je relève la tête surprise de ne pas pleurer. Je le suis encore plus quand je vois Oli, les larmes aux yeux. Il me prend dans ses bras
Oli: désolé

Une rebelle pour un rappeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant