Oh, important ! Ne tenant pas compte du tome 7 mais conservant tout de même la trame des Horcruxes, c'est une histoire forcément modifiée que vous trouverez. Désolée pour ceux que ça gêne :S
Bonne Lecture A Tous...
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Un hurlement sauvage déchira le silence d'après-guerre. Puis un autre, plus douloureux encore.
La Reine des vampires tournait en cercle autour de la bête noire. Cette dernière était étendue contre le sol, agonisante dans une marre de sang. Trop absorbée par la capture inespérée de l'assassin de sa mère, Leeyame avait simplement ordonné à deux vampires d'empêcher la jeune humaine de s'échapper, malgré les sérieuses recommandations de Drago sur l'importance de la surveiller.
- Des siècles que j'attends ça...murmurait Leeyame, les prunelles plus rouges que jamais. Je t'avais dit, Valric, que ta descendance le paierait !
Un grondement d'ensemble s'éleva de la foule excitée. A chaque fois qu'elle prononçait des paroles, l'enfant ne ratait jamais une occasion d'entailler la peau du loup-garou à coups de griffes. Si, au début, ce dernier avait résisté à la douleur sans émettre un son si ce n'était celui d'insultes à l'égard du peuple vampire, il lâchait à présent des aboiements atroces, séparés entre-temps par des gémissement de souffrance.
Les deux mains fermement plaquées contre ses oreilles pour ne rien entendre, les yeux fermés pour ne rien voir, Hermione était recroquevillée contre un petit rocher parmi la centaine de vampire restante. Les glapissements de l'animal se révélaient le son le plus abominable qu'elle n'ait jamais entendu. Cela allait faire plus d'une demi-heure qu'elle écoutait les plaintes du loup, mourant à coup de griffes et de dents. Elle avait envie de vomir. Les vampires, eux, semblaient au contraire se délecter de tant de souffrance, insensible aux hurlements de Greyback. Même les deux vampires censés la surveiller ne lui prêtaient aucune attention, ne désirant pas rater une seule seconde du spectacle.
Une nouvelle plainte de douleur s'éleva. Hermione boucha ses oreilles avec encore plus de force, mais ça ne suffisait pas à faire taire les rugissements qui résonnaient toujours dans sa tête. Merlin qu'attendaient-ils pour l'achever ? Qu'il les supplie ? Greyback ne s'abaisserait jamais à ce niveau, aussi mourant soit-il.
Elle fermait ses yeux avec tant d'acharnement qu'ils finirent par lui faire mal, et elle dut les ouvrir. Ce qu'elle regretta aussitôt. Hermione les ferma de nouveau, mais l'image sanglante de l'animal à moitié mort flottait encore sous ses paupières.
- C'en est assez, murmura-t-elle avec colère.
Il n'y avait aucune chance pour que les vampires l'écoutent, et elle préféra s'en aller plutôt que d'essayer de les convaincre de mettre un terme à cette boucherie.
Elle se releva, toujours en prenant bien soin de ne pas regarder en direction du loup, puis commença à se frayer un chemin. Mais une poigne glaciale lui saisit le poignet.
Et mince ! Le vampire semblait tout de même avoir gardé un œil sur elle, et il était plutôt robuste.
- Reste ici, ordonna-t-il.
- Je ne veux pas rester ! protesta Hermione, fatiguée de ne plus être libre.
- Tu n'as pas le choix.
Greyback émit un nouveau rugissement de douleur. Instinctivement, Hermione se boucha les oreilles et tourna les talons. Le vampire réagit aussitôt et, aidé de son compagnon, immobilisa Hermione dans la seconde. Tout autour, les autres leur lancèrent des regards indignés, comme si le sacrifice méritait un silence respectueux. Ce mouvement de foule dut interpeller Leeyame, car elle s'adressa à eux d'un ton posé :
- Amène-la moi, Treyone, dit-elle avec un sourire.
- Non ! objecta Hermione au vampire dans un murmure.
Évidemment, ce dernier ne tint pas compte de son avis et elle se retrouva aux côtés de la Reine, ainsi que de sa victime...
- Savez-vous que cette jeune femme m'a récemment sauvé la vie ? dit-elle alors à son peuple en posant une main amicale sur son épaule.
Hermione jeta un œil à la main noire et ne put s'empêcher d'avoir la nausée en découvrant ses longs ongles souillés de sang et de peau à force d'avoir écorché la bête.
- Elle a poursuivi trois lycans au risque de sa vie, continua-t-elle, dans le but de me sauver. Qu'elle ait fait ceci par bonté ou par intérêt, peu m'importe. Je ne serais pas ici sans cette humaine. Vous lui devez reconnaissance, et moi...
Leeyame se tourna face à Hermione.
- ... Et moi je lui dois des excuses. Pour bien des choses. C'est pourquoi, j'ai l'honneur de te laisser finir ma propre vengeance.
Elle montra Greyback de la main.
- S'il vous plaît, se plaignit Hermione qui n'écoutait qu'à moitié, laissez-moi m'en aller, je ne peux plus supporter cette torture...
Toutefois, la Reine ne voulut rien entendre, considérant son geste comme un présent inestimable. Elle la poussa légèrement pour la forcer à avancer, mais Hermione bloqua son corps entier, figée.
- Je vais vomir, gémit-elle en se bouchant le nez. Je ne veux pas ! Laissez-moi !
D'un geste brusque, Hermione se dégagea de l'étreinte de la Reine pour aussitôt s'échapper en sens inverse. Mais elle ne put aller très loin avec la centaine de vampires qui l'entourait, et elle fut bientôt retenue par des dizaines de mains froides. L'une d'entre elles, cependant, lui fut étrangement familière lorsqu'elle se glissa parmi les autres pour lui prendre la main. Hermione se sentit alors tirée avec force jusqu'à se retrouver collée contre le torse du jeune vampire. Elle ne prit même pas la peine de lever les yeux pour confirmer que c'était Soane, et se nicha un peu plus contre lui, tandis qu'elle entendait son grognement adressé aux autres vampires. Peu à peu, Hermione sentit toutes les mains l'abandonner, dociles face à Sang-Pur.
- Vous ne voyez pas qu'elle n'est pas bien ? s'écria alors Soane, créant un silence étonné.
- Soane, dit calmement la Reine malgré le ton froid qu'elle adopta. Tu es en train d'interrompre un événement de notre histoire, t'en rends-tu compte ?
- Désolé, Leeyame, répondit-il sèchement. Je sais combien c'est important pour toi mais...
- Pour moi ? l'interrompit-elle, élevant la voix. Cette mort ne me concerne pas uniquement ! Elle est importante pour notre peuple, et elle doit l'être également pour toi !
- Hermione est ce qui est important pour moi !
Un nouveau silence s'installa, mais scandalisé cette fois.
- Comment oses-tu ! siffla la Reine, affligée. Choisir cette humaine à ton propre peuple !
- Je n'ai jamais parlé de choix, rectifia-t-il.
- Eh bien moi je t'en parle, car il est temps pour toi d'élire tes priorités !
- Ma priorité est d'aider les sorciers !
Des grognements révoltés s'élevèrent de toute part.
- Tous ces morts ne te suffisent donc pas, Soane ? intervint l'une de ses sœurs noires. Regarde autour de toi, nous avons mené notre propre combat !
- Et il est loin d'être terminé ! rétorqua-t-il. Vous ne comprenez pas ? Hermione avait raison, ils nous ont attaqués ! Et pas seulement pour régler notre conflit ancestral, mais pour voler le Sang de Licorne ! Que nous le voulions ou pas, par cette attaque, nous venons de participer à la guerre du monde magique, et le Mage Noir ne nous laissera plus en paix !
- Foutaise ! rugit Leeyame, hors d'elle. C'est cette sorcière qui t'a mis tout ça dans la tête !
- Je ne fais que regarder autour de moi et confirmer ce contre quoi elle nous a tant de fois mis en garde !
- Assez ! C'est assez ! Sache que si tu pars avec elle, ce n'est plus la peine de revenir...
Hermione eut soudain peur du silence de Soane, et pria pour qu'il ne l'abandonne pas.
- En me mettant face à un tel dilemme, Leeyame, dit-il alors d'une voix blessée, tu viens juste de choisir pour moi.
Et c'est sur cet au revoir brutal qu'il tourna le dos aux siens, tenant fermement Hermione par la main.
- Soane ! cria la Reine. Ne fais pas ça !
Dans sa voix, Hermione percevait nettement la peur de perdre le vampire qui comptait le plus à ses yeux, ainsi que le regret d'une telle tournure.
Même si Soane tentait de rester de marbre face aux supplications de l'enfant, la vitesse à laquelle il marchait trahissait son désir de s'éloigner au plus vite de la peine laissée derrière lui.
Malgré son horrible sentiment de culpabilité, Hermione remerciait intérieurement le vampire de rester à ses côtés. Elle n'avait plus personne ici, désormais, et le soutien de son ami se révélait très précieux. Comme elle s'y attendait, ils ne tardèrent pas à transplaner. Tandis que son corps devenait probablement lumière, sa pensée se dirigea vers le repère de vampires. Le Sang de Licorne... C'était donc ça, la fameuse arme dont la vie de Voldemort dépendait ? La forêt interdite en était remplie, pourtant. Qu'avait celui des vampires de si spécial et de si rare ?
Le transplanage fut de très courte durée. Hermione se retrouva juste devant l'entrée du géant de pierre et, pour son plus grand bonheur, atterrit debout. Elle se tourna vers Soane, ne sachant que dire. Ce dernier s'approcha d'elle avec un petit sourire.
- Ne te reproches rien, surtout, dit-il. Je suis assez grand pour prendre mes décisions et les assumer. Alors, au cas où tu t'apprêtes à me demander de retourner auprès de ma famille, c'est non.
Hermione sourit à son tour, reconnaissante. Mais son sourire disparut bien vite, remplacé par le souvenir des récents événements qu'elle n'avait pas eu le temps d'assimiler. Elle s'effondra à genoux, le regard vide.
- Tu avais raison, Soane...murmura-t-elle. C'est toi qui avais raison à son sujet...
- Tu me crois si je te dis que j'aurais préféré avoir tort ?
Hermione ne répondit pas.
- Comment es-tu au courant ? finit-elle par demander.
- J'ai lu en toi une tristesse d'une ampleur encore jamais sentie auparavant.
- Ah oui, c'est vrai, dit-elle d'un ton neutre, le regard fixe.
- Allez, relève-toi. On a un monde à sauver, Hermione Granger. Toi et moi, on peut y arriver.
- Et moi, alors ? s'éleva une voix familière.
- Orience ! sourit Hermione en apercevant la vampiresse marcher en leur direction.
Cette dernière arriva à la hauteur de la jeune femme et la releva d'un bras.
- Souviens-toi de ce que je t'ai dit dans la forêt, Hermione Granger. Et puis, tu n'es pas seule ; Soane et moi sommes là pour t'aider.
- Et que va te dire Leeyame ? s'inquiéta Hermione.
- Je ne vais pas attendre qu'elle ouvre les yeux pour agir. Mon peuple est en danger, et je vais me battre pour lui, comme toi tu te bas pour le tien. Nous aurions dû t'écouter plus tôt.
- Pourquoi m'as-tu arrêté ici, au fait ? demanda alors Soane à Hermione.
- De quoi tu parles ?
- Bah, c'est toi qui m'a demandé de venir au repère pendant qu'on transplanait !
- Non, pas du tout, s'étonna-t-elle. Je pensais juste à...Oh attend, tu as lu dans mes pensées ?
- Non, pas vraiment. Mais lorsqu'on transporte un passager, et qu'il désire s'arrêter à un endroit précis, nous le ressentons. Toi, tu avais le repère en tête.
Décidément, Hermione en apprendrait tous les jours sur les vampires.
- Tu pensais au Sang de Licorne ? devina Orience.
- Oui, avoua-t-elle. Orience, il est très important que tu m'y conduises, tu peux comprendre ?
- Es-tu vraiment sûre que le Sang de Licorne sera plus en sécurité avec toi plutôt qu'ici ?
- Tu as eu la preuve que votre repère n'est plus un lieu sûr. Je compte amener l'arme, ou peu importe ce que c'est, jusqu'au ministère où des personnes de confiance en prendront la charge.
- Orience, encouragea Soane, nous avons déjà commis l'erreur de ne pas lui faire confiance. Menons-là au laboratoire.
- Oui, d'accord. Tu as sûrement raison, admit-elle.
Hermione sentit son estomac se dénouer : elle allait enfin prendre possession de ce pour quoi elle était venue !
Ils pénétrèrent dans la ruche de pierre, marchant à grands pas.
- Comment le retrouver ? demanda Hermione. Leeyame le contrôle par la pensée.
- Le laboratoire a retrouvé son immobilité depuis que les lycans ont quitté les lieux. Nous n'avons plus qu'à suivre notre magie.
En quelques minutes seulement, ils se retrouvèrent devant l'étroit couloir sombre, et Hermione ressentit de nouveau cette étrange attirance qui la poussait à avancer.
- Dépêchons-nous, pressa-t-elle.
Soane se mordit légèrement le poignet et en essuya le sang contre la porte de pierre avant de prononcer l'incantation dans son dialecte. La paroi s'ouvrit sur le laboratoire. Hermione retrouva la vaste jungle et toutes les expériences et inventions qu'elle renfermait, mais ne s'y attarda pas, cette fois. Sans perdre de temps, elle traversa la longue allée pour se retrouver dans la deuxième partie du laboratoire, parmi les tubes à essais et autre matériel scientifique. Son cœur battait de plus en plus vite au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de l'arme, car c'était elle qui l'attirait, en réalité. Cette sensation de se faire appeler par une force invisible provenait du Sang de Licorne, elle en était sûre, désormais.
Arrivée au fin fond de la pièce, Hermione dégagea vivement les immenses plantes qui longeaient les murs, s'écorchant les doigts à maintes reprises.
- Comment sait-elle où c'est caché ? souffla Orience à son frère, stupéfiée.
- Ne me regarde pas comme ça, ce n'est pas moi qui le lui ait dit ! se défendit-il, tout aussi étonné.
- Je le sens, informa simplement Hermione qui continuait à arracher les tiges épineuses du mur de pierre.
Lorsque celui-ci fut suffisamment dégagé, la jeune femme sourit. Incrustée dans la paroi, un carré de roche transparente laissait percevoir la forme majestueuse d'une coupe aux contours triangulaires.
- Ouvrez-le moi, ordonna Hermione sans quitter l'objet des yeux.
Intrigué par le comportement obsessionnel de la jeune femme, Soane obéit néanmoins. Il mordit une seconde fois son poignet déjà cicatrisé et l'appliqua contre la pierre cristalline, puis parla sa langue. Le carré disparut tel un mirage, et Hermione s'empara de la belle coupe en or dont les bordures triangulaires étaient ornées de joyaux bleus. A l'intérieur, reposait paisiblement le liquide épais et argenté qu'était le Sang de Licorne.
- Je vais le prendre, proposa Orience en jetant un regard inquiet à Hermione.
Cette dernière sembla reprendre ses esprits tandis que la vampiresse lui ôtait prudemment l'objet des mains.
- Allons-y, dit Soane.
Alors que les deux vampires prenaient le chemin du retour, ils durent s'arrêter quelques mètres plus loin pour attendre Hermione. En effet, celle-ci n'était pas en train de les suivre, mais, le nez dans les plantes, semblait chercher quelque chose.
- Je peux savoir pourquoi est-ce que tu fouilles notre laboratoire ? risqua Soane.
Hermione leva la tête vers eux, gênée.
- Parce que...hésita-t-elle, je crois que mon collier est ici.
Soane et Orience échangèrent un regard incompris.
- Bon, ne vous énervez pas, expliqua Hermione, mais je pense que l'un des vôtres m'a volé mon collier qui était dans ma cabane. Je sais que ce sont des accusations non fondées, mais j'ai la certitude que c'est Leeyame qui l'a ordonné.
- Qu'est-ce que Leeyame ferait d'un bijou ? demanda Soane, interloqué.
- Ce n'est pas n'importe quel collier, dit-elle. Le pendentif est un cœur de Bulborbus auquel je tiens beaucoup.
Les deux vampires se figèrent de surprise.
- Désolée de ne t'avoir rien dit, Soane, s'excusa Hermione qui se souvenait avoir joué l'innocente lorsqu'il avait parlé de « caractéristiques incroyables » concernant la plante, quelques jours plus tôt.
Tandis qu'il restait pétrifié d'horreur, Orience prit la parole :
- Ton autre moitié est Drago Malefoy, je suppose ?
Hermione approuva tristement.
- Et dire que j'ai cru avoir ma chance, souffla alors Soane, décontenancé. Des âmes sœurs ! Il y avait une possibilité sur des milliards et il a fallu que ce soit toi !
- Ça suffit, Soane, le coupa sa sœur d'un ton sec. Tu te lamenteras sur ton sort plus tard, il y a beaucoup plus urgent, on dirait.
Elle avait dit ça avec un sérieux inquiétant, et Hermione l'interrogea du regard, ne comprenant pas ce que cette révélation apportait.
- Ton attirance pour le Sang de Licorne n'est plus si surprenante, murmura-t-elle, pensive.
- Quel est le rapport ? s'impatienta Hermione.
Orience jeta un œil à son frère, puis inspira avant de déclarer :
- Ce n'est pas nous qui détenons ton collier, mais Voldemort, j'en ai peur...
- Je ne comprends pas, dit-elle tout en tentant de repousser le souvenir que sa mémoire lui imposait, dans lequel Drago avait récemment fouillé son sac.
- Comme tu dois t'en douter, ceci n'est pas que du simple sang de la créature, dit-elle en désignant la coupe, mais le résultat d'une expérience de mon peuple. Le créateur s'appelle Naoken, un vieux vampire autrefois ami de Leeyame. Il a quitté le clan lorsqu'il s'est aperçu des pouvoirs de sa création qui, selon lui, entraîneraient l'avidité des sorciers et le désir de s'en emparer. La Reine refusa de prêter attention à ce danger, bien trop heureuse de posséder enfin une invention qui ferait la fierté de notre peuple, et conserva le Sang de Licorne ici, tandis que Naoken quittait le clan qu'il considérait désormais comme une cible des sorciers.
- Il a toujours eu une peur bleue du ministère, commenta Soane. Faut voir ce qu'ils ont fait à ses ancêtres, aussi !
- Mais qu'a-t-il crée de si terrifiant ? interrogea Hermione.
Orience plongea intensément ses yeux vert dans ceux de la jeune femme, puis répondit d'une voix grave :
- Il a crée le seul et unique moyen de pouvoir toucher un cœur de Bulborbus...
Hermione faillit s'écrouler sous la nouvelle. Cependant, malgré tous ses efforts, elle avait du mal à réfléchir et ainsi faire les liens entre chaque chose. Orience l'y aida :
- Personne ne sait comment Naoken est parvenu à modifier les caractéristiques d'un sang si pur, mais il en fait un moyen de s'emparer de ce qui était jusqu'alors intouchable, exceptés par les âmes-sœurs en question. Ce sang ne te permettra pas de retirer un cœur de la plante, seules deux personnes complémentaires le peuvent ; mais il te permettra en revanche de saisir un cœur déjà existant.
- Le seul cœur de Bulborbus reconnu repose en Grèce, expliqua Soane. Avec ce pouvoir sous la main, tu es capable de t'emparer de ce qui vaut chez vous des millions de gallions. C'est ce contre quoi Naoken nous mettait en garde : « l'humain est assoiffé d'argent, ils viendront nous voler ! » répétait-il.
- Et il avait raison, apparemment, dit Orience.
- Non, contredit Hermione, recollant peu à peu les pièces du puzzle. Voldemort n'a jamais eu aucun intérêt dans l'argent, et n'en aura jamais.
- Dans ce cas, dit Soane en fronçant les sourcils, que peut-il bien faire d'un cœur de Bulborbus ? L'offrir à sa mère ?
- Réfléchit au lieu de dire des bêtises, s'énerva Orience. Il faut qu'on sache ce que le Seigneur des Ténèbres manigance si on veut avoir une chance de le devancer. Tant qu'on aura cette coupe, il n'arrivera pas à ses fins, car toute magie est impossible sur le cœur de cette plante. Le seul moyen de s'en emparer est de le prendre, chose irréalisable sans ce pouvoir. Qu'en penses-tu, Hermione Granger ?
Cette dernière ne semblait pas écouter, perdue dans ses réflexions.
- Indestructible et éternel...murmura-t-elle alors, se remémorant les paroles du professeur Chourave. Tout prend sens ! Oui, tout est lié, maintenant ! Quels sont les désirs les plus fous de Voldemort ? L'éternité et l'invincibilité ! Deux caractéristiques que possède le cœur de Bulborbus ! C'est évident, il veut s'en faire un Horcruxe !
Hermione avait crié. Les deux vampires la regardaient avec des yeux ronds, impressionnés. La jeune femme, quant à elle, se trouvait partagée entre deux sentiments : la joie immense d'avoir enfin reconstitué le puzzle dans son entier, et la peur effroyable que ces révélations apportaient.
- Il a déjà séparé son âme en six, annonça-t-elle, réfléchissant de nouveau. Pourquoi aurait-il besoin d'un nouvel Horcruxe ? Certes, le journal et la bague sont déjà détruits, mais il a de la marge. A moins que... A moins qu'il ne se soit rendu compte que ses autres vies n'étaient plus en sûreté ? Oui, c'est probablement ça ! Voldemort a dû comprendre les projets que Dumbledore avait confié à Harry, avant sa mort, autrement dit la chasse aux Horcruxes. Nous voulions garder le silence et ne rien dire au ministère, comme le directeur nous l'avait recommandé. Mais, si le ministère de la magie ne pouvait se douter de quoi il s'agissait, Voldemort, lui, a sûrement fait le lien avec la récente disparition de la bague, l'année dernière. Je ne sais pas comment il a su que je détenais un cœur de Bulborbus, mais une chose est sûre : s'il met la main dessus, mon collier deviendra une partie de l'âme du Mage Noire. Une septième âme, cette fois impossible à anéantir...
Hermione leva les yeux vers ses amis, et, une fois de plus, ceux-ci la regardaient s'agiter, incertains.
- Bon bah moi, s'exclama alors Soane en frappant des mains, je n'ai pas tout suivi, mais j'ai saisi l'essentiel : botter les fesses de Face de Serpent avant qu'il ne mette la main sur le collier !
- Nous détenons la coupe, insista Orience. Le collier lui sera inutile sans ça.
- Oui, approuva Hermione. Ça nous donne un peu de temps pour trouver un plan. Il faut que je vois Harry en urgence. Peut-on transplaner jusqu'en Angleterre ?
- Bien sûr, sourit Orience. Prends ma main et accroche-toi, on en a pour quelques minutes.
Hermione jeta un sortilège d'immobilité au Sang de Licorne pour empêcher le liquide de se renverser, puis prit la main que lui tendait Orience.
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Tout le monde peut tomber amoureux Malefoy...
ФанфикPremièrement ce n'est pas moi qui l'ai écrite mais je l'ai trouvé sur skyrock : drago-malefoy-granger.skyrock.mobi Je voulais vous la faire partager car c'est l'une des meilleures dramione que j'ai jamais lu. Alors si vous voulez lire une histoire a...