· Vibrations ·

791 77 59
                                    

         “ Avec qui tu passes la Saint-Valentin ? ” questionna la collègue de bureau d'Erik. Le grand brun soupira, il déteste ce genre de questions, celle qui vous font assimiler l'immense solitude où vous êtes.
Le contrôleur de métal ne sait pas mais, ce sentiment d'être seul est bien mieux que celui martyrisant le professeur. Toutes ces voix d'inconnus, ce cris et ces hurlements. À l'extérieur il est seul, mais à l'intérieur c'est un vrai champ de bataille. Le lieu où ses émotions se livrent une guerre brutale. C'est à celle qui fait le plus mal.

         Hank, lui, respire un grand coup et ne retient plus sa mutation, il ne veut pas perdre le contrôle pendant cette étape si cruciale. Le scientifique presse le bouton vert, ce simple geste lui fit louper un battement, une boule amer envahit son estomac.

Erik fouille dans ses poches, son téléphone vibre en affichant un numéro privé. Il décroche contre son gré, et sort de son bureau.

- Allô ? Grogne le brun.

- Erik, c'est Hank à l'appareil,

- Qu'est-ce.. que tu me veux.

- Ce soir, tu es libre ?

- Non. Reprit Erik en se tortillant les doigts.

- Je sais que c'est faux.

- Et moi je sais que tu arranges un coup avec tes mutants tordus.

- C'est pour Charles.

- Et alors, je ne veux pas entendre parler de lui. Erik prend un ton insolent, avant de décoller l'écran de son oreille.

- Attends ! Il.. il est malade. Cris Hank par affolement.

- Je suis pas infirmière. Le rhumes j'en est rien à faire.

- Il.. Il n'en a plus pour longtemps. Le scientifique frappe son front contre le mur. Quelle bêtise.

- Pardon ?

- Ces jours.. sont comptés, désormais. Il plaque sa patte contre son visage.

- Tu es entrain de me dire qu'il va crever ?

- J'aurais dit d'une manière plus soutenue, mais oui, merci de me le répéter. Ses joues rougissent par l'envie de rire.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ! Hank ça va ?

- Il ne voulait pas, il ne souhaitait pas te raconter ses douleurs, il avait déjà assez peur pour toi.

- Mais, je.. enfin !

- Il t'attends au BlueBerry ce soir, dix-neuf heures.

- Quoi ? Mais attends !

Le scientifique raccroche avant d'essuyer le coin de ses yeux, il ne pouvait plus se retenir, de quoi ? Il ne sait pas vraiment, c'est peut-être simplement la pluie.

Valentine's Day. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant