Black Diamond

Chapitre 2

Le meilleur moment après une journée de travail, le retour au bercail. Seule dans mon petit studio, profitant du calme qui emplie le salon, avachie sur mon canapé comme une grosse limace. Je fais défiler les chaînes de ma télé pour faire passer le temps, mais rien d'intéressant à voir sur le grand, du coup pas le choix je bascule sur les "canal d'informations" jusqu'à  ce qu'un titre attire particulièrement mon attention.

"Celle que l'on nomme tous Black Diamond fait encore parler d'elle"

Forcément je m'en doutais, après mon intervention d'hier, j'allais encore passer à la casserole des journalistes

-Journaliste: Depuis bientôt 2 ans, notre mystérieuse héroïne des temps modernes nous vient en aide pour éviter que le pire scénario se produise à chaque fois.

-Journaliste 2: Tout à fait cher collègue. Celle qu'on appelle Black Diamond a encore frappé hier soir lors d'une fusillade qui a eu lieu dans un concert qui aurait pu tourner au drame si notre Batman féminin n'était pas intervenue à temps. Le bilan actuel est de deux morts et quelques blessés, dont l'identité s'avère être les auteurs de cette fusillade.

Et pourquoi pas m'appeler Catwoman pendant que j'y suis ?!  Sérieusement j'ai une tête à porter une cape ou encore une combinaison moulante ? Surtout que je n'ai rien d'une super héroïne. Eux font tout ce qu'ils peuvent pour que toutes les personnes impliquées soit vivantes, avec quelques blessures s'ils ont pas de chance. Ce qui est loin d'être mon cas.  

"Si il ny'a pas de solution, alors il faut passer par l'élimination"

Et les deux responsables ne voulaient rien entendre. Peut importe s'ils y passaient, le plus important pour eux c'était de faire un maximum de victimes. Alors j'ai fait ce que l'on m'a appris depuis des années. 

-Journaliste: Effectivement, un médecin légiste nous a confirmé la mort des auteurs de la fusillade, tous deux d'une balle au niveau de la moelle épinière. Une signature que l'on doit aujourd'hui à notre cher Diamant Noir, dont on attend qu'une chose, qu'elle nous dévoile son vrai visage.

Ne pouvant en entendre davantage, j'éteins immédiatement la télé. Et puis quoi encore ! Demandez aussi une apparition à la télé pendant que vous y êtes ! Je regarde l'heure 19h07. Et si j'allais me défouler au stand de tir ? Après tout entre des cibles en cartons ou des cibles vivantes, le choix est vite fait. Je prépare le nécessaire, en m'assurant que tout est bien verrouiller, puis sort de l'appartement . En descendant, j'aperçois Rodge, le concierge de l'établissement. Enfin c'est ce qu'il fait croire à tout le monde, mais lui aussi doit cacher sa vrai nature à son entourage. Un homme assez costaud, dans la cinquantaine, qui à l'air d'être quelqu'un d'un peu dure et un peu méchant quand on le voit au premier abord mais je sais qu'an fond c'est une personne qui a le cœur sur la main. 

-Salut Rodge ! 

Il relève les yeux de son journal, sans doute pour assassiner du regard la personne qui a osé interrompre sa lecture mais en me voyant, il se radoucit légèrement.

-Ah ! Salut ma grande, il me salue poliment puis détourne les yeux vers mon sac de sport. Tu vas aller t'entraîner aujourd'hui ?

-Oui, je veux à tout moment éviter un relâchement, et puis la fin de journée est le moment idéal. Surtout quand nos amis se donne à cœur joie pour nous faire peur. marmonnais-je dans ma barbe.

-Ah les médias ! Toujours à exagérer la chose ! Dit-il avec agacement. Fait pas attention ! Si on écoutait qu'eux, cela ferait un moment qu'on ne serait plus de ce monde !

J'échappe un petit rire à la réflexion de Rodge, mais il a un peu raison. Si on prenait mot pour mot de ce que les médias racontent, on deviendrait tous fous je crois.