Chapitre 12

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Les premiers rayons du soleil et la sensation d'une caresse visqueuse sur le visage m'extirpent de mon sommeil interminable. Aussitôt les yeux ouverts, ma tête est assailli par une migraine abominable et les léchages constants n'arrangent pas mon humeur.

Attendez....Quelqu'un est en train me le lécher ?

je tourne à peine le visage que je me reçois de plein fouet un coup de langue, succédé d'une texture froide et humide collé à mon nez. La surprise est tellement soudaine que je tombe du lit.

-Aie.....Putain de merde.

Ma tête me fait atrocement mal. J'ai l'impression de réceptionner plusieurs petites massues en plomb sur le crâne.  Et pour ne rien arranger, l'attaque de coups de langue reprend de plus belle sur mon visage. La sensation de chatouilles provoquée par ce qui semble être des vibrisses me suffit amplement pour deviner qui est l'auteur de ses assauts d'affections un peu trop baveux à mon goût.

-Zafira ! Bordel !

Je repousse d'une main l'énorme boule de poils qui n'exige que caresses et bisous. Ce que j'aurais aimé faire, si je n'avais pas les idées complètement embrouillées. Je me relève tant bien que mal et sors de la chambre, Zafira sur les talons. En arrivant dans le salon, pas une trace du Professeur Jaen. Pas un bruit dans l'appartement. Une feuille de papier trône au milieu de la table avec un verre d'eau et une boîte de comprimés. J'attrape la note, sachant d'avance qu'elle m'est destinée. Je tente tant bien que mal de lire ce qui y est d'inscrit.

"Si tu as mal, avale le cachet. Un petit repas t'attend dans la cuisine. Surtout repose-toi ! Ne fais rien d'insensé ! "

PS: On reparlera de ce qui s'est passé hier soir quand tu te sentira mieux.

Et Merde ! Moi qui voulais éviter de me remémorer de la séquence boîte de nuit, c'est raté ! Le problème étant que après l'épisode whisky, tout est quasiment flou. Je ne me rappelle même plus comment je suis rentrée. Les personnes que j'ai vues, leurs voix. Tout se mélange dans mon esprit. Il vaut mieux cesser d'y songer pour le moment. Mon cerveau n'arrive plus à se situer.

Je regarde les cachets d'un œil suspicieux. Bien que je commence à dépasser le stade de la méfiance avec Cayden, je ne compte pas les prendre. loin de moi l'idée qu'il m'ait donné les mauvais comprimés. Seulement depuis quelques années maintenant, j'ai une grosse phobie des médicaments. Je refuse d'avaler quoi que ce soit, même si je passe près de la mort. Et Dieu sait combien de fois je l'ai frôlé. Autant se rabattre sur le repas.

Finalement le repas était suffisant pour soulager un tant sois peu ma gueule de bois. Il n'était pas obligé de faire ça. Maintenant je me sens de plus en plus minable d'avoir mené mon enquête sur son dos. Je lui dirais tout ce que j'ai découvert sur les intentions du Red Cobra. Je lui dois au moins bien ça. Et puis cette phrase dont je me suis rappelée m'a fait un pincement au cœur.

"Si tu te confiais un petit peu à moi, je ressentirais peut-être un peu moins d'hostilité à ton égard !"

Ce n'est pas le première fois que j'agis de cette façon avec une autre personne. Les personnes que je connais peuvent en témoigner. Rodge, Corine, Leiko. Au premier abord, j'ai toujours été méfiante avec mon entourage.

Sauf lui.

Mais avec Raph c'était différent. Tout était différent. Il me manque.

Je sors de mon sac une lettre qu'il avait écrit à mon intention. Celle que je relis à chaque fois je ressens un vide. Cette lettre que j'ai découvert le jour où il est parti.

Black DiamondOù les histoires vivent. Découvrez maintenant