Black Diamond

Chapitre 4

Ne pas craquer ! Surtout ne pas craquer !!!!

J'ai l'impression que ce type veut ma peau. D'abord au café, ensuite au stand de tir et maintenant ici ! Qu'est ce qu'il me veut ? Qu'est ce que je lui ai fait ? Pourquoi il s'en prend à moi comma ça ? Trop de question se bousculent dans ma tête. Il est en train de donner son cours, je ne rappelle même plus qu'est ce qu'il enseigne mais ça m'est égal, il veut me torturer de l'une des pires des manières: de manière psychologique.

Le cours se termine et du coup la délivrance. Alors que je m'apprête à partir, je l'entends m'interpeller

-Mademoiselle Hartz. J'ai à vous parler !

Je sens le regard noir de toutes les filles présentes dans cet amphi qui doivent se demander chacune "Pourquoi elle et pas elle ?" Si vous voulez les filles je vous laisse ma place volontiers. il attend que tout le monde partent puis referme la porte, il avance en ma direction mais moi je recule jusqu'à buter contre la tranche du'une des tables de l'amphi donc Monsieur Sadique en profite pour me coincer et me bloquer avec ses deux bras. Plus possible de s'échapper ! il me toise du regard avec la même attention qu'il avait eu au café.

-De ce que j'ai vu en vous observant, vous n'êtes pas vraiment concentré sur les cours. Me dit-il d'un air suffisant. Quelque chose vous préoccupe ?

Non mais de quoi il se mêle ! Depuis que je l'ai rencontré, mon esprit n'est plus tranquille. Plusieurs sentiments circulent dans ma tête, de l'incompréhension je passe aussitôt par la colère en éprouvant à la fois de la peur et de la tristesse, c'est affolant.

-Premièrement cela ne vous regarde pas, dis-je calment avec un regard dur. Et deuxièmement en quoi ma vie vous intéresse.

-C'est cette Black Diamond qui vous inquiète ?

Mon cœur rate un battement en entendant ce nom. Alors lui aussi va me rabâcher les oreilles avec ça ? J'en entends suffisamment parler à mon travail, je n'ai pas envie d'en entendre parler ici.

-Qu'est ce qui vous fait croire que je pensais à Black Diamond ? Lui demandais-je suspicieuse.

-Votre façon de tirer au stand était vraiment remarquable, mais on aurait dit que vous vous sentiez menacée. Auriez-vous peur qu'elle vous tue ?

Sa question me désarçonne un peu.

-Pourquoi aurai-je peur qu'elle me tue ? Au dernière nouvelle, je ne suis pas une criminelle. Dis-je sévèrement

-En vous regardant, on n'en pense pas le moins du monde, mais....

Il se rapproche encore plus près de moi, pose ses doigts sur mon menton pour m'obliger à encrer mes yeux au siens.

-vous savez ce qu'on dit, les apparences sont souvent trompeuses.

-Qu'est-ce que vous insinuez ? Lui demandais-je sceptique

-Que vous n'êtes pas celle que vous laissez paraître.

Mon sang bout à l'intérieur de mon corps et circule à toute vitesse dans mon cerveau. Je dois m'échapper, me dégager de son emprise, il est trop dangereux pour moi...et pour mon secret. Je le repousse violemment et me dirige vers la porte, mais il me surprend en me retenant par le bras, tellement que j'en fais tombé mon sac.

-Pas si vite !

Il me tire le bras pour m'obliger à me retrouver face à lui, il ancre encore une fois son regard sur moi, mais il est aussitôt attiré par quelque chose qui est parterre. Je me retourne et aperçoit la lettre que j'ai écrit sur le sol, je me dirige pour la prendre mais il est plus rapide que moi et s'empare de l'enveloppe.

-C'est quoi ça ?! Dit-il agressif.

-Ce ne sont pas vos affaires ! rendez-moi ça !

Il adresse à mon égard un regard qui me fait froid dans le dos, puis déchire l'enveloppe et par la même occasion la lettre qui se trouve à l'intérieur. Je n'arrive plus à bouger comme si le temps m'avez figé, je ne sens même pas qu'ils me prend le bras et me donner dans la main ce qui reste de la lettre à l'intérieur.

-Tenez.

Je ne dis plus rien, je n'entends plus rien, je ne vois plus rien, je ne ressens plus rien, sauf la colère et la douleur donné par mon poing sur son visage. Je peux voir qu'il est surpris et étonné mais je n'en ai rien à faire, il a osé s'en prendre à lui. La personne qui comptait le plus pour moi, cet personne qu'on m'a retiré trop tôt. Ma haine est tellement grande à ce moment-là que je pourrais le tuer.

-Que vous vous acharnez sur moi passe encore, disais-je enragé. Mais je vous interdis de vous en prendre à lui !!!

J'attrape mon sac au sol et avant de sortir je lui cris une dernière fois ma colère.

-Allez vous faire voir !

Je cours pour m'échapper de cette salle, m'échapper de l'université, m'échapper de cette ordure. Je cours comme si ma vie en dépend et là elle est vraiment en danger, j'ignore les bribes à mon égard, les regards indiscret qui se posent sur moi.

Arrivé devant la porte de mon appartement je me cale contre le mur et me laisse doucement attiré vers le sol. Les larmes que j'ai retenu depuis ce jour finissent par exploser en cris et déverse tous les sentiments de haine, de tristesse et de deuil que j'éprouve en cet instant. J'entends une porte s'ouvre brusquement suivi d'une exclamation de stupeur, puis des pas se dirige vers moi.

-Ma grande qu'est-ce qu'il t'arrive ?!

Je discerne la voix dur mais aussi rassurante de Rodge. Il s'accroupit puis pose une main sur mon épaule alors que je tourne la tête en sa direction, le visage inondé de larmes.

-Hé qu'est-ce qui ne va pas. Je n'aime pas te voir dans cet état ! Dit-il inquiet.

-Ce type.....il......

Tous ces sentiments négatifs coince mes paroles au fond de ma gorge et m'empêche de reprendre mon souffle. Sentant mon désarroi Rodge m'entoure de ses bras me caresse le dos et les cheveux comme pour calmer un enfant.

-Il a.....Il a osé......

-Chut.....calme toi mon enfant, je suis là. Dit-il d'un ton rassurant.

j'ai l'impression que je vais étouffer, que je suis au bord de l'agonie.

-Ce type veut ma peau ! Dis-je affolé

J'ai le pressentiment que ce type essaye de faire ressortir le côté dangereux qui sommeille en moi, ce côté de moi qui me protège de tout ce qui me menace. Ce côté de moi dont personne n'est au courant. Il veut s'en prendre à moi et à lui ? Très bien. Je l'attends de pied ferme !