Chapitre 7

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~Lui~
⚠️ scène explicite ⚠️

- Est-ce que Stanley et moi, te voyons aujourd'hui ? me demande Tim

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- Est-ce que Stanley et moi, te voyons aujourd'hui ? me demande Tim.

À travers les couloirs bondés, je réajuste la sangle du sac d'Ethan et m'assure, en posant ma grosse main sur sa tête, qu'il ne se fasse pas heurter par un parent pressé. Il est huit heures, c'est l'heure de pointe pour eux. Ils sont nombreux et pressés, s'agglutinent les uns sur les autres dans l'espoir d'éviter un retard au travail et finissent par oublier de prêter attention au petit monde qui gravite en-dessous d'eux. Alors même si je sens Ethan impatient de rejoindre sa classe et prioritairement ses camarades, je le tempère en le forçant à ralentir ses mouvements. Et c'est peut dire, parce qu'il galope ! Mais c'est sans précipitation que nous marchons jusqu'à sa salle de classe. J'en retire un certain plaisir à être mon propre patron.

Dans le téléphone collé à mon oreille, les crachotements irritants que produit la bouche Tim qui babille les péripéties de sa vie alors même que je suis tout sauf disposé à l'écouter, me rappelle qu'il attend une réponse. Je coupe court à son monologue.

- Non. Je reste encore avec Salem. Je ne la trouve pas très bien en ce moment, inutile de prendre des risques. Envoie-moi du travail.

Il stop son charabia dans lequel il se plaint de Tildra qui empiète sur son temps libre avec Trinity et inspire un bon coup avant de revenir au but premier de son appel.

- Très bien. Je te fais parvenir quelques dossiers par mails. Bonne journée ! Il termine avant de raccrocher.

La communication se rompt et dans le même moment j'arrive à la fin du deuxième couloir, juste devant la classe d'Ethan. Il se précipite à l'intérieur dès que je l'ai embrassé et en similitude aux deux premiers jours TRAN vient prendre son poste sur le banc à l'entrée, alors que je me redresse pour faire face à Madame ORTIZ. Plusieurs fois l'institutrice déglutit en jetant quelques regards circonspects à TRAN, qui feint de ne rien remarquer. Ses yeux n'arrêtent pas de faire le va et vient entre les enfants et lui, comme le signe flagrant que la présence imposante de l'homme la perturbe malgré les premiers jours qu'ils ont déjà passés ensemble. Quand elle me regarde, je vois bien qu'elle peine à retenir un de ces regards réprobateurs qui en disent beaucoup plus que le ferait une bouche. Un peu comme ceux que Salem m'administre chaque matin depuis une semaine. J'y ai systématiquement droit mais ne bronche pas et les encaisse à contrecoeur, comme un enfant malade, forcé d'avaler sa cuillerée de sirop trop acide.

Elle trouve que j'exagère un peu, voire même beaucoup. Mais ses remontrances sont vaines à mes oreilles.

« Ethan a trois ans Jamie ! Que veux-tu qui puisse lui arriver enfermé dans l'enceinte de son école ? »

Beaucoup de choses ! Si elle savait ! Ça fait des jours que je ne cesse d'y penser, au danger permanent qui pour l'instant ne rode jamais très loin de nous. Et d'elle surtout.

Plus que Tout ( tome2 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant