Babylone

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Ça fait longtemps, qu'Henry connaît cet endroit. Pour lui, c'est le meilleur endroit du monde, son phare dans sa sombre nuit. Et ça c'est confirmé avec  son addiction à la boisson... C'est le meilleur endroit de la planète, le seul lieu où il pourrait finir ces jours paisiblement, loin de chez lui, loin du brouhaha ambiant qu'il y a chez lui. Cette paix, cette sérénité, il le retrouve qu'au Babylone, avec les habitués de ce vieux bar, devenus ces camarades de boissons, de tout soirs et de tout temps. Leur seul passion commune : l'alcool, l'ivresse qui les font plonger loin de leur enfer, les rapprochant d'un semblant de Paradis.
Généralement, lorsqu'il y va, il rentre dans Babylone vers 20h, voir plus tôt, selon son envie et l'ennui qu'il éprouvé chez lui. Le problème, c'est que, lorsqu'il rentre dans ce bout de paradis, il ne sait jamais quand il sort, dans quel état il en sort, comment il rentre chez lui. C'est un mystère qu'il ne cherche pas à résoudre. Il part conscient et revient inconscient de ce bar, tout le temps saoul. Le fait qu'il soit saoul lui permets d'oublier ces problèmes d'argents, de famille, son boulot et ses problèmes de santé. Il le sait. Son temps arrive à sa fin.
Cela fait plus de 6 mois qu'il est malade mais ne l'a dit à personne. Il préfère finir sur ce bar, entouré de ces amis de beuverie, que par sa famille, qui le haïs.
Le Babylone est ce qui le fait tenir. Il monte cette côte, quasiment tous les soirs, pour son paradis d'alcool.
Aujourd'hui, il est monté jusqu'au Babylone mais, ce soir là, ce ne sera pas Babylone, qui s'effondrera. Non, ce ne sera pas elle, qui disparaîtra dans l'oubli, dans le néant...

Recueil du TempsWhere stories live. Discover now