Chapitre IX:Différences

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Mia :
​J'attendais tranquillement, dans le noir persistant, l'âme noire et les yeux pleins de larmes. Je me posais des questions mais je ne connaissais aucunes des réponses. Je fermais les yeux, et me souvins de tout ce que je ressentais étant enfant. De si beaux souvenirs tâché par de l'encre rouge sang. Cette encre-là représentait la souffrance, la douleur, la perte, l'abandon. Cette partie de ma vie, je l'avais renié, enfin, j'avais essayée. Elle faisait partie de moi, elle me hantait. Ce jour-là, le jour où j'ai vu mon père, mourir devant mes yeux apeurés d'enfant de cinq ans. Je le revois crier, hurler mon nom comme pour me protéger, toute cette douleur dans sa voix. Il était mort, torturé par une présence méconnue. Je voyais des objets se balançaient à travers mon salon d'autrefois, mais personne n'était présent, mis à part mon père et moi. Lui souffrait, et moi, je ne réalisais pas...
​ Après cet épisode dramatique, j'ai continué, j'ai vraiment  de savoir ce qu'il s'était passé. Mais rien, ni personne ne pouvait me mettre sur la piste. Les médecins disaient que ce que j'avais vécu, ou pensais vivre, était dû à un violent choc à la tête qui m'avait coûté une commotion cérébrale. Je me serais apparemment pris un objet sur la tête, puis étais étranglé. On m'a dit que j'avais eu beaucoup de chance de m'en être sortie sans plus de dégâts. Enfin, je crois qu'ils ont oubliés ce que j'avais pu voir, j'avais perdu mon père d'en des conditions horribles. Il s'en est allé, et repose à présent en paix, enfin, je l'espère...
​ Je crois que je m'emporte, où en étais-je ? Ah oui, j'allais vous dire pourquoi je vous racontais tout cela. Aujourd'hui, ça faisait onze ans que ça c'était produit, et onze ans que je n'avais plus cinq ans. C'était mon anniversaire. Drôle d'anniversaire n'est-ce pas ?
​Ce jour-là, le lundi dix-neuf juin, j'étais au lycée, comme toujours, et bien évidemment, personne ne s'était assis à mes côtés.  En plein cours de maths, quelqu'un toqua à la porte, mais je ne me déconcentré pas de mes exos. J'entendis alors des voix, mais n'y prêtais aucunes attention, jusqu'à ce qu'une drôle d'odeur vienne me chatouiller les narines. Elle était douce et enivrante. Je ne me serais arrêtais d'inspirés cette si agréable odeur s'il n'y avait pas eu cette voix. C'est ainsi que je fis déconcentrée, me retournai, et vit un jeune homme assis sur le tabouret d'à-côté. Je l'observais un bref instant avant qu'il me lâche un « salut » déroutant. Pour la première fois en onze ans, quelqu'un s'asseyait auprès de moi. Je ne pensais plus que c'était possible, et avais oublié la sensation qu'on pouvait éprouver. Il était tout près, je sentais son souffle sur mon corps, sentais ses yeux braqués sur moi. J'étais fascinée. Il fallait à tout prix que je me calme, personne ne pouvait savoir ce que je ressentais à ce moment précis. Certes, il était nouveau, et ne savait donc pas ce qui se disait sur moi, mais ça me faisait un bien fou. Je savais que ça ne durerait qu'un court instant. Au lycée, j'étais considéré comme la folle de service, personne ne s'approchait de moi, ne s'asseyait à côté, et encore moins me parlé. Même pour les travaux collectifs, j'étais seule. Les professeurs avaient pourtant, plus ou moins, essayait de me « sociabiliser », mais rien n'y faisait, on avait peur de moi. Pourtant, j'étais une très bonne élève, surtout en maths, j'aurais pu leur apporté de meilleures notes, mais ma réputation me précédé toujours. Cela faisait à peine quelques mois que j'étais dans ce lycée, et, au bout du deuxième jour, tout le monde savait... Ça avait beau être mon anniversaire, personne n'osait me le souhaiter.
​Ce jeune homme, assis à mes côtés, était grand, bruns, les cheveux en batailles, des yeux verts, un sourire dessiné sur une peau éclatante de santé, bronzé, les dents blanches, le regard rieur.... STOPPPP ! Mia, arrête de t'emballer ! C'était juste un mec qui ne connaît même pas les rumeurs sur toi !
​Vous l'avez compris, je ne suis pas une habitué de ce genre de situation. Continuons... J'en étais où ? Ah oui, c'est vrai. Il était très charmant, avait une voix divine et une odeur... comment dire ? A tomber par terre !
Donc après s'être installé, on échangeait quelques mots. Je lui disais qu'il devrait changé de place si il ne voulait pas déjà avoir la réputation d'être un cinglé, mais il ne me croyait pas.
Après nos deux heures de math passaient ensemble, je décidais d'aller dans la salle de musique, comme tous les jeudis, à la même heure.  Je partis dès que la sonnerie eux retentis, mais fis retenus par notre prof, Mme. Zarouel. Elle me parle demanda d'accompagné le nouveau à l'accueil, et me dis dans l'oreille, « et essais de ne pas le faire fuir ! ». Me retournant, je lui lançais un regard noir, elle savait très bien que j'avais une sale réputation, elle le savait en tant que prof, mais aussi en tant que marraine. Je vivais avec elle depuis la mort de mon père car, ma mère, je ne la connaissais pas. Je n'avais plus personne à part elle, ma chère marraine!



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