Augustin Du Melon

Chapitre 2

Arrivé devant la maison de son nouveau maitre, A. Du Melon respira un grand coup et frappa trois fois à la porte. Une femme d'age avancé vint lui ouvrir et se présenta comme étant la femme de ménage. Elle le conduisit dans un couloir sombre jusqu'à une porte qu'elle ouvrit et elle déclara :

- Vous pourrez démarrer votre service dès que monsieur rentrera, en attendant, voici votre chambre.

- Merci, dit simplement Augustin.

La pièce était toute simple, avec juste un lit et une commode. Il entreprit de s'installer et déballa ses affaires. Ce faisant, il se remémora les ordres donnés par son maitre : le petit déjeuner doit être servi à huit heures pile et le diner à sept heures et trente minutes, pas une de plus. Tous les soirs, il avait une heure de liberté de six heures à sept heures. C'était un emploi du temps fort précis, et cela tombait bien, Augustin aimait la précision. Jacques Terrier arriva, et Augustin put commencer son service. A midi sonnant, il apporta le déjeuner au détective et celui-ci lui dit :

- Cette après-midi, je dois travailler sur l'affaire des meurtres de ces jeunes femmes, et vous vous tiendrez aux aguets, dès que je sonnerai la clochette, accourez et apportez-moi un verre de whisky très fort. Vous le trouverez à la cuisine, au rez-de-chaussée.

- Bien monsieur, répondit Augustin.

De retour dans sa chambre il se demanda comment le célèbre détective pouvait résoudre toutes ces affaires de meurtres en buvant des verres de whisky. Néanmoins, il fit ce qu'on lui dit sans se plaindre. Dès que J. Terrier tombait sur un os, il sonnait la cloche et Du Melon accourait avec le whisky. Un bel après-midi, alors que Augustin allait sortir à l'heure convenue, le détective l'appela à son bureau.

- Mon cher Du Melon, avant que vous ne partiez, voulez-vous bien acheter un bouquet de roses ?  C'est très important. A ce propos, demain je vais enquêter sur le terrain. Vous pouvez vous retirez.

- Bien monsieur.