Chapitre 4

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Le soir, Augustin ressassa sa conversation avec Élisabeth. Elle lui avait paru sympathique, pourtant, tous ces doutes envers Jacques Terrier étaient très étranges. Tout de même, si ses soupçons étaient fondés, il voulait en avoir le cœur net. Si Jacques Terrier était un criminel, quel intérêt aurait-il à se faire passer pour un détective ?

Le lendemain, au lieu de sortir pour la pause habituelle, Augustin attendit que Jacques Terrier s'enferme dans son bureau, fit semblant de partir, et se plaça derrière la porte. Après quelques minutes de silence, un bruit étrange se fit entendre. Puis une voix de femme retentit :

- Alors, mon cher ami, où en sommes-nous ?

- Mmmh, et bien, Répondit la voix du détective, ça avance, ça avance...

- Ça avance ? Peux-tu m'en dire un peu plus ?

- Il me reste à trouver le coupable pour le meurtre de Rose Deschamps.

- Ne connaitriez-vous pas une connaissance de cette personne ?

" Ah, voilà qui commence à devenir intéressant, tous les soupçons  s'envolent, pensa Augustin, de plus, ils cherchent le coupable du meurtre, ce dont je me vois réjoui !"  

- A bien y réfléchir,, il est possible qu'elle avait un fiancé.

- Un fiancé ! Elle était une riche héritière, je me trompe ?

- Non, ma chère, vous ne vous trompez pas.

- Donc ce fiancé serait un parfait coupable, il aurait fait ça pour hériter de l'argent !

Derrière la porte, Augustin frissonna, et il écouta la suite avec beaucoup d'attention :

- Ce serait en effet le coupable idéal, mais vous savez, ma chère, que le ce mystérieux tueur, hin,hin, est aussi  responsable d'autres meurtres.

- C'est vrai, cher ami, mais supposez que ce jeune, si tant est que ce soit un jeune homme, était aussi l'amant de toutes ces jeunes femmes, et qu'il avait de bonnes raisons de s'en débarrasser, nous tenons notre homme !

- Vous avez raison, répondit le détective, et dès que mon majordome reviendra, je l'enverrai demander à la famille de la défunte si celle-ci était fiancée, ce dont je suis certain, et je nommerai coupable l'homme en question, ce qui m'évitera la prison, ou pire, la pendaison !

- Faites, mon ami, faites.


Augustin Du MelonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant