Isolée {Aruani}

9. Adieu

Le soleil était de rendez-vous, une belle journée en perspective, mais pas pour Annie.

Voir ce cercueil être posé au fond d'un trou lui donnait envie de gerber. Annie jeta une rose rouge au sol, suivis d'Armin et de la famille paternelle de la blonde.
Quand la plaque de béton fut posé, la jeune fille savait que tout le monde allait partir un à un la laissant seule comme à l'enterrement de sa mère. Mais à ce moment-là, elle était plus jeune et son père vivait.

C'est ce qui s'était passé. Ils étaient tous partis en jetant un regard de pitié à la jeune fille. Ce qu'elle détestait le plus. Après tout, elle se retrouvait à présent orpheline.

Elle voulait pleurer toutes les larmes de son corps, mais Armin était resté à ses côtés lui tenant la main. L'adolescente ne voulait pas qu'il la voit pleurer lamentablement comme ces derniers jours. Néanmoins, elle continuait de trembler. Le temps était doux pourtant et son manteau l'enveloppait comme un petit cocon.
Annie demanda à son ami de partir. Il hésitait, mais finit par s'en aller.

Elle se sentait seule. Terriblement seule devant la tombe ornés de fleurs et de bougies. Elle s'agenouilla et elle pleura la tête recouverte de ses mains. L'adolescente se demandait ce qu'elle avait fait au monde pour mériter ce qu'il lui arrivait. Son monde devenait peu à peu noir de désespoir.

Les oiseaux chantaient gaiement dans ce cimetière sinistre. Ces gazouillis sonnaient comme une belle mélodie aux oreilles de l'orpheline.

Il hésitait à rester près de l'allée où était Annie, mais en réfléchissant, le blond pensait qu'elle aussi avait besoin d'être seule.
Armin se dirigea donc vers la tombe de ses parents. Lorsqu'il fut devant, il s'agenouilla et exécuta sa routine ; remettre les fleurs en place, enlever les mauvaises herbes autour de la plaque de marbre noir et nettoyer la poussière déposée sur cette dernière.
Après cela, il émit un long soupir et parla à ses défunts parents :

« - Bonjour papa, bonjour maman. Ça fait longtemps que je ne suis pas venu vous voir non ? Il y a une fille qui a perdu aussi son père. Elle s'appelle Annie. Elle est vraiment courageuse, forte, magnifique, brillante, parfaite... Je suis à court de mots, mais c'est une fille que j'apprécie vraiment. J'aurais bien aimé que vous soyez là pour la rencontrer. »

Après un long silence, il reprit :

« - Vous me manquez, vous savez. Des fois ça me fait mal de voir les autres avec leurs parents, parler d'eux et tout. Des fois, j'en suis même jaloux. Ils ont tellement de la chance... Est-ce que c'est mal de penser comme ça ? »

Il soupira encore une fois. Ils n'allaient pas lui répondre. C'était dans ces moments-là qu'il se heurtait à la dure réalité. Ses parents n'étaient plus là. Ils étaient morts.

« Je vous aime. » Dit-il avec les larmes aux yeux.

Annie commençait à réaliser que c'était terminé. Elle ne reverrait plus son père. Elle l'aimait et elle n'avait même pas été capable de dire ça clairement. La blonde regrettait tous les moments où elle était de mauvaise humeur et qu'elle l'avait renvoyé boulet. Son cœur se brisait peu à peu à cause de ces pensées.

Puis elle se rappelait quand il essayait de la faire rire, quand il faisait des grimaces absolument hilarante, ou quand ils chantaient dans la voiture, mais que c'était tellement faux que cela en devenait comique. La jeune fille souriait à travers ses larmes. Il était un bon père. Certes maladroit, mais il avait réussi à tenir son rôle.

À vrai dire, Annie était fière de lui. Il avait réussi à l'éduquer correctement, même en état veuf. Il lui avait appris des valeurs universelles comme la famille, la charité, la bienveillance, la confiance et tant d'autres.

« Je te le jure, je te rendrais fier papa. »

Après ces quelques mots, elle se leva et fit un signe de la main à son père.

Armin l'attendait à l'entrée du cimetière dans le parking. Ses yeux rouges montraient qu'il avait pleuré. Le grand-père d'Armin arriva une dizaine minutes après. Il n'avait pas pu assister à l'enterrement parce qu'il devait travailler à la librairie.
Les deux adolescentes s'assirent sur les sièges arrières. Le silence régnait une nouvelle fois. Les trois personnes étaient dans leurs pensées.

Arrivés chez Armin, les deux jeunes gens allèrent dans la chambre du bond. La jeune fille voyait que son ami allait plutôt mal. Elle ne savait pas quoi faire pour y remédier. Elle n'était pas douée pour réconforter les gens. La bonde ne trouvait pas de sujet de conversation. Elle remarqua que son ami observait une photo posée sur sa table de chevet. La même qu'elle avait vue lorsqu'elle était venue chez lui. Annie se demanda si elle aussi possédait une photo de famille comme la sienne.

« - Ma mère t'aurait apprécié si elle était vivante. Elle t'aurait fait des gâteaux, biscuits et tout le bazar. Je crois même qu'elle aurait pleuré avec toi. » dit Armin en reniflant. Il voulait s'enterrer mille pieds sous terre. Ce n'était pas lui qui avait besoin d'aide, c'était Annie.

« - Nos parents aurait pu bien s'entendre. Rajouta Annie.

- T'imagines, on aurait pu se connaître plus tôt!

- A chaque fois mon père parlait de toi mais je savais pas que c'était toi. »

Armin éclata de rire. L'atmosphère se détendait enfin. Ils continuèrent de parler comme ça. Certaines fois, Annie esquissait un léger sourire.

Durant le repas, Armin avait l'air d'aller mieux et la blonde aussi.

« - Je ne sais pas si c'est le bon moment, mais j'ai pensé que tu pouvais vivre chez nous jusqu'à ta majorité ? Évidemment, je m'occupe de tous les papiers nécessaires. En clair, aux yeux de la loi, tu ne vivras pas seule.

- Mais vous êtes trop gentils... Je serai à votre charge, j'aurais rien à donner en retour...

- Ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir et puis je connaissais un petit peu ton père !

- Je vais réfléchir. »

Annie tourna la tête vers le blond. Il avait encore l'air préoccupé. Après avoir aidé ses hôtes à faire la vaisselle et ranger, l'adolescente souhaita une bonne nuit et elle partit dormir.

Cette journée l'avait fatiguée. Alors qu'elle rêvassait dans son lit, elle entendit des éclats de voix. Après un long silence, elle vit la lumière du couloir s'éteindre par le pas de la porte.

Et les idées noires vinrent s'infiltrer dans son esprit avec les minutes que passait Annie à réfléchir.

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Hello!

Donc qu'en avez-vous pensé ?

J'avoue que je ne savais pas du tout comment terminer la partie avec une belle phrase xD

N'oubliez pas le petit vote! ^^