Isolée {Aruani}

10. Confiance

Armin s'assit avec sa tasse de chocolat chaud dans les mains tandis que son grand-père buvait sa tisane du soir.

« - Pourquoi tu lui as proposée de vivre chez nous ? »

Le vieil homme resta dans son silence.

« - Si on l'accueille, tu me laisseras travailler.

- Non.

- Deja qu'on a du mal à finir nos fins de mois, tu veux accueillir une personne de plus ? Il faudra que tu travailles plus. Dit Armin avec inquiétude.

- C'est pas un problème tu sais... Tu ne veux pas qu'elle reste vivre ici ?

- Ce n'est pas la question ! Dit le blond en haussant la voix. Tu vas te tuer au travail c'est ça ?

- Eh! Tu vas réveiller Annie ! T'inquiète pas, je vais trouver une solution. Toi, concentres-toi sur tes études, je te signale que t'as ton bac à la fin de l'année. »

Armin finit de boire son chocolat chaud et partit directement dormir.
Dans son lit, il se tournait et se retournait. Le jeune homme ne voulait pas que son grand-père se mette la pression au travail.
On ne dirait pas, mais être libraire requiert une bonne force physique pour porter les stocks de livre par exemple.
Le blond voulait aussi qu'Annie reste. Il avait peur qu'elle s'en aille de la ville et de ne plus la revoir.

Ces pensées lui torturaient l'esprit jusqu'à ce qu'il s'endorme enfin.

Le lendemain, il se leva et alla dans la cuisine. Le jeune homme vit son amie en train de parler avec son grand-père.

« - Quand on parle du loup... lança le vieux avec un sourire moqueur.

- Alors comme ça, lorsqu'on était petit on avait peur de tout ? On restait collé à sa maman ? » Demanda Annie.

Le blond leva un sourcil en signe d'incompréhension. Les deux éclatèrent de rire. L'adolescent haussa les épaules et fit son petit-déjeuner. Il s'assit et mangea en silence. Son esprit était encore au lit en train de dormir.
Les deux adolescents, retournèrent dans leurs chambres respectives.

Le blond commença à étudier plus distraitement que d'habitude. Ses pensées étaient orientées vers Annie. Elle semblait si inaccessible et si proche en même temps. Ses yeux couleurs cristals l'envoûtaient. Son sarcasme envers les autres le faisait rire aux éclats. Même si elle ne lui parlait pas énormément, il aimait son silence. Son caractère la rendait irrésistible aux yeux d'Armin.
Il entendit la porte s'ouvrir, il se tourna et vit Annie. Il ne pouvait pas s'empêcher de rougir au vu de ses pensées.

« - Armin, est-ce que c'est possible d'aller chez moi cet après-midi ? J'ai besoin de mes affaires de cours... »

Il sourit légèrement et accepta. Il prit ensuite un tabouret qui était dans la pièce et lui fit signe de s'asseoir. Le blond lui montra les leçons qu'elle avait ratées.
Ils étaient proches de l'un de l'autre.
Armin observa ses yeux bleus ; il pouvait y déceler toute la tristesse enfouie en elle.
A ce moment-là, il choisit de faire confiance à son grand-père. L'adolescent avait oublié à quelle point -même à son vieil âge- il pouvait être intelligent et stratégique.

***

Armin entendit la sonnette rententir. Il se demandait qui ça pouvait être alors que les deux blonds étaient concentrés.
Il entendit les pas se rapprocher et se retourna. Et la tête brune d'Eren apparut dans l'encadrement de la porte.
Le brun le salua chaleureusment avant de remarquer Annie.

« - Mais qu'est ce qu'elle fait là, elle ?

- Je peux tout t'expliquer.

- T'as surtout intérêt, de A à Z, de moins l'infini à plus infini, sans oublier un putain de détail. »

Armin lui raconta tout. En arrivant au moment où le père d'Annie décède, il jeta un regard à Annie comme pour demander sa permission.

« Donc si j'ai bien compris, tu t'es inquiété parce qu'Annie n'a donné aucune nouvelle, du coup jeudi soir, tu nous as menti, Mikasa et moi, pour aller la voir et là, une vieille mamie t'a filé les clés..

- Respecte-la un peu, coupa Annie.

- Désolé, donc tu l'as retrouvé à moitié-morte chez elle et vu comment t'es, t'as dû paniquer et t'as essayé de vite réfléchir sauf que tu apprécies cette fille..

- Cette fille a un prénom Eren, souffla Armin désespéré.

- Oui donc tu l'as ramené chez toi, hier matin t'es venu en cours comme si de rien était et l'après-midi t'es parti à l'enterrement de son père... J'ai oublié quelque chose ? »

Armin secoua la tête. Son ami avait l'air déçu. Ce dernier soupira avant de reprendre :

« - Dire que ce matin tu souriais comme jamais.. Pourquoi t'as gardé tout ça pour toi ? Tu nous faisais pas confiance, c'est ça ? Avec Mikasa, on est là pour toi ! »

A présent, Eren secouait le blond par les épaules. Annie se leva et enleva les mains du jeune homme.

« Tu vas lui donner envie de gerber.

- ah... mais du coup tu vas venir avec nous lundi ? J'en connais une qui ne sera pas contente.. Dit-il en essayant de changer de sujet de conversation.

- Elle va la voir et péter un câble oui. » Dit Armin.

Ensuite, Eren sourit à cette pensée et posa des feuilles ainsi qu'un paquet enroulé d'aluminium.

« - Ma mère a préparé des gâteaux pour toi, tu m'en diras des nouvelles ! »

Il partit ensuite. Sa mère avait aussi préparé le repas du midi. A vrai dire, depuis quelques années, dès qu'Armin ratait des cours, elle essayait de tout faire pour s'occuper de lui comme son propre fils.
Ce fut un délicieux repas. Un gratin dauphinois de Carla Jaeger était toujours la bienvenue dans les estomacs.

Le grand-père d'Armin entra tout joyeux dans la maison. Il chantonnait même. Les deux jeunes gens, qui venaient de finir de manger, se regardèrent avec surprise.

« - Bonjour les jeun's ! »

Armin se demanda s'il n'était pas saoul. Puis il se rappela soudainement que son grand-père se comportait comme ça en temps normal.

« - Et qui est-ce qui a pu avoir une augmentation de salaire ? Il ne faut pas sous-estimer les pouvoirs de la vieillesse ! » dit-il en regardant avec insistance Armin.

Depuis des années, son grand-père demandait une augmentation. Le vieillard avait dû sûrement expliquer sa situation en mentionnant Annie.

Armin serra dans ses bras son grand-père très fort. Il savait qu'il était en tort, il s'était énervé sur lui sans essayer de lui faire confiance. Un poids sur ses épaules disparut soudain. Annie ne serait pas envoyer chez sa famille ou je ne sais où. Elle pouvait rester chez lui sans s'inquiéter de quoi que ce soit.

Cela peut paraître anodin, mais plus le temps passait, plus le cœur du blond battait en présence de cette jeune fille, plus son cœur se réchauffait dès qu'il la voyait. Alors la savoir près de lui pour au moins une année, le rendait tout simplement heureux.

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Alors...
Je tiens à m'excuser de ce retaaard. (Encore une fois)
J'ai vraiment eu du mal à écrire ce chapitre donc me tapez pas sil vous plait ;;
Ce chapitre est exclusivement du point de vue d'Armin car même s'il arrive dès problèmes dans la vie d'Annie, Armin aussi est rempli d'inquiétude !

J'espère qu'il vous aura quand même plu ^^