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Pour être honnête, je n'ai pas toujours été comme ça. J'étais même gentille, sociable, aimable, affectueuse.

Tout a commencé quand j'avais 5 ans. J'étais encore une enfant, en grande section. J'avais eu du mal à me faire des amis en maternelle mais avec le temps, ma timidité avait fini par passer. Seulement voilà. Fin de la grande section, sachant déjà lire, la maîtresse et mes parents ont décidé à l'unisson de me faire sauter une classe.

Jusqu'ici rien de bien fameux. Puis, après les tests que j'ai passé, confirmant mon passage direct en CE1, mes parents m'ont annoncé que j'allais changé d'établissement.

J'avais beaucoup pleuré. J'étais petite et j'avais eu du mal à me faire accepter. Et maintenant, il allait falloir tout recommencer.

Dans ce nouvel établissement, il faisait une journée d'intégration. J'ai découvert ma nouvelle classe. Ma timidité maladive était revenue à vitesse grand V.  Sur le temps de la récréation, des filles étaient venues me demander de jouer avec elles. J'avais légèrement hésité mais avait finalement fini par accepter. Elles étaient moqueuses, méchantes. Et moi, comme une conne, je l'ai été avec elles. Envers des gens que je ne connaissais même pas. Triste n'est-ce pas ? Tout ça pour s'intégrer. Désespérant.

La rentrée suivante, j'avais retrouvé ces filles dans ma classe. De vraies pourries gâtées. Mais bon tant pis. A cette époque, se faire accepter était ma principale préoccupation. Ne pas être seule.

HaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant