NOTE IMPORTANTE : Ce chapitre est certainement le plus sombre que j'écrirais. Si vous ne tenez pas à lire cette partie déprimante, libre à vous de sauter ce chapitre. Sachez également que les "pourquoi" sont inscrits, pour la plupart, ci-dessous. Bonne lecture.
Pourquoi avais-je un comportement aussi tordu ? Pourquoi étais-je devenue cette fille que je redoutais autant par le passé ? Celle qui tente par tous les moyens d'oublier à quel point la vie pouvait être merdique.
Si je devais répondre au "pourquoi" suis-je devenue "ça", je dirais que je n'ai pas rencontré les bonnes personnes au bon moment. Et surtout lui. Lui qui a fait basculé ma vie sans que je ne m'y attendes. Cette même personne qui m'a détruit le peu de sentiment que je puisse éprouver, réduisant à néant le peu d'espoir que j'avais.
J'étais cette petite fille naïve qui pensait pouvoir changer le monde entier. Celle qui pourrait faire ouvrir les yeux des gens aveuglés par leur tristesse. Et il a suffit de lui pour que je me retrouve à la place de ses gens. J'étais passée d'une étincelle de joie à un zombie. Mes journées se rallongeaient de plus en plus. Je faisais n'importe quoi, bravant le plus d'interdits possibles.
Et c'est ainsi que nous revenons sur ma première année de 3ème. Sur le "pourquoi" de mon redoublement.
J'avais donc 13 ans à l'époque. Et pour la première fois (ouaaaah trop de première fois lol) j'étais "tombée amoureuse". Un amour basé sur une histoire douloureuse d'un mec souffrant de divers problèmes, qui entraîne dans sa chute la fille qui l'aimait, autrement dit, moi.
Au tout début, j'étais confiante et je tentais d'être présente. Puis, plus le temps passait, plus les problèmes se multipliaient. Des nuits entières à pleurer, à espérer que le bip de la machine reste régulier. Par la suite, j'ai fait la connerie de tester la mutilation. "Mais quelle conne" me direz-vous. Je sais. J'ai fini par le comprendre merci. Ma situation familiale étant de plus en plus tendue, lui étant dans le coma, je décidais d'en finir. Oups manque de pot j'me suis loupée ! Et c'est ainsi que j'ai fini 6 mois à l'hôpital. Ratant la moitié de mon année scolaire. Les jours étaient longs. Très longs. La nuit je ne dormais pas non plus. Je voyais les jours s'écouler. Il m'est arrivé de fuguer de cet endroit. Une fois. Mais à quoi bon fuir ? Le passé vous rattrapera. Nous avions le droit à 30 minutes d'utilisation de nos cellulaires. Et pendant ses 30 minutes, je téléphonais à ma meilleure amie Selenia. Elle tentait de trouver des solutions pour me faire sortir de manière légale, me demandait si elle pouvait venir en visite. Malheureusement, cela m'était interdit. En service psychiatrie, seule la famille est autorisée. Et c'est ainsi que se fit ma vie pendant 6 mois qui me semblaient interminables.
En sortant, au mois de Juin, je pus passer mon brevet, l'avoir haut la main pour finalement redoubler. Et à partir de là, j'ai commencé à voir rouge. Mes nerfs étaient trop souvent à vifs. Avec lui, les choses allaient de plus en plus mal. Toujours plus mal. Ses tentatives de suicide étaient de plus en plus fréquentes. Et mon mal-être grandissait de jour en jour.
C'est certainement ce qui a conduit à notre rupture. Toutes ces promesses de se battre, tout cet espoir accumulé, tout ça s'était envolé.
Le 15 Décembre 2016, j'ai mis fin à toute cette "blague". Cela devait cesser. Et pourtant, ce n'était que le début d'une longue descente en enfer. En plus du placement, j'alternais entre hospitalisations, fugues et séchage de cours. J'avais perdu le peu de pitié que j'avais pu avoir, aussi bien que les sentiments que je pouvais éprouver. Il n'y en avait que pour la tristesse et la douleur qui, avec le temps, avaient fini par se transformer en colère et en haine. Une haine destructrice.
Depuis, le mot "amour" n'avait plus eu aucune signification. "Confiance" n'avait plus sa place. Et pourtant, la vie nous réserve parfois de sacrées surprises.
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Haine
NouvellesJe répète très souvent cette phrase. "Je hais les gens". Mais savez-vous le pourquoi du comment ? Vous ai-je déjà raconté ?