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Que dire de la 3ème ? Déjà, j'en ai fait 2. Oui, j'ai redoublé. La raison ? Une absence de 6 mois en hospitalisation. Pourtant j'ai eu mon brevet. Mais apparemment "Trop de retard avait été accumulé" patati patata etc etc...

Merci le collège privé qui voulait se faire du blé ! Mais, à leur regret, je ne suis pas restée dans cet établissement. Une personne de plus fait ou de moins, la différence se voit surtout en argent.

Le fait est que mes problèmes familiaux ne faisaient qu'empirer.

Je ne rentrerais pas dans les détails. Du moins pour le moment. 

Durant ma 2ème année, j'avais commencé en Septembre dans mon collège de secteur. Une nouvelle vie quoi. J'y ai rencontré une fille. Une vraie pute de trottoir. Mais faut avouer qu'au début, je n'en avais pas réellement conscience. Le point positif de notre rencontre, c'est qu'elle m'a fait croisé la route d'une fille qui m'a apporté bien plus que beaucoup d'autres en très peu de temps. Son nom est assez simple à retenir : elle s'appelle Dhyane.

Faut avouer qu'elle est hyper attachiante cette fille, mais malgré tout, je suis sûre que vous l'apprécieriez autant que moi si vous la connaissiez réellement.

Toujours est-il que ma situation familiale ne s'est pas arrangée. Elle s'est même dégradée. 

Un week-end d'Octobre, j'avais fugué, par peur de la violence dont mes parents, et en l'occurrence mon père cette fois-là, pouvaient faire preuve. Mais bon, si sauter du premier étage pieds nus et passer le portail avait été simple, la suite l'était beaucoup moins. J'étais sans portable et ne portait qu'un simple jogging et un débardeur. J'avais finalement atterri, dans la plus grande discrétion, chez ma meilleure amie. Elle m'avait fait attendre dans sa véranda, m'avait donné une paire de baskets et un manteau et m'avait ordonné de ne pas bouger jusqu'à ce qu'elle revienne me chercher.  J'avais accepté et avait attendu tout en lisant un manga qu'elle m'avait prêté pour faire passer le temps (My hero acadmia is bae). Au bout d'une heure, elle était revenue me chercher et nous étions partie nous promener dans l'une de nos ville favorite : Eragny.

Nous avions passé l'après-midi entière a marché sans but bien précis. Nous nous asseyions temporairement sur nos spots favoris avant d'en changer.

Mais voilà. Les heures s'écoulaient et le moment de retourner chez moi allait arriver. 

C'est un Lundi, le Lundi 10 Octobre 2016 que tout a réellement basculé. Suite à un rdv avec ma psychologue, j'ai été invitée à me présenter aux urgences de l'hôpital, en vue de la violence que je pouvais recevoir.
J'ai attendu toute la semaine. Ma seule consolation était de voir que ma meilleure amie venait me voir régulièrement au cours de cette semaine. 3 ou 4 fois. Jamais personne ne venait mis à part elle. D'ailleurs, personne n'est jamais venu me rendre visite (encore une fois sans la compter).
Le Vendredi matin, une dame est venue me chercher. Une éducatrice de l'ASE (l'Aide Sociale à l'Enfance). J'avais pris le peu d'affaires que j'avais avant de la suivre. Une fois sorties, nous avions pris la voiture. Sur le trajet, je me souviens qu'elle me répétait que rien n'était de ma faute. Que si j'en étais là aujourd'hui, je n'y étais pour rien.
J'aurais voulu la croire. Mais au fond de moi, la culpabilité me rongeait. Des milliers de questions se posaient et pourtant, une seule franchit la barrière de mes lèvres :

- Où est-ce que vous m'emmenez ?

J'allais en foyer. En collectivité. Moi, la fille qui haït le monde entier.

***

Bon déjà désolée du temps d'attente. Vous finirez par comprendre dans les chapitres qui suivront. Beaucoup de choses se sont passées. A bientôt pour la suite.

HaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant