Si je devais résumer mon année de Seconde, j'emploierais les mots "renouveau", "court", "social" et enfin "renaissance". Malgré toute la haine et la colère que je peux éprouver, certaines personnes ont su me changer. Pour le meilleur et pour le pire. Ce n'est pas pour autant que je suis calme. Par moment, je deviens trop impulsive. Et dans ces moments, il faut savoir se trouver loin de moi.
Par exemple, ma dernière audience. Un calvaire auquel je m'étais préparé depuis le début du mois de Mai, mais où j'ai dû vite changer mes plans.
Je suis arrivée au tribunal aux côtés de l'éducatrice qui gérait mon placement en famille. Une robe simple, des talons, un visage fermé. C'est ainsi que je passais le portail de sécurité. Nous avions attendu plus d'une heure. Bonjour la ponctualité chez les adultes ! J'étais restée calme sur toute la première partie de l'audience. Droite, neutre, directe, précise. J'avais tous les éléments et arguments pour obtenir l'arrêt de mon placement. Car sur la première partie, j'étais seule, en face à face avec la juge. Je me répétais intérieurement de ne pas baisser le regard. Et pourtant, il fallu que sur la deuxième partie, tout foire. J'avais beau argumenté, rester de marbre, je commençais à faiblir et à m'énerver. Il faut dire qu'avec mes cauchemars en plus de la pression de cette audience, ma priorité n'était pas pour le sommeil. Et ma mère a sorti l'argument qui allait me laisser seule encore 6 mois (minimum) : les sentiments. Il va falloir qu'elle comprenne que les sentiments n'ont pas leurs places dans un lieu tel qu'un tribunal ! Lorsque la juge a donné sa décision, je suis entrée dans une sorte de transe. Impossible de me souvenir de quoi que ce soit. C'est comme si je m'étais endormie puis réveillée plus tard. Sauf que d'après les dires des éducatrices, je n'étais pas réellement restée calmement dans ma chaise. Lorsque j'ai repris conscience de mes faits et gestes, j'étais dans la salle d'attente. Mes parents étaient en train de partir, me laissant seule, une fois de plus, avec les deux plus grandes connasses qui auront intervenu dans ma vie jusque là.
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Haine
Short StoryJe répète très souvent cette phrase. "Je hais les gens". Mais savez-vous le pourquoi du comment ? Vous ai-je déjà raconté ?