Il m'est arrivé de ressentir de la peine pour certaines personnes. Mais le manque était presque inexistant. Et malheureusement, lorsque je devais me faire une raison, mes souvenirs en lien avec la personne concernée s'effaçait. Seuls les plus résistants laissaient une trace de leur passage dans ma mémoire.
Mes nuits étaient infestées par les souvenirs les plus sombres qui persistaient à rester. Ceux de personnes parties depuis belles lurettes, d'une douleur grandissant, d'un abandon naissant. Je les voyaient dans mes rêves. Mais eux ne semblaient pas me voir. Comme si je n'existais pas. Et j'avais beau hurler, personne ne m'entendait. Et dans la nuit, je me débattais avec ces démons du passé, qui me hantaient. Je n'entendais pas bien leurs discussions, jusqu'à ce qu'ils se retournent vers moi en hurlant "TRAÎTRESSE". A la fin du cauchemar, je suis sur un trône, une couronne ensanglantée sur la tête. Un rire sadique retentit. Je tente d'enlever cet immonde couvre-chef. Mais impossible de le retirer. Le rire se transforme en plainte. Mais cette fois-ci, elles se multiplient. Et c'est avec horreur que je constate que des milliers de cadavres sont entassés en-dessous du trône. Seuls quelques-un sont reconnaissables. De vieilles connaissances comme des amis.
C'est la raison pour laquelle, mes nuits sans sommeil sont les plus sages. Rien ne peut m'arriver.
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Haine
Short StoryJe répète très souvent cette phrase. "Je hais les gens". Mais savez-vous le pourquoi du comment ? Vous ai-je déjà raconté ?