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Puis est arrivé le collège. La période la plus difficile. Mais bon il faut savoir qu'il s'agit d'un apprentissage de la vie. Un peu plus long, un peu plus dur, une énorme claque dans la gueule.

La 6ème fut le début des emmerdes. Première tentative de suicide, le début d'une longue série de conneries. 

La 5ème ne fut pas mieux. Alcool en cours par moments, clopes quand il y en avait, moyenne générale en chute totale, une situation familiale qui laissait à désirer, la merde totale quoi. Cette même année, j'ai fait la connaissance de deux filles géniales. Leurs simples souvenirs me fait désormais sourire. Aujourd'hui, les deux vont fêter leur majorité cette année. Mais je n'ai gardé le contact qu'avec l'une d'entre elle. Vous comprendrez dans la suite.

Les choses ont encore empiré en 4ème, lorsque je me suis retrouvée à vraiment avoir de sérieux problèmes. Défier l'autorité est devenue très rapidement mon nouveau passe-temps. J'avoue que j'avais l'impression de me sentir acceptée, intégrée. Pourtant, en primaire, je pouvais chialer quand j'avais moins de 15. Les choses avaient bien changé avec le temps. "Faire la thug" pour ne pas dire "la conne" était devenu un quotidien assez dur à gérer. Surtout quand on a une grande gueule comme la mienne et que la boucler n'est pas dans les paramètres.

En parallèle, chez moi, la situation a également suivi ma situation scolaire. J'ai découvert que ma mère trompait mon père. Trahison, crises, tristesse, destruction sont les mots qui me sont immédiatement venus en tête. Les prises de tête avaient augmenté. J'avais fini par prendre l'habitude de me faire engueuler pour des raisons inexistantes, de me laisser insulter, de baisser la tête quand on me l'ordonnait, de la fermer sans contester. A quoi bon vouloir partir si on ne sait pas où aller ?

HaineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant