Chapitre 5 Flo

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— Flo c'est moi, crie Tristan en entrant.

— Je suis dans la salle de bain, j'arrive dans deux minutes.

Il enlève son blouson, le pend derrière la porte et va s'asseoir dans le canapé. Happy vient immédiatement demander une caresse. Le jeune homme lui gratte la tête distraitement.

Je sors de la salle de bain et rejoins mon ami en caleçon et tee shirt, je suis prête pour une soirée canapé. Tristan se lève à mon arrivée et me sert dans ses bras.

— Tu veux boire quelque chose ? bière, café ?

— Va pour un café, dit-il un peu tristement.

Je le regarde intensément avant de m'éloigner dans la cuisine. J'en reviens quelques instants plus tard, deux tasses à la main. Je les pose sur la table basse et m'assois près de lui.

— Ta journée s'est bien passée ?

— Bof, dis-je pensive. Annie et Jean veulent prendre leur retraite, ils m'ont annoncé leur départ.

— Ça, il fallait bien t'y attendre un jour ou l'autre, ils ne sont plus tout jeune, dit Tristan en prenant sa tasse, et ?

— Et, ils veulent que je reprenne le garage.

Tristan manque de s'étouffer avec une gorgée de café.

— Mais c'est génial ! s'écrit-il tant bien que mal.

Je souris devant l'enthousiasme de mon ami et m'installe plus confortablement.

— Mouai.

— Comment ça mouai, mais t'es folle, c'est vraiment génial !

— Oui c'est vrai, mais Annie et Jean...

— Mais ils ne peuvent pas travailler jusqu'à la fin de leur vie, me coupe Tristan, il ne faut pas se leurrer, ils ne sont pas éternel. Tu te rends compte du cadeau qu'ils te font ?

— Ba non.

On éclate de rire tous les deux. Je poursuis.

— Sur le coup ça m'a fait mal. Tu sais les bonnes vieilles habitudes qu'on ne veut pas casser. Passer de salarié à patron me fait un peu peur. Est-ce que je vais y arriver ?

Tristan me donne un coup d'épaule amical.

— Mais bien sûr que tu vas y arriver, moi je crois en toi et je pense qu'Annie et Jean aussi, sinon ils ne t'auraient jamais proposé une chose pareil.

— Oui c'est vrai, tu as raison.

— Mais je sais que j'ai raison, dit il en bombant le torse. En plus tu te rends compte comment je serais fière de dire a tout le monde que ma meilleure amie est patronne ?

— Et ne t'inquiète pas si tu prends la grosse tête, je serais là pour te le dire, poursuit-il en me faisant un clin d'œil.

Je lui raconte la suite de mon histoire sans oublier la venue prochaine de la nièce d'Annie pour la comptabilité.

— J'ai un peu peur que l'on ne s'entende pas.

— Il n'y a pas de raison, tu es du genre sociable, de temps en temps, ajoute le jeune homme en levant un doigt devant lui.

— Ba merci.

Je grimace mais ris quand même. Puis je reprends très vite mon air sérieux.

— Bon, tu vas me dire ce qui ne va pas maintenant ?

Tristan me regarde sourcils levés pris au dépourvu.

Sur la voie de la réussiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant