Chapitre 1 : Retour au pays

38 3 0
                                    

J'étais dans une somptueuse pièce au- dessus de moi s'entendaient des magnifiques fresques, des lustres de crystal sur les côtés des tapisseries en fils d'or et d'argent. Le sol était un parquet de chêne vernis. Mais le plus impressionnant était le trône, il dominait la salle, même vide j'avais la certitude qu'un grand souverain y siégeait. Soudain une femme entra, elle avait un regard rempli de haine et de mépris, sa robe bleu nuit brillait de part en part. Elle se hissa jusqu'au trône, elle s'assit et dit :
« Échec et mat ».

Je sortis de mon sommeil en sueur. J'observais tous les objets autour de moi (et pour mon plus grand plaisir) il n'y avait ni fresques ni lustres ni tapisseries ni trône et surtout pas de femme amatrice de jeux de société. J'étais juste dans ma chambre en pyjama Naruto.
- Hector réveille-toi, dit maman
- OK, lui répondis-je

Je me levais de mon lit et me dirigeais vers la salle de bain je scrutais lentement mon reflet pour vérifier si en une nuit je n'avais pas changé : les même cheveux roux, les mêmes yeux verts, les même taches de rousseur, la même peau pâle et surtout le même bouton d'acné incrusté sur mon front depuis une semaine.
Je me lave, m'habille et prépare ma valise. Je venais de passer un mois en Écosse, ma mère avait louer un Airbnb pour les vacances dans le quartier de Haymarket, j'avais revu mes grands-parents, visiter Édimbourg et parler anglais; mais mes jolies vacances en étaient à leur terme. Je rentrais en France dans notre petit appartement parisien, j'entrai au lycée à la rentrée : de nouveaux profs, de nouveaux camarades, de nouveaux potes, de nouvelles « mauvaises rencontres » comme le disait ma mère.
- Chéri viens
- J'arrive, Maman
- On va encore être en retard
- Maman on est jamais en retard
- Si tu ne te dépêches pas on va l'être. Tu as terminé ta valise ?
- Oui, dis-je d'un ton exaspéré
- Hector tu es livide, tu as attrapé froid.
- Non, je me sens bien
- Très bien, bon j'appelle le taxi!

Ma mère avait le don de s'inquiéter pour tout et n'importe quoi, surtout pour moi de son nom Lila Flitzel on disait souvent que j'étais son portrait. Ma mère était adorable et pourtant mon abruti de père l'a abandonné avant que je naisse. Elle pleurait à chaque fois que j'abordai le sujet. Je ne sais pas qui est-il, comment s'appelle-t-il, comment est son visage et j'en ai strictement rien à cirer.

- Hector le taxi est là !

Les Trésors disparusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant