chapitre 14

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Laurent et Nicolas ont installé Sa Seigneurie dans son lit, toujours assourdi par l'alcool . Ses parents ont quitté la demeure pour se reposer après avoir embrassé leur fils. Éléonore le veille assoupie sur le fauteuil près du lit et de la fenêtre.

-Mademoiselle? chuchota Tara dans mon oreille endormie par tous les événements du jour. J'ouvris péniblement les yeux. 

-Qu'y a t-il?

-Ne devriez-vous pas retirer votre robe pour une plus confortable?  J'ai apportée celle-ci. Je me doutais que vous ne voudriez pas changer de chambre. 

Elle tendit son bras sur lequel une robe jaune pâle  en mousseline de soie légère doublée était posée. Je mis ma main sur son bras et tâchais de quitter mon air las.

-Vous êtes si prévoyante. Vous avez mille fois raison. Je n'aurais quitté cette chambre pour rien au monde. De toutes les façons, le pauvre est si rond qu'il ne se réveillera pas avant un bon moment. 

Tara hocha la tête et me dirigea vers le fond de la pièce ou un paravent était disposé face à l'entrée de la pièce. Elle commença par me délacer le corsage du dos, puis les lacets de la jupe 

-Tara? 

-Oui mademoiselle?

-Ne voudriez vous pas aller voir de la famille ou des amis ? Vous pourriez les faire venir ici.

-Non mademoiselle, ma famille ne serait pas très accordée à ici...

-Que voulez-vous dire? 

-Je vous ai déjà parlé des disons ...activités de ma famille. 

-Et quand bien même celles-ci sont malfaisantes, je comprends que l'on puisse avoir besoin d'argent au point de...

-Non mademoiselle.

Elle abaissa mon jupon sèchement et se retourna d'un coup pour attraper la robe qu'elle avait suspendue sur la paravent . Elle me faisait à présent face.

-Non mademoiselle, vous savez beaucoup de choses et en comprenez encore plus, personne ne le niera, mais ça vous ne savez pas. Vous ne savez pas ce qu'est manquer d'argent, être une famille noble déshonorée mademoiselle. Vous ne savez pas ce que c'est . 

Elle me fit passer la robe, me laça le dos. Puis se mit en arrière. 

-Tara...

-Avez-vous encore besoin de moi mademoiselle? demanda-t-elle sèchement

-Tara... je suis dé..

-Avez-vous encore besoin de moi?

J'ouvris pitoyablement la bouche.

-Non Tara, je vous remercie.

Elle tourna les talons et partit en claquant la porte derrière elle. Epuisée de ma bêtise et de tout le reste je partis me rasseoir dans le fauteuil . Quelque peu honteuse, je regardais mes pieds et n'avais pas rearqué Paul qui abordait un large sourire . je lui répondis en souriant avant de remarquer.

-Mais vous vous êtes réveillé! Comment vous sentez-vous?

-Mal...

-Qu'y a-t-il?Est-ce votre épaule? 

-Non. Je suis vexé...

-Vexé? 

-Vous ne me réservez pas même votre plus belle robe ! dit-il quand j'achevais d'arriver au pied de son lit. 

-Vous êtes sot!

-Ne prenez pas cet air méprisant, je ne suis qu'a moitié contrarié .

_Pourquoi donc?

Appelez-moi Madame T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant