L'Épreuve

Chapitre 1

//en média : la Base//

01/03/2502

Bonjour, je m'appelle Alyssa Wislton, j'ai 17ans. Je viens d'une famille de Fortunés, mon père est l'un des plus importants business-man de France et ma mère, la patronne de la plus grande chaîne de nouvelles technologies d'Europe. Je n'ai vraiment pas à me plaindre. Mais aujourd'hui, nous sommes le premier mars 2502, je jour de la sélection. C'est ce jour que tant de familles redoutes, de voir un de leurs enfants partir se battre contre dix-neuf autres, peut être jusqu'à la mort. C'est ce jour qui a été le plus grand cauchemar de mes parents, ainsi que le mien.

Je suis assise, dans une pénombre partielle, à même le sol. J'ai les mains et les pieds ligotés, histoire que je ne m'enfuis pas mais aucun risque, le train dans lequel je voyage roule a plus de 300km/h. Il me conduit en Serbie, un pays fantôme de l'Europe. Il a été complètement détruit lors de la 5ème Guerre Mondiale et le Gouvernement a acheté une partie qui sert pour l'Épreuve.

Heureusement, je ne suis pas seule dans la cale du train. Je suis entourée de neufs autres filles, les garçons étant installés dans un autre wagon, depuis que nous sommes partis de Francfort. Je les étudie toutes du regard, sachant que je devrais faire paire avec l'une, me battre avec les autres, et même en tuer certaines. Il fait trop sombre pour pouvoir les analyser correctement, pour savoir qui ferrait une meilleure alliée et qui ferait une ennemie dangereuse. Mes yeux se pose sur celles que je pense être les plus jeunes du groupes. L'une dort, l'autre pleure tandis que la dernière regarde dans le vide, perdue dans ses pensées. Elles ne sont âgées que de dix, onze et douze ans, elles ne sont même pas adolescentes, ce ne sont que des enfants mais elles vont devoir survivre et tuer ou mourir. C'est ce que nous allons tous devoir faire, filles comme garçons, et qu'importe notre âge.

Je pousse un soupir las. Je ne sais pas depuis combien de temps nous roulons vers la Serbie mais j'ai mal partout, à force d'être assise par terre et de ne pas bouger. Les filles commencent à s'agiter, impatientes.

"Nous sommes bientôt arrivées." annonce une des filles

Je la repère. Plutôt grande, de longs cheveux, bruns sûrement. Je lui donne un peu près mon âge, soit seize ou dix-huit ans.

"Je m'appelle Alma. Je participe a cette stupide Épreuve depuis la 6ème édition.

- C'est ma troisième fois que tu vas la faire ? s'écrie une fille

- Oui... La première fois, je suis tombée malade mais ce stupide gouvernement a refusé de m'évacuer. Le mois dernier, et bien je n'ai pas trouvé un seul indice."

J'espère pour elle qu'elle réussira, cette fois ci.

Comme l'avait dit Alma, nous arrivons très vite. Le train ralenti jusqu'à s'arrêter complètement. Quelqu'un ouvre la porte, laissant la lumière jaillir dans l'obscurité de la cale. Je suis un instant éblouie mais mes yeux s'habituent vite. Des hommes nous retirent nos liens et nous escortent jusqu'à un grand bâtiment rectangulaire blanc, marron et vitré, reconstruit après l'achat de l'État. La base. En me retournant, j'aperçois les garçons. L'une des plus jeunes filles se jette dans les bras d'un des garçons en pleurant. Ils sont sûrement frères et sœurs, vu qu'ils ont la même couleur de peau et qu'ils se ressemblent un peu. Un garde attrape la jeune fille par les cheveux et la tire en arrière. Il n'a pas le droit de la traiter ainsi ! Mais je n'ai pas le temps de réagir qu'une grande aux cheveux blonds frappe le garde à la tempe. Un autre homme habillé en noir porte sa main au cou de la blonde, l'étranglant.

"Reste à ta place ! ordonne-t-il

- Relâchez la ! Elle a le droit d'aller voir son frère !"

La blonde donne un coup de pied dans le ventre du garde, tandis que celui ci resserre son étreinte. Trois autres hommes en noir arrivent, armés.