Jour quatre, partie trois.

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Je me suis souvenue de ce qu'avait dit Hygan quelques minutes plus tôt. Le violeur voulait que je meurs pour que H. soit triste. Mais si je tuais Hygan il me laisserait en vie, je ne lui servirais plus. Ma première pensée fut d'attrapper le couteau qu'il avait à sa ceinture, et tuer mon bourreau mais si je me ratais je mourrais dans la minute. Alors par rage et haine vint ma deuxième solution. Je n'y ai pas réfléchis à deux fois, attrapant à la volée son arme blanche. Supris, il écarta ses mains de moi. Grossière erreur, je lui échappait et me dirigeais vers Hygan, tout aussi pris au dépourvu. Mais je me fichais bien de ce qu'il ressentait, à ce moment je le haïssait tellement qu'il ne me fallut pas plus de quelques secondes pour poser la lame sur sa gorge et regarder l'affreux criminel en face de moi.

- Je pourrais le tuer, dis-je avec un sourire. Et vous n'auriez plus aucune raison de me faire du mal.

L'homme resta interdit, perdu dans ses pensées.

- Vous turiez votre amant ?

- Mon amant ? Je ris amèrement. Ne croyez vous pas que s'il m'aimait comme il le prétendait il aurait essayé de me sauver ?

Je pressais ma main sur le manche, sans véritablement le vouloir. Je sentis alors le brun se tendre sous la pression et après la compréhension de ma soudaine rebellion.

- Ellis, dit-il faiblement.

- La ferme, répondis-je. Et à ce moment je nous cru au début de notre rencontre, mais c'était lui qui avait peur et moi qui le regardait me supplier.

- Tu n'es pas... une... criminelle.

- Toi oui.

- Tu vas le regretter.

Je me mit à rire, ironiquement et ça sonnait comme machiavélique. Le bourreau violeur n'avait pas bougé.

- Je te tuerais Hygan, dis-je.

- Écarte donc... cette... arme. Que je puisse... parler... convena...blement.

J'éxecutais, avec la curiosité d'entendre ce qu'il dirait pour sa défense.

- Je ne te reconnais pas, commença-t-il difficilement. Regarde toi, Ellis, nue devant deux hommes, une arme à la main. Je sais à quel point c'est jouissif d'avoir le pouvoir de tuer, d'avoir le dessus sur les autres, effrayés et à tes ordres parce qu'ils ont la peur de mourir. Mais une fois que tu me l'auras planté dans le coeur avec délectation, sentant sur tes membres le sang couler et ma vie s'envoler, tu auras deux possibilités. La première tu continues, et tu ne seras pas meilleure que moi, aussi détestable que tu puisses me le répéter. Soit tu... rentre chez toi. Libre de tout ça. Mais hantée à jamais d'avoir tué un humain, le premier qui t'as embrassé, qui as vu ce corps de poupée le premier homme qui ne soit arrivé à te faire tu bien.

Je rougis, inévitablement. Après tout il avait raison, j'étais nue, accroupie derrière un Hygan enchaîné qui ne voyait pas mon visage, se contentant de parler pour sauver sa cause. Mais la haine n'est-elle pas plus forte que moi ?

- Je te déteste, ai-je alors répliqué, froide et sèche. Tu m'as séquestrée, m'obligeant à me déshabiller devant toi, à me frotter contre toi et à boire jusqu'à en être bourrée. Tu m'as frappé, humilié, et après m'avoir dit que tu m'aimais, ou quelque chose de se genre, tu me regardes me faire depucellée par un autre homme que toi sans rien faire ? Je -

- Merde Ellis ! haussa-t-il la voix. Tu crois qu'avec des chaînes je peux faire tout ce dont j'ai envie ? Sans arme, sans rien ? J'ai cru qu'il se rendrait compte que je m'en fichais de toi et de cette façon il te relâcherait.

DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant