Jour quatre, partie une.

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Ce fut le soleil, comme toujours, qui me tira de mon sommeil. Ah, ces foutus volets, il faudrait que je pense à les fermer un de ces jours. D'ailleurs, je regardait ma main. Chaque matin je mettais une barre au stylo encre noir sur mon poignet afin de compter le nombre de jours qui me restait à passer avec ce bouclé pervers et méchant. A vrai dire il ne m'en restait que deux : celui ci, et demain.

Je me murmurais un « courage » après un soupire puisqu'il ne me restait qu'à peine quarante-huit heures avant de retrouver Louis et de tout lui raconter, afin qu'il lui en mette une bien violente et que mon cousin me prenne dans ses bras comme avant, pour me réconforter.

Nous étions donc le quatrième jour de torture, si je puis le dire comme ça, et si j'avais eu le choix, je me serais certainement recouchée pour ne pas avoir à endurer une nouvelle fois le regard dur, froid et déplacé de monsieur James. Pourtant je me levais, le miroir en face de moi me montrant un reflet particulièrement laid de ma personne. J'avais les cheveux ébouriffés, enfin, c'est peu dire puisque l'on aurait dit une véritable crinière emmêlée. Je ré-ajustais mon t-shirt sur mes jambes pour cacher quelques peu mes sous-vêtements et me faufilais jusqu'à la salle de bain. J'essayais d'ouvrir la porte, mais celle ci était fermée. Certainement Hygan. qui d'autre ? Cependant, il ne mit pas longtemps avant d'ouvrir, une simple serviette de bain autour de son bassin. Je rougis inévitablement, comment faire autrement ? Son corps était couvert de tatouages, et si je m'étais écoutée, je les auraient touché avec désir. Mais évidemment, je préférais me retenir en me mordant la lèvre inférieur, et levais le regard vers le sien, apercevant au passage son sourire amusé.

- Alors, on se rince les yeux Ellis ?

Il n'en fallait pas plus pour ressembler à une tomate. J'en avais oublié mon t-shirt, qui ne couvrais plus que le haut de mon corps actuellement. Il n'était pas assez long pour arriver jusque mes cuisses à mon grand mécontentement. Je prendrais du XXL la prochaine fois.

- Je dois prendre ma douche, dis-je alors de ma voix rauque matinale.

Ne vous as-t-on jamais dit les les mecs aiment les voix rauques ? Moi non, mais c'était flagrant vu la flamme pétillante qui parcourra les yeux verts du bouclé à cet instant.

- Naturellement chérie, sourit-il en secoua ses cheveux trempés et jusqu’à deux fois plus frisés que la normale.

Et j'avais envie de les toucher, ses boucles soyeuses et mouillées. J'avais envie de les tenir pour approcher ses lèvres rosées et également humides jusqu'aux miennes.

Je stoppais ses pensées particulièrement déplacée en remerciant Dieu de n'avoir donné à personne le pouvoir d'entrer dans ma tête.

Malgré ses paroles, il ne bougea pas de l'encadrement de la porte.

- Laisse moi passer.

- Je viens avec toi, donc attends deux secondes.

Il rit à mon regard effrayé. Je ne souhaitais en aucun cas revivre l’expérience de mon premier jour chez lui.

- Oh mon ange, ne tire pas cette tête, je plaisantais. Même si j'aurais bien aimé te voir te toucher en pensant à moi.

- Pardon ? m'écriais-je, particulièrement dégoûtée par ses propos.

- Voyons, Adams, tu crois que je ne t'es pas entendu hier ? Ta chambre est à côté de la mienne.

Il sourit, comme si ç'avait été le meilleur moment de sa vie et avant que je réplique il s'écarta de la porte et marcha jusqu'aux toilettes. J'avais juste eu le temps de voir la marque de son désagréable sourire : sa fossette.

DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant