Darkness

Jour quatre, partie deux.

- Ellis, Ellis réveille toi !

Mes yeux s'ouvrirent difficilement, comme las de se réveiller plusieurs fois par jour. Combien de temps avais-je dormi d'ailleurs ? Quelques heures, quelques minutes, quelques années ? Non, tout de même pas, pensais-je. D'ailleurs où étais-je ? La pièce où je me trouvais était très sombre, avec pour seule « fenêtre » une sorte d'orifice entre les pierres superposées qui formaient les murs. Cette ouverture en forme de meurtrière semblable à celle des châteaux du moyen âge permettait à la lumière de s'infiltrer quelque peu et d'éclairer l'endroit. J'étais assise sur des dalles, soit un sol très peu confortable. Les mains attachées dans le dos m'empêchait de bouger, et si je m'y risquais les chaînes qui me liaient les poignets écorcheraient ma peau et viendrait l'entailler. J'avais déjà mal, comme une sorte de courbature aux épaules à force d'être restées trop longtemps courbées. J'avais également mal au cou, certainement un semblant de torticolis marquant la position que j'avais adopté durant mon coma.

- Est-ce que ça va ?

Je levais la tête un peu trop vite puisque cela m'arracha une grimace de douleur. Il était vivant ?

- Hygan ?

- Oh mon dieu je t'ai cru morte.

J'ai souris. C'est stupide étant donné que j'étais séquestrée dans un endroit et que toute mes articulations criaient horreur, mais l'idée qu'il s'était inquiété pour moi m'avait donné un petit frisson.

- Où es-tu ? demandais-je en essayant de forcer mes yeux à s'habituer à la pénombre en vain. J'espérais qu'il soit assez près de moi pour que je puisse le toucher mais ça ne semblait pas être le cas.

- En face de toi. Je suis juste en face de toi.

Cette fois ci je le voyais. J'arrivais du moins à discerner sa silhouette, mais il était à contre jour. Pour lui ça semblait être plus facile vu que la lumière éclairait mon visage. Pour moi c'était plus difficile mais j’apercevais sa tignasse brune. La pièce pouvait être petite, il était trop loin de moi pour que je puisse caresser ne serais-ce que son pied.

- Combien de temps ai-je dormi ? Quel jour sommes nous ? questionnais-je comme si ma tête ne savait plus que poser des questions.

- Seulement quelques heures, Ellis. Nous sommes toujours Vendredi.

- Vendredi ?

Moi qui avait perdu la notion du temps.

- Comment vas-t-on sortir d'ici ?

- Aucune idée.

- Explique moi au moins ce qu'il ce passe ! m'énervais-je les yeux me picotant à force de la douleur et de l'inconfort.

- La bande de Warren à certainement été au courant de ma traque alors il à envoyé de ses hommes à notre recherche.

- Mais qu'est-ce qu'il veut à la fin ?!

- Te tuer.

Je cru mourir une nouvelle fois.

- Oh, bordel, mais qu'est-ce que j'ai bien put faire au bon dieu pour m'embarquer dans ces affaires là !

- C'est de ma faute.

- Ça tu peux le dire, raillais-je. De toute façon depuis que tu m'as emmené dans ton Aston Martin à deux balles j'ai peur chaque seconde de mourir.

- Et moi c'est depuis mon enfance ! se mit-il à crier. J'ai peur de mourir chaque seconde depuis que ma foutue mère m'a mise au monde.