Epilogue

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Ce n'était pas une histoire d'amour, plutôt une réalité dure dans laquelle on essaye de chercher un pointe de douceur, sans la trouver. C'était s'adonner aux folies meurtrières, faisant de sa part d'humanité un ensemble de n'importe quoi. C'était essayer des choses que jamais nous n'aurions tenté, plongeant dans l'illicite l'interdit. C'est ce que recherche l'adolescent, dépasser ses limites, c'est ce que recherche aussi un humain pris dans routine. C'était ce qu'aurais recherché une fille bien trop sage pour son bien, qui avait gouté à ce qu'était la différence, l'adrénaline, le gout du risque avec cette peur de mourir qui injecte dans le sang ce liquide acide en lançant un pique de courage.

Et puis il arrive ce moment ou la pression redescent, la drogue s'estompe, et on en reveut, on en redemande. Ils étaient sa drogue, son crack, sa coke, son shit. Ils étaient tous ce qu'elle n'avait jamais osé essayé, jamais osé gouté. Mais quand elle à plongé dedans, elle ne voulait plus en ressortir. Quand par force on vous arrache la seule chose qui rendait votre vie plus agréable que la réalité, le cassage de gueule sur la terre ferme fait plus mal que d'affronter l'irréel. Elle était devenue vide, sans joie, sans gaité. Elle était perpétuellement dans le néant, essayant d'oublier en vain ce qui lui avait donné goût à la vie. Elle était sans vie.

Plusieurs fois, la psychologue était venu à son aide, et elle lui avait expliqué qu'elle vivait le syndrome de Stockholm. Mais elle détestait ça. Elle détestait se dire que ce qui avait été le mieux dans sa vie était illusoire. Elle n'était pas malade, elle était juste amoureuse. Et ça la tuait.

Une phrase du film Hell accrochée dans sa chambre disait "J’envisage l’avenir comme une éternité de souffrances et d’ennui. Ma lâcheté m’empêche de mettre fin à mes jours. Je continuerais à sortir, à taper, à boire et persécuter des cons... Jusqu’à ce que j’en crève... L’humanité souffre. Et je souffre avec elle." Et c'était exactement ce qu'elle pensait, à ce moment même, dans ce bar stupide ou elle vidait les bouteilles. Ce fameux bar ou elle avait commandé ses Malboro et sa bouteille de Whisky, le soir ou tout à basculé. Le soir ou tout à basculé...

DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant