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"Alors comme ça Madame parfaite veut ressortir la nuit ? Maintenant je m'inquiète plus que si tu m'avais dit que tu étais malade. Qu'est ce que tu sais de ton Code chéri, sérieux, c'est presque un texte sacré pour toi" Elle se moque légèrement au bout du fils.

Je perds tout mon sang froid. Maintenant, je perds tout courage. J'aurai tenu, quoi, deux minutes trente ?

"Euh oui, j'ai perdu un bracelet hier dans la ruelle"

Je bredouille. Mais quelle abrutie ! Qu'est ce que j'en aurais à faire d'un bracelet sincèrement ?

Je ferme les yeux et m'asseois sur mon lit. De toute façon, c'est dit alors maintenant elle va vouloir des tonnes d'explications.

"Un bracelet ? Tu enfreindrais ton Code d'amour pour un bracelet ? Tu te fous de moi là hein ?" Me répond elle avec une pointe d'amusement.

"Il appartenait à ma grand mère j'y tiens beaucoup." Je me renfrogne un peu vexée qu'elle ne croit pas à mon mensonge. Je suis ridicule mais plus à ça près.

"Et pourquoi je n'ai jamais entendu parler de de bracelet au juste ?" Me questionne t elle septique.

"Tu veux que je te fasse l'inventaire de ma boite à bijoux ?" Je réponds un peu trop sur la défensive. Il faut que j'arrête de stresser. Mais qu'est ce qui m'arrive ?

Je l'entends souffler derrière son téléphone mais je reprends la parole avant qu'elle n'ait le temps de répondre quoique ce soit.

"Tu sais quoi ? Laisses tomber. C'est ridicule comme idée, c'est rien qu'un bracelet. Je sais pas ce qui m'est passé par la tête ! On se voit plus tard. Je finis en riant nerveusement et j'espère qu'elle ne le remarque pas.
Elle me salue à son tour et je raccroche.

Forcément, à quoi je m'attendais ? Je savais qu'elle serait partante, je me suis littéralement auto sabotée. A quoi j'ai pensé ? Pour satisfaire ma curiosité morbide, j'étais prête à tout enfreindre ? Et forcément qu'elle allait me poser des questions, se poser des questions et bien sûre que je n'avais aucune explication.
Et puis qu'est ce que ça m'apporterait de retourner dehors la nuit ? Hier soir, j'ai passé la nuit la plus stressante de toute ma vie et si ça se trouve, les nocturnes nous ont déjà dénoncé et quand mon père va rentrer il va devoir m'amener au gouvernement pour que je paie cet acte de ma vie. Rien que ça. Les lois sont là pour nos protéger mais elles sont strictes. Si un nocturnes se fait attraper en plein jour, il sera presque automatiquement exécuté. Nous, on a relativement plus de chance, j'ai bien dit relativement. Si un diurne se fait choper, il aura un semblant de procès et va au mieux terminer en prison, au pire pendu. Il faut éliminer les menaces au système, il est déjà sur le fils.

Il y a peu de gens assez stupides pour risquer leur vie en sortant hors de leur 12h mais il y en a encore moins qui se font surprendre par des nocturnes. Nous faisons désormais parti de cette catégorie. Les gens stupides. Et s'ils décident de nous dénoncer, nous sommes morts. Moi, peut être pas car mon père est au gouvernement, peut être que je serais juste enfermée à vie, mais mes amis eux seront morts. Je préfèrerais mourir avec eux. Une vie d'enfermement, de travaux forcés pour la communauté est un sort plus que peu enviable.

Je me relève vivement en tripotant mes mains. Il faut que j'arrête d'y penser sinon je vais devenir folle.

J'entends des rires venant de la cuisine et souris en imaginant Julie et ma mère en train de préparer un gâteau qui tourne à la bataille de farine ou quelque chose comme ça. Bon les gâteaux maintenant, c'est plus des pâtes cuites, à base de farine, d'eau d'un uf et d'un morceau de chocolat quand on a le luxe d'en avoir. Mon père en ramène parfois pour nous faire plaisir.
Mon sourire retombe quand la porte claque et que la joyeuse voix grave de mon père raisonne dans la maison.

AttRaCtioN Où les histoires vivent. Découvrez maintenant