24. Préparations

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  - Alice !

Nous venons de rentrer de notre promenade à Pré-au-Lard, et je viens d'apercevoir Alice au détour d'un couloir.

  - On va à la Salle Commune, me glisse Helen.

J'acquièce et rejoins Alice, qui s'est arrêtée pour m'attendre.

  - Coucou ! Alors, que penses-tu de Pré-au-Lard ?

  - C'est vraiment sympa ! Mais ce n'est pas de ça que je voudrais parler.

Alice opine du chef lorsque je propose d'aller s'assoire sur un banc.

  - Je t'écoute.

  - Je suppose que tu es au courant pour Katie Bell ?

Alice hoche lentement la tête.

  - S'il te plaît, dis-moi que tu n'es pas derrière cette attaque.

  - Non, ce n'étais pas moi, réponds Alice après quelques secondes de silence.

  - Tu sais qui l'a fait, pas vrai ?

Alice soupire joue avec le bord de sa jupe.

  - Drago a avoué que c'était lui.

  - Harry l'a accusé.

  - Bien sûr. Potter saute sur chaque occasion qui se présente lorsqu'il s'agit de noircir Drago. Et vice-versa, bien entendu. Vey, ne le répète à personne. Drago m'a fait jurer de le dire à personne, mais tu es une exception, elle sourit.

  - Je ne le dirais pas. Mais pourquoi il a fait ça ?

  - Tu connais les détails ?

  - Non.

Alice rajuste une mèche derrière son oreille.
Je jette rapidement un sort afin que personne ne nous entende.

  - Pas mal, approuve Alice.

  - J'ai appris de la meilleure, je ris.

Alice rigole également avant de commencer son récit.

  - Drago a d'une manière ou d'une autre trouvé un collier ensorcelé, un collier qui regorge de magie noire. Mais il ne pouvait pas le donner directement à Dumbledore, vu qu'il pense que Dumbledore est au courant de rien. Passons, il s'est caché dans les toilettes pour filles aux Trois Balais. Là, il a jeté le sort "*Imperium*" sur la première personne qui allait entrer, et c'était Katie Bell. Drago lui a ordonné de donner le collier qui était emballé à Dumbledore, et je suppose qu'elle a dû ouvrir le paquet et toucher le collier.

  - Il y va fort...

  - Crois-moi lorsque je dis qu'il pourrait faire bien pire.

  - Donc tu n'étais pas au courant de son plan ?

  - Nope. Il refuse de me dire quoi que ce soit.

Nous clôturons notre conversation et retournons dans nos Salles Communes respectives. Je réponds correctement à l'énigme que Casper me donne et rentre.

***

Nous sommes enfin le dix février !
Erin nous a entre-temps encore envoyé une lettre avec l'heure et l'adresse précise. La fête commencera à sept heures (du soir). Erin a demandé à ce que Dumbledore et moi venions une heure en avance, déjà habillés pour la fête.
Momentanément, il est deux heures de l'après-midi, et je me trouve dans la chambre d'Alice, qui s'est mise en tête de me maquiller et de me coiffer. J'ai déjà revêtu ma robe.

  - Commençons par tes cheveux !

Mes cheveux sont bruns, longs, et ennuyants. Je me demande bien ce qu'elle va faire.

Avec l'aide d'un sort, elle les boucle légèrement. Ensuite, elle sort un peigne, des élastiques et quelques pinces.

Alice prend mes cheveux de devant et y met deux tresses, qu'elle fait rejoindre ensemble pour ne faire qu'une tresse. Avec le reste de mes cheveux, elle me fait un chignon sophistiqué. Elle enroule la tresse autour de l'élastique, et renforce le tout avec quelques pinces. Pour terminer, elle fait ressortir une petite boucle devant mon oreille droite.

  - Tadam ! dit-elle en me tournant vers le miroir.

  - C'est superbe ! je m'exclame.

  - Je sais ! Passons au maquillage !

Elle fonce dans sa salle de bain et en ressort avec tout son maquillage entre ses bras. Elle dépose tout sur la table.

  - Vas-y mollo pour le maquillage, je la préviens.

  - T'inquiète, je gère.

Elle commence à l'appliquer certaines crèmes et poudres sur le visage. Puis, elle recouvre mes paupières avec du fard à paupières bleu assez pâle et brillant. Elle rajoute rapidement du mascara et du blush et peint mes lèvres avec un rose assez neutral.

De nouveau, elle me tourne vers le miroir.

  - Alors ? Tu aimes ?

  - J'adore ! Je me sens vraiment belle !

  - Tu es toujours belle, Vey. Je connais un certain Président qui sera très chanceux...

Elle me jette un regard rempli de sous-entendus, que j'ignore avec difficulté.

Lorsqu'il est cinq heures et demie, nous sortons. J'attrape encore rapidement ma veste noire pour le soir.
Hermione et Ron bavardent dans le couloir. Hermione sourit en me voyant et la mâchoire de Ron descend de quelques centimètres. Alice le rappelle bien rapidement à l'ordre.

  - Tu baves, Weasley.

Ron ferme sa bouche en assénant un regard noir à Alice.

  - Tu es magnifique, Vey !

Je la remercie.

Tout ce raffut à réveillé Dame Kalye (qui dormait encore).

  - Oh, Dame Veronica ! Quelle magnifique jeune femme vous faites !

  - Merci, Dame Kalye.

  - Je me souviens que quand j'avais ton âge et que-

  - Désolée de ne pas être désolée, mais on doit partir, interrompt Alice.

Ron et Hermione retiennent leur sourire. Dame Kalye regarde méchamment ma meilleure amie.

  - Vous, Dame Hesper, vous êtes la méchanceté incarnée !

  - Bla bla bla, changez de disque s'il vous plaît, ça fera du bien à tout le monde.

Dame Kalye reste sans voix, et nous en profitons pour s'en aller du couloir des Préfets.
Je salue Ron et Hermione. Avec Alice, nous montons dans le bureau de Dumbledore. Mais elle s'arrête devant la porte.

  - Je ne vais pas rentrer. Amuse-toi bien Vey, tu le mérites.

Elle me fait un câlin.

  - Tout va bien, Alice ?

  - Oui, oui, elle répond.

Trop précipitamment à mon goût. Mais je décide de laisser tomber.

  - Tu as ta baguette sur toi ?

Je hoche la tête. Daisy a cousu une poche à l'intérieur de ma robe, me permettant d'avoir ma baguette à portée de main.

Alice me quitte après un dernier câlin et je rentre dans le bureau du directeur.

Dumbledore porte une de ses nombreuses robes bleues, avec des lunes comme motif pour l'occasion. Il me complimente en me voyant et nous transplanons sans plus attendre.

Vey ||TERMINÉ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant