Vey ||TERMINÉ||

30. Le vol

Notre réveille se déclenche à six heures et demie, comme nous l'avons prévus. Le petit-déjeuner débutant à sept heures et quart, nous voulons être sûrs de ne pas le rater.
Helen, Lisa, Mandy, Padma et Daisy seront déjà dans la Grande Salle à sept heures et quart. Leur lettre est déjà écrite, n'attendant que l'arrivée de Rogue pour être envoyée.

Pendant que nous petit-déjeunons, nous revoyons le plan.

  - Nous transplanons à Pré-au-Lard, devant le café d'Abelforth, car j'ai vu sur la Carte des Maraudeurs que le passage conduit directement dans la Salle sur Demande. Espérons qu'il nous aidera.

  - Tu n'aurais pas pu nous le dire avant ?  s'étonne Ron.

  - C'est en observant la Carte hier soir, dans mon lit, que j'ai remarqué le passage. C'est beaucoup plus sûr pour nous. Et de la Salle sur Demande, on se faufile dans le bureau du directeur.

Ce changement de plan soudain nous fait tous taire. Mais le silence ne dure pas longtemps.

  - J'ai également réfléchi, hier. Il y a un mot de passe, Harry.

Hermione a un point.
Harry n'y a clairement pas pensé.

  - On essaiera.

  - Et si on échoue ? C'est impossible de transplaner à Poudlard, tu le sais aussi bien que moi. On se fera prendre ! Harry, ce plan a beaucoup trop de défauts !

  - C'est le seul qu'on a. Voldemort doit être détruit.

Hermione cesse d'objecter car elle comprend que Harry ne changera pas d'avis. Et nous le soutenons tous.

***

Dès la seconde où Morey transplane avec entre ses pattes la lettre de confirmation de mes amies, nous nous donnons la main pour transplaner.

Nous apparaissons devant un petit pub. Sans plus attendre, nous entrons.

Le pub est vide. Mais nous n'avons pas le temps de nous attarder, nous devons nous dépêcher.

  - Nous sommes fermés, allez-vous en, tonne une grosse voix.

Un grand homme se détache de l'ombre.

Ron dit à voix haute ce que nous pensons tous tout bas.

  - Dumbledore ?

  - Qu'est-ce que... Vous ici ? Qu'est-ce que vous fichez ? Vos têtes sont affichées partout !

L'homme ressemble à deux gouttes d'eau à Dumbledore, mis à part sa barbe qui est plus courte et qu'il ne porte pas de lunettes.

  - Longue histoire, réplique Harry. Mais nous devons aller à Poudlard. Et nous savons que vous avez un passage ici qui rend au château.

Abelforth soupire.

  - Êtes-vous le frère d'Albus Dumbledore ? questionne Hermione.

  - Ouais. Étonnant, pas vrai ? Vous ne saviez sûrement pas qu'il avait un frère ? Bah si, et il avait aussi une sœur.

Il monte un portait du doigt. Il représente une jeune fille brune.

  - Je suis désolé de vous interrompre, mais nous devons aller à Poudlard le plus vite possible, dit Harry. Nous sommes en train de perdre du temps précieux.

Abelforth ne répond pas et fait coulisser le portrait de sa sœur. Un long tunnel sombre apparaît.

  - Je ne sais pas ce que vous allez faire, mais bonne chance.

Il se retourne et se rend dans le fond de son pub.

  - Allons-y, ordonne Harry, le regard déterminé.

Nous montons chacun à son tour dans le tunnel. Ron, étant le dernier, referme le passage.

Le tunnel est long et étroit. Je ressens également de l'humidité.

Harry atteint la fin du tunnel en premier. Il fait coulisser un autre tableau et de la lumière s'infiltre dans le passage.
Nous aboutissons dans une énorme salle complètement vide. La seule chose présente est une échelle qui nous permet de descendre.

Nous nous hâtons vers la porte. Je l'ouvre légèrement et vérifie que le couloir est vide. Comme il l'est, nous sortons.

Nous sommes au septième étage, nous devons donc descendre.

Sur la pointe des pieds nous descendons quelques escaliers.

L'entrée du bureau est en vue. La gargouille y est placée.

  - Bon, souffle Harry. Sorbet citron.

La gargouille ne bouge pas.
Ron, Hermione et moi faisons le guet pendant que Harry tente plusieurs mots de passe.

  - Bordel, il peste. Je ne trouve pas !

  - Avez-vous oublié votre mot de passe ? demande soudainement la gargouille d'une voix rocailleuse.

  - Oui !

  - Voici une alternative : une énigme.

Harry me tire vers la gargouille. Je sais ce qu'il pense : je suis Serdaigle, je suis censée savoir répondre. Ouais mais je ne fonctionne pas bien sous pression moi !

  - Sans elle tout est léger,
Et on peut l'exprimer.
Mais du centre à l'idée,
Une pomme est bien tombée.
Qui est-elle ?

  - Sans elle tout est léger... Centre... Pomme..., je marmonne.

Ma lanterne s'éclaircit d'un coup.

  - La gravité ! je souffle.

La gargouille hoche la tête et se déplace. Je retiens un cri de joie.

Nous courons sur les escaliers et ouvrons la porte à la volée.

Le bureau est dans l'exact même état que lorsque Dumbledore y travaillait.

Harry se précipite vers une armoire et l'ouvre.

La Pensine.

Hermione y jette un sort pour la faire rétrécir et la glisse dans son sac. Elle fait la même chose sur une longue armoire remplie de souvenirs.

  - Repartons, et vite, murmure Harry.

Les couloirs sont tout aussi silencieux lorsque nous ressortons du bureau, et lorsque nous montons au septième étage.

Nous déboulons devant le mur de la Salle sur Demande. Nous nous tenons la main et la porte apparaît.

Nous entrons rapidement et fermons la porte derrière nous.

  - Ouais ! s'exclame Harry. On a réussi ! Tu vois que ça allait fonctionner, Hermione ?!

  - Mouais, mais il faut bien avouer qu'on a eu énormément de chance.

  - Aussi, heureusement que Rogue parle très lentement, ajoute Ron. Ça nous a donné quelques minutes supplémentaires.

Nous éclatons de rire, fiers de notre réussite.

Nous remontons ensuite dans le tunnel.
Lorsque nous arrivons dans le pub, Abelforth n'est pas en vue. Nous ne nous attardons pas et transplanons immédiatement devant 12, square Grimmaurd.

Nous entrons vite dans la maison.

Une surprise plutôt désagréable nous attend : certains membres de l'Ordre du Phénix, et qui ont l'air assez fâchés, sont présents. Surtout Alastor Maugrey.