43. Le jugement

204 27 0
                                    

  -Bienvenue dans la Commission d'enregistrement des nés-Moldus, Alderton. Pour que votre procès se déroule sans encombres, je vous suggère de ne pas mentir. Suis-je bien claire ?

Alderton hoche la tête, apeuré, sans lâcher des yeux les Détraqueurs qui rôdent contre le plafond.

Je regarde discrètement Hermione, qui griffonne sur son bloc-notes. Qu'est-ce qu'elle écrit ?!

  - Macy, faites votre job, me rappelle à l'ordre Yaxley.

Je m'excuse silencieusement sans pour autant savoir quoi écrire.
Je me décide rapidement.

"Apeuré, tremblant"

  - Un questionnaire a été soumis à chacun de nos employés, concernant leur descendance, poursuit Ombrage. Vous y avez indiqué que vous êtes de Sang-Mêlé. Nous avons retracé votre arbre généalogique et avons constaté que vous êtes un Moldu.

Alderton secoue vivement la tête de droite à gauche.

  - Maintenant, pourquoi avoir menti ?

  - Non, vous vous trompez, je suis un Sang-Mêlé ! Je n'ai pas menti ! Mon père, William Alderton était un sorcier. Il a travaillé ici pendant trente ans. Peut-être le connaissez-vous. Il portait toujours sa veste à l'envers !

Ombrage soupire faussement. Je vois bien qu'elle adore ça, faire trembler de peur des innocents. Qu'elle pourrisse à Azkaban.

Je me rappelle en voyant Hermione gratter avec ferveur que je dois noter mes observations. Qu'est-ce qu'elle peu bien écrire, non d'un chien !

"Supposé Moldu, clame être Sang-Mêlé"

Je me déteste tellement en ce moment-même.

  - Mentir ne fera qu'aggraver votre sentence, déclare le crapaud rose.
 
  - Je ne mens pas ! s'exclame Alderton en paniquant. Il travaillait au Département de la coopération magique internationale !

Ombrage l'ignore royalement.

  - À quel sorcier avez-vous volé votre soi-disant baguette magique ? continue-t-elle en sortant une baguette et en la montrant au pauvre homme.
 
Alderton semble directement très offensé.

  - Je ne l'ai pas volée, c'est la mienne ! Je l'ai achetée sur le Chemin de Traverse chez Ollivander, lorsque j'avais onze ans !

  - Vous mentez, mon cher Alderton. Macy si-présente nous a affirmé que vous lui avez volé sa baguette.

Je dois me retenir d'ouvrir grand les yeux lorsque tous les regards se tournent sur moi.
Ombrage me regarde avec un sourire malsain.

  - Pas vrai, Macy ? me presse la femme rose.

  - Je...

Mon regard dérive sur Alderton, qui me contemple avec beaucoup de haine. Je sais qu'il est innocent. Du moins, c'est ce que je pense. Il a l'air innocent.

Je suis sûre que ceci est un coup monté entre Ombrage, Macy et Yaxley. Je me dois jouer le jeu si je veux rester ici.

  - Macy ! me presse Yaxley.

Je sursaute. Je lis "fais semblant" sur les lèvres rouge sang de Hermione / Mafalda.

  - Je...

Je n'y arrive pas, c'est trop affreux. Je ne veux pas être la raison que cet innocent ait des ennuis.

  - Il ne me l'a pas volée, je déclare en fixant Ombrage.

  - Voyons, Macy, vous disiez autre chose hier ! s'exclame Ombrage, choquée.

  - J'ai menti, dis-je en me levant.

Hermione semble terrorisée. Bizarrement, je n'ai pas peur. Je sais que je fais la bonne chose.

  - Rappelez-vous, Macy, insiste Yaxley, toujours assis à côté de moi.

  - Vous aviez dit de ne pas mentir, je dis à Ombrage en ignorant Yaxley. Je ne mens pas. Cet homme ne m'a jamais rien fais. C'est vous qui mentez, vous tous ! je m'écrie.

Ombrage vire au rouge.

  - Gardes ! Emmenez-la !

Du couloir arrivent deux hommes en uniforme, les même qui ont apporté Alderton ici. Je saute des tribunes et commence à courir vers un des autres couloirs, mais ils se précipitent vers moi et attrapent mes bras. Je trébuche et nous entraîne tous les trois contre le sol. Mon visage d'heure le parquet sans beaucoup de grâce. Les gardes me relèvent fermement et me tirent vers Ombragé. L'odeur de sang m'indique que mon nez est en train de saigner à cause de la chute. Yaxley est descendu des tribunes et pointe sa baguette sur moi. Hermione est blanche comme un linge et Alderton ne bouge plus, sûrement à cause du stress et de toute cette action soudaine.

  - Revelio, prononce l'homme à la tresse.

Je sens que je change dès l'instant où le jet bleu me touche. Je rapetisse légèrement. Mes cheveux redeviennent bruns et s'allongent. Mon nez devient plus petit. Les vêtements que je porte sont légèrement plus ample maintenant. Je vérifie rapidement : ma baguette est toujours là, à l'abri dans ma poche.

  - Tiens tiens tiens, qui voilà, minaude Ombrage. Vey Calder, notre indésirable numéro quatre. Je me demande bien ce que tu fiches ici, sous l'apparence d'une autre femme, mais ce ne sont plus mes affaires. Ton sort ne dépend pas de moi. Tout ce que je peux dire, c'est que tu auras de gros problèmes, elle sourit. Yaxley, amenez-la au manoir et revenez immédiatement ici.

Hermione attrape soudainement une toux violante qu'elle peine à cacher.

  - Reprenez-vous, Mafalda, dit Ombrage sans même la regarder.

  - Bien entendu, répond Yaxley. Juste un petit détail...

Il tend sa baguette une deuxième fois.

  - Accio baguette Veronica!

Ma baguette s'envole de ma poche. J'essaie encore de la rattraper, mais c'est trop tard. Yaxley l'attrape et la donne à Ombrage.

  - Merci, Yaxley.

Yaxley m'empoigne avec un mauvais sourire. La dernière chose que j'entends avant de transplaner est la voix aiguë Ombrage.

  - Cette baguette n'est tout de même pas la vôtre !

La dernière chose que je vois est le visage apeuré et blanc comme un fantôme de Hermione.

Vey ||TERMINÉ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant