{TERMINÉE} À l'âge de 11 ans, Sana, princesse du royaume de Gandhara, doit quitter sa famille pour rejoindre le harem du jeune prince Adriel, le futur héritier de l'Empire. L'union de ses deux enfants survivra-t-elle aux complots des courtisans ? L...
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CHAPITRE 9
Adriel devait, à chaque seconde, se faire violence pour ne pas chevaucher jusqu'à la villa de la Princesse Azra où résidait actuellement Sana. Deux ans s'était écoulés depuis le départ de la jeune fille et pourtant son visage refusait de quitter son esprit. Il peinait à se concentrer sur les affaires de l'Empire, son esprit dérivant toujours vers ce qui avait été, ce qui aurait pu être et ne serait jamais plus. Azra le tenait au courant des « progrès » de sa patiente sans pour autant l'abreuver de détails et par tous les dieux il voulait en savoir plus. Était-elle heureuse ? Parlait-elle de lui parfois ? Pouvait-il espérer un jour la revoir ? Après tout le mal qu'il lui avait fait ... était-elle capable de lui pardonner ? Reviendrait-elle au palais ... Au Harem ... À ses cotés sur le trône ?
- Tu sembles constamment perdu dans tes pensées Adriel, lui fit remarquer Dalia en glissant sa main dans la sienne.
Il tenta d'afficher un sourire qui se voulait rassurant mais il devait être peu convainquant et très mauvais comédien puisque Dalia ne sembla pas le moins du monde convaincu. Elle n'était pas la première à lui faire remarquer sa perpétuelle distraction et son humeur taciturne. Mais comment pouvait-il être heureux quand celle qu'il aimait était si loin de lui ? Il donnerait son empire pour revoir son visage une dernière fois même pour quelques secondes. Il supporterait milles tortures si cela pouvait apaiser le ressentiment de Sana à son égard. Il mourrait pour un baiser ...
- Tu vois ! Tu recommences ! S'agaça Dalia en lâchant sa main exaspérée.
Il aurait pu bénir le messager qui venait de faire son entrée. Les disputes avec Dalia étaient de plus en plus fréquentes et violentes. Elle n'était pas aussi difficile par le passé et une part de lui regrettait de lui avoir donné autant de pouvoir. Elle tenait le rôle d'Impératrice depuis longtemps mais peut être devrait-il lui rappeler qu'elle ne l'était pas et ne le serait jamais vraiment. Il se promis d'écarter peu à peu la jeune femme de cette fonction qui ne lui appartenait pas tout en parcourant la missive qu'on venait de lui porter. Son visage s'éclaira peu à peu. Plus lumineux qu'il ne l'avait jamais été. Ce qui n'échappa pas à Dalia.
- De qui est ce ?
- Une amie, répondit-il distraitement en se levant du trône.
- Une amie ? Quelle amie ? Insista-t-elle en le suivant jusqu'à ses appartements, bien décidée à en savoir plus sur la raison de ce brusque excès d'enthousiasme.
- Tu ne la connais pas, répondit-il en ordonnant à l'intendant de faire préparer son cheval ainsi que des affaires pour un déplacement de quelques jours.
- Où est ce que tu vas ?
- On me demande, répondit-il avec une euphorie certaine.
- Qui donc ? Demanda-t-elle.
- Nana, répondit-il, son sourire s'agrandissant.
Dalia se figea. Nana ? Sana ? C'était impossible ! Elle était morte et enterrée ! Tout du moins c'est l'annonce qui avait été faite à tous le pays deux ans plus tôt. Elle attrapa Adriel par le bras peinant à dissimuler sa fureur à l'idée qu'il eu menti et qu'elle fut encore en vie.
