{TERMINÉE} À l'âge de 11 ans, Sana, princesse du royaume de Gandhara, doit quitter sa famille pour rejoindre le harem du jeune prince Adriel, le futur héritier de l'Empire. L'union de ses deux enfants survivra-t-elle aux complots des courtisans ? L...
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CHAPITRE 10
Sana sentit sa confiance s'étioler en voyant apparaître au loin la capitale de l'empire. Elle se souvenait distinctement de son arrivée il y a de cela treize ans. Elle avait été fascinée et émerveillée par la cité mais aujourd'hui ses sentiments étaient tout autre. Les bras d'Adriel qui l'entouraient étaient la seule chose qui l'empêchait de sauter du cheval et prendre ses jambes à son cou. Loin de Tadmor, dans la villa de Jade d'Azra, elle s'était sentie en sécurité. Coupée du monde cruel, loin des habitants de l'Empire qui abhorraient son existence. L'idée d'y retourner la plongeait dans une terreur sans nom et inconsciemment elle pressa son dos contre le torse de l'Empereur, se blottissant de ce fait dans les bras du jeune homme.
Adriel sentit Sana se crisper dans ses bras et une bouffée de culpabilité l'envahi. Il était impuissant face à sa détresse. Il aurait voulu la protéger contre tous ceux qui lui lançaient des regards de défiance. Il aurait aimé lui épargner les insultes qui fusaient de toutes parts sur son passage. La traversée de la capitale fut laborieuse et une part de lui savait que la seule raison pour laquelle elle n'avait reçu ni œufs, ni tomates ou même des pierres était le fait qu'elle était sur son cheval et qu'ils auraient pu le toucher lui par mégarde. Le pire étant que le mépris et la haine qu'affichaient ses sujets envers elle n'était que le reflet de son propre comportement. Le peuple ne faisait qu'imiter leur Empereur. Il se promit d'y remédier.
Ils arrivèrent sains et saufs dans l'enceinte du Palais et il descendit de son cheval se tournant vers elle pour l'aide. Il ne parvint pas à dissimuler le léger tressaillement qui le parcouru lorsqu'elle posa ses mains sur ses épaules, et que l'un de ses doigts effleura son cou. Il glissa ses mains autours de sa taille, se délectant silencieusement au contact de son ventre dénudé. Il s'écarta néanmoins rapidement une fois qu'elle eut retrouvé la terre ferme, soucieux encore une fois de ne pas l'effrayer en se montrant trop pressant ou en exprimant plus clairement son désir pour elle. Il la regarda s'éloigner et inconsciemment il la suivit.
- Tu comptes faire ça encore longtemps ? Lui demanda-t-elle au détour d'un couloir, visiblement perturbée voire même agacée par sa présence.
- Je ... Non. Bredouilla-t-il, perdant tous ses moyens face à elle. Je me demandais si tu avais besoin de quoi que ce soit.
- Les caisses de l'état sont-elles vides ? N'avons nous plus de serviteurs pour que ce soit l'Empereur en personne qui dusse pourvoir à mes besoins ? S'enquit-elle sur un ton des plus sarcastiques.
- Non ... Le trésor impérial se porte pour le mieux ...
- Je veux récupérer ma chambre, exigea-t-elle après quelques minutes de réflexion.
- Je demanderais à ton intendante de ... Commença-t-il avant d'être interrompu.
- Non. Je le ferais moi même.
Il hocha la tête en signe d'assentiment. Elle aurait tout ce qu'elle désirait. Il était prêt à tout pour elle. Il se plierai en quatre pour la contenter, il remuerait ciel et terre pour la satisfaire.
