Désespoir •}4{•

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"I torture you, I'm a slave to your games, I'm just a sucker for pain..." - Sucker for pain, Album Suicide Squad

Il approchait d'encore quelques pas avant de me contourner malicieusement vers la gauche et de se placer en arrière du rectangle qui me maintenait sur place. Je ne pouvais plus le voir et c'était ce qui m'inquiétait le plus.

Je soufflai pour contenir mon inquiétude grandissante qui avait remplacé la peur d'autrefois et serrais des poings. Je n'avais encore aucune idée pourquoi il avait un scalpel, mais ma petite idée, je ne voulais pas y croire. Peut-être était-ce juste pour couper un morceau d'une des plaquettes? Mais encore, à quoi servaient les plaques transparentes?

Ça n'avait aucun sens s'il voulait s'en servir pour me couper. Pourquoi le ferait-il?

J'attendais que quelque chose se passe alors que mon coeur pompait du sang à un rythme plus vite que normal, mais rien. Je n'entendais même pas un souffle.

Par contre, j'entendais toujours les cris d'agonie que poussait l'une des trois autres personne à quelque part ailleurs ce qui me fit penser que moi aussi, j'allais sûrement être dans un pareil état prochainement.

Un petit grincement -tellement minime que j'avais eu du mal à le distinguer parmi cette mélodie de bruit- trouva le chemin jusqu'à mes deux oreilles alors que je ne comprenais pas ce qui avait bien pus le provoquer et alors, je finissais par moi-même pousser un hurlement que je n'avais même pas l'intention de laisser traverser mes lèvres.

Plus tôt, lorsque je venais tout juste de mettre les pieds dans cet endroit, j'avais pu observer un drain -comme dans les douches- sans trop savoir pourquoi il y en avait un. Maintenant, je savais pourquoi.

Ça servait à laisser écouler le sang dans des conduits pour ne pas laisser de trace.

Car il était en train de m'entailler mon mollet droit.

Mon mollet me brûlait à un tel point que je grognais tellement fort -à la place de crier- qu'on aurait pu me prendre pour un animal enragé. Je sentais l'outil percer ma peau alors qu'un liquide chaud en coulait abondamment, imbibant en même temps mon jogging qui devrait être rendu rouge. Le métal froid rencontrait ma peau à vif avec une sensation douloureuse d'un loup qui m'arracherait de la peau tandis que je poussais des jurons de différentes forces entre le aiguë et le grave. C'était un supplice.

De la vrai torture.

La douleur se propageait jusqu'en haut de ma jambe, même si je savais qu'elle ne venait que d'un seul endroit et je le sentais introduire son scalpel pour former un rectangle. Mon mollet n'était que douleur, sachant principalement que l'homme n'avait pas encore fini de tracer le quadrilatère. Il continuait d'enflammer ma chair avec le scalpel, alors que j'avais de plus en plus de mal à contenir mes hurlements en grognements, étant sur le point de prié pour que la sensation de brûlure ne cesse. Tout bourdonnait dans mes oreilles même si je savais que je n'allais pas perdre conscience alors que j'enfonçais de plus en plus -à chaque coup de couteau- mes ongles dans ma de paume de main presque jusqu'au sang. J'avais les yeux fermés avec tellement de force que ça me faisait quasiment mal alors que mon corps était crispé à l'extrême d'où de la sueur me coulait du front. Je serrais des dents, essayait de penser à quelque chose d'autres que la plaie qui se formait petit à petit sur mon mollet, mais rien n'y faisait. Mon esprit n'était que focalisé sur la torture que le jeune docteur dans la trentaine me faisait.

Rose étincelle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant