Émerveillement •}6{•

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"Hallelujah, you were an angel in the shape of my mum, you got to see the person I have become..." -Supermarket flowers, Ed sheeran

Nous arrivons enfin à un tournant après -de ce que je pouvais croire- une dizaine de minutes dans cette éternité de murs blancs et tourna le coin, arrivant face à une double porte en bois comme lorsque j'étais entré dans le Destin Central.

En fait, je n'en savais que trop rien, mon cerveau étant déconnecté de la réalité. Ma tête était tellement remplie que j'étais dans un état second. Un tourbillon d'enfer se passait dans mon cerveau, m'embêtant d'autant de désordre sans échappatoire. Mes pensées devenaient incohérentes, embrouillant mon crâne d'une instabilité temporaire, alors que j'étais complètement perdue. Trop de questions, trop d'informations en si peu de temps, trop de tous.

J'étais en nage, attendant qu'une bouée ne vienne me sauver, attendant une issue pour que je puisse sortir de cette invasion de "pourquoi".

Et cette dérobade était Mlle Linkle.

Elle marchait légèrement plus en avant de moi, sûrement pour me montrer le chemin -assez facile je devais dire- alors que ses deux gardes étaient dans notre dos, marchant comme de vrai petit soldat. Avaient-ils peur que je saute à la gorge de cette haute dirigeante?

Sûrement, car après tout, je restais un vampire.

Lorsque le mot vampire traversait ma tête, le sentiment était assez étrange. Qui aurait cru que moi, jeune femme orpheline de dix-huit ans, sans grand atout du haut de son 1m58 et insignifiante dans la société deviendrait un être inexistant que personne n'en doutait l'existence. Peut-être étais-je dans un asile pour fou qui savait? Quelle était la probabilité que tout ceci était réel?

Certain. C'était la probabilité raisonnable.

Qui aurait pu reproduire le vent frisquet en approche de l'automne qui me fouettait le visage, l'odeur étonnante variée d'humus, de terre, de mousse et de feuilles séchées qui emplissaient mes narines ainsi que l'immense paysage magnifiquement bien aménagé qui s'offrait devant moi? Même mon imagination aurait déclaré forfait.

Émergeant subitement de mon crâne, je ne pus m'empêcher de me figer de choc devant l'un des paysages que je n'oublierai certainement jamais. Magnifique? Magique? Fantastique? Le mot était fortement faible.

Un château d'un blanc comme les nuages qui parcouraient le ciel se présentait dans toute sa splendeur, d'une forme en cylindre qui ressemblait au Destin Central mais beaucoup plus grand et majestueux. Le plafond en arc était constitué de baies vitrées qui reflétait les rayons du soleil bien haut dans le ciel, alors que le palais était entouré d'un mur de haie d'une hauteur d'à peu près trois à quatre mètres qui s'agençait avec la forêt qui se trouvait à ma droite autant qu'à ma gauche. Du peu que je puisse remarquer à cause de la seule porte en face de moi que produisait la haie et qui me permettaient d'apercevoir ce qui se trouvait plus bas, je pus entrevoir des colonnes rondes qui ornaient la véritable entrée du château blanc, surveillée par de nombreux gardes, impassibles, et qui porteraient à croire que tous me regardaient, droit comme des status.

À la lisière de la forêt -de chaque côté de mon être- était installée plusieurs petites maisons en pierre blanche simple et carrée laissant une impression que deux personnes dans cette petite boîte étaient quasiment impossibles. Une seule porte en bois prononcée trônait au centre de chaque cube, alors que des fleurs de toutes sortes de couleur ornaient tous les côtés des habitacles, mettant autre que du blanc comme décoration. Il n'y avait aucune espace d'où poussait du gazon, remplaçant la terre par des pierres de différentes grosseurs comme dans l'ancien temps.

Rose étincelle Où les histoires vivent. Découvrez maintenant