Rose étincelle

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"And when times were rough. When times were rough I made sure I held you close to me..." - Call out my name, The Weekend

Le mot gêné est de provoquer chez quelqu'un un sentiment de confusion, mettre une personne en situation d'embarras ou mettre mal à l'aise. Il peut tout aussi causer une gêne psychologique lorsque l'on se sent fixé pendant trop longtemps.

Voilà ce que je ressentais.

Lorsque Charlie avait ouvert les portes en disant que tout le monde m'attendait, je ne pensais pas vraiment que tout le monde était présent. Il y avait deux longues tables en bois noir de style Harry Potter remplis au maximum de nourritures divers tel que des croissants, des oeufs et autres, alors que près d'une centaine d'yeux de couleur tout loufoque les unes que les autres me fixait en silence. Passant du bleu azure au noir, ou du rose au vert, les regards avides de curiosité m'observaient sans une once d'embarras, me forçant à me mettre à nu devant trop de personnes. Ils me reluquaient, me jugeaient et certains me bouffaient même du regard, alors que je grimaçai de dégoût lorsque je croisai un regard rempli de désirs. Mais malgré tout, j'essayais de rester calme et stoïque, alors que je ne voulais certainement pas paraître faible simplement car j'étais une fille et étant la seule, il me devait absolument m'être dure pour ne laisser à personne une chance de m'atteindre. La loi du plus fort existait toujours, et les plus faibles se faisaient toujours écraser.

— Les gars, voici Alanis, Alanis, voici ton secteur et aussi ceux avec qui tu vas apprendre à cohabiter avec pour 1095 jours, dis soudainement Charlie, alors que mon inspection des lieux fut terminée, y compris avec moi bien sûr, termina-t-il en me jetant un coup d'œil discret.

Les murs tout aussi blancs, je pus facilement remarquer la grande cuisine haute technologie à ma gauche rempli de noir et de blanc, me demandant si c'était les deux seules couleurs qui existaient ici, alors que je me demandais tout autant si la petite porte à ma droite servait de toilette. Sans jamais voir un lampadaire ou chandelier quelconque dans la pièce, je me rappelai finalement que la couleur blanche en créait elle-même, alors que le mot "économique" me rongeait le crâne.

— Tes cheveux sont bizarres.

Je fus assez surprise lorsqu'une voix masculine provenant vers le fond me fit légèrement tourner la tête en m'enlevant de mes pensées, alors que je fronçai délibérément les sourcils face à ce commentaire plus que dérangeant. Puis, je fus prise d'un fou rire lorsque je remarquai enfin la personne qui avait essayé de me faire du "mal" en traitant mes cheveux de bizarre.

— Le rose n'est peut-être pas ta couleur préférée, mais je le préfère au vert malade que tu as sur la tête toi-même. Bizarre? Je vais le prendre comme une flatterie. Désolé mon chou mais il n'y a pas grand compliment qui va avec la tienne, ne pus-je m'empêcher de répliquer alors que je voyais son expression se décomposer comme un dénommé Angel.

Puis, arrêtant immédiatement de rire alors que d'autres fusaient partout, remplissant la salle de joie, je regardais fixement le visage de l'individu avant qu'une ampoule n'éclaire ma tête et que je compris.

Certes, Angel avait changé, mais je ne savais pas à ce point.

Il avait maintenant un visage beaucoup plus illuminé qu'avant, alors que ses yeux vert encore plus éclatant et vivant derrière ses lunettes noires me fixaient sans comprendre pourquoi j'avais subitement arrêté de rire. Ses cheveux n'avaient, par contre, pas allongé comme les miens, alors que la couleur verte malade qui parcourait son crâne me donnait pitié. Qui voulait avoir une couleur comme celle-là? Et puis, ne m'avait-il pas reconnu?

Aussi, sa nature, je l'avais compris depuis bien longtemps -sois de quelques minutes- me faisant prestement murmurer les mots Élémentaire de la Terre sans que je ne m'en étais rendu compte immédiatement, alors que je ne comprenais pas ce que cela voulait dire.