"We all are living in a dream, but life ain't what it seems, oh everthing's a mess..." -Dream, Imagine Dragons
Allonger sur le dos, mains derrière la tête, je fixais silencieusement le plafond, prêtant enfin une certaine attention aux étoiles qui particularisaient la nuit de taches blanches. Le trou en haut de moi laissait entrer la brise légèrement frisquette du soir d'un mois de septembre, caressant ma peau comme une plume, alors que j'entendais le bruit de froissement des feuilles entrant en contact avec le vent, brisant le calme religieux de la nuitée. Mes membres -tellement que j'étais resté dans cette position- étaient devenu engourdi, mais -étant trop accaparé par mes pensées- je refusai de bouger pour en perdre la concentration.
N'ayant qu'une seule phrase -qui éveillait trop de questions pour mon plus grand malheur- dans le crâne, je sentais bien malgré moi la migraine qui commencer à percer mon cerveau, comprenant que ce n'était qu'une question de minutes avant que la douleur éclate.
Le Choix avait finit par me choisir.
Qui ne serait pas préoccupé par le départ pour un autre endroit complètement inconnu dans un peu moins de cinq heures? Non que c'était la fin du monde pour moi, quitter cette vieille maison abandonnée était quand même dur, sachant que j'habitais ici depuis pas loin de sept ans, avec ou sans Kilian, mon seul ami parti avec le Choix.
M'étais-je trop attacher à cette maison qui tombait en ruine?
Ou étais-je trop stupide d'être tombé dans les bras de ma chambre poussiéreuse d'où la baie vitrée sans vitre sur le plafond -nous permettant d'apercevoir les étoiles- arrivait à me calmer?
Aucune idée.
Peut-être étais-je tout simplement trop chochotte? Je ne le savais même pas.
Je soufflai, sachant bien évidemment qu'une autre nuit blanche allait encore pointer le bout de son nez et m'allongeais sur le côté gauche, fixant de mes yeux bleus le plancher en bois beaucoup trop usé.
Depuis un peu plus de vingt-neuf vieillesses du jour, elles se résumaient à des réveilles brutaux très tôt pendant la matinée -sois vers les trois heures du matin. Sursauts et sueurs étaient du spectacle en plus d'avoir mon coeur qui accélérait considérablement comme si j'avais couru un marathon au complet. Le rêve incessant dans lequel je ne pouvais en ressortir bouclait le tout, me faisant revive à chaque nuit le même cauchemar dès l'instant où je fermais mes paupières jusqu'avant le début de l'aube, prisonnière de mon propre cerveau.
Les premières fois, j'avais tout essayé pour en ressortir, mais rien n'y faisait. Que je criais au secours ou que je me disais que tout n'était qu'un rêve, j'étais contrainte à y rester jusqu'à la fin. Après un certain temps, j'avais finalement compris que je ne pouvais rien y faire. Assister à mon rêve était ma seule option.
C'était l'une des raisons pourquoi je n'étais pas encore plongé dans le sommeil en ce moment, redoutant cet évènement avec tous mon être. Je savais que je ne pouvais pas continuer à m'empêcher de dormir, mais je n'arrêterai pas avant de m'écrouler de fatigue.
Plus sérieusement. Qui voudrait vraiment s'endormir et rêver de votre corps, étendue sur le sol, complètement en sang, en train de se faire dévorer par un monstre qui ne semblait pas avoir d'aspect physique et qu'à la fin du "film", même si vous voyez la scène de l'extérieur, il vous voyait et fonçait vers vous?
Entre prendre beaucoup trop de balle de fusil ou brûlé vive, votre choix s'arrêterait sur quoi?
Probablement sur rien, car vous n'aurez certainement jamais à faire ce choix.
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Rose étincelle
FantasiaAlanis Hogan n'était pas quelqu'un d'ordinaire, mais on s'entendait bien qu'elle, elle ne le savait pas encore. Ayant un avenir rempli de surprise, d'amour, de tristesse et de trahison, Alanis ne se doutait aucunement que sa vie allait prendre la t...