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Charlotte

Il est treize heures quinze, je débarrasse mon assiette, le repas terminé.

Je m'excuse auprès des gars installé sur la terrasse et je monte dans ma chambre pour me changer.

J'enfile une chemise blanche avec un simple Jean's Levi's.

Je me mets une touche de parfum, une légère couche de mascara, un nouveau coup de brosse dans mes cheveux et je souffle fort.

J'enfile des converses blanches et je saisis mon cellulaire afin d'appeler un taxi.

Il m'indique qu'il sera là dans une quinzaine de minutes.

Je prends un petit sac avec un paquet de mouchoirs, un rouge à lèvres, un chargeur de téléphone, des écouteurs et j'y range mon portable.

Je me regarde une dernière fois dans le miroir avant de descendre rejoindre les gars.

Lorsque je refais mon entrée sur la terasse, la plupart des gars me regardent, en fronçant les sourcils, ne comprenant sans doute pas pourquoi je ne suis pas en maillot de bain, sauf Doums et Adèle qui se la coulent douce dans la piscine.

- Je ne serais pas là cette après-midi, dis-je simplement.

Je lève les yeux vers l'entrée de la villa et je vois mon taxi.

- Attend ! Tiens, mets ça, me dit Framal me tendant une casquette Seine Zoo.

Je le remercie et Sneazz' me murmure quelque chose à l'oreille.

- Tu nous raconteras ce soir.

Avant que les gars ne me posent des questions sur ma destination, je leur lance un vague "à plus tard" avant de rentrer dans la voiture et d'indiquer l'adresse de mon père.

Le chauffeur semble connaître la route.

Il tourne à droite, puis à gauche.
Il continue tout droit et tourne de nouveau à droite.

Je me déteste pour avoir mis un jean's sous cette chaleur étouffante.

Mon ventre se noue à chaque seconde.

Je sors mon téléphone de mon sac et je constate plusieurs messages et appels de certains des gars, qui m'attendent à la villa.

Je leurs envoie à tous un même message "ne vous inquiétez pas".

Aucun d'entre eux ne sont au courant pour mon père.

J'arrive enfin devant une maison au centre du village.

Je paye le chauffeur avant que je sorte de la voiture.

Il repart sans demander son reste.

Je reste devant le portail clos, me demandant si je dois sonner ou entrée sans forcément demander la permission de mon géniteur.

Est-il là ?

Qui va m'ouvrir ?

Je décide de passer le portique sans sonner et c'est sur les gravillons de la maison de mon père que le bruit de mes pas se font entendre.

Je monte trois marches d'escalier et, devant le perron je pose mon doigt sur la sonnette.

Je compte jusqu'à dix avant d'appuyer sur la sonnerie et de signaler ma présence.

Mon cœur bat la chamade, j'ai si peur.

Je suis terrorisée de le revoir.

J'ai la hantise de voir à quelle point il a pu vieillir.

Je suis surtout stressé à l'idée de savoir si il va me reconnaître, si même il va se souvenir de mon existence.

J'entends des pas à travers la porte d'entrée.

Mon cœur se serre, j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine.

La poignée se baisse et mon cœur manque de lâcher.

Message - NekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant