Message - Nekfeu

88.

Ken

Elle se retourne directement vers moi, et impuissante, elle me prends dans ses bras, comme à son habitude.

Sauf que cette fois, elle pleure.

Je sens mon épaule à travers mon T-Shirt devenir humide.

- C'est pas ce que tu crois, c'est à cause du froid, me dit-elle quand elle se détache de moi.

- On est en été.

Elle me répond par de simples sanglots.

- J'étais là, Charlotte, rien ne te serait arrivé.

- Et si tu aurais pas été là, hein ? Il se serait passé quoi ? demande-t-elle fébrilement.

Je m'humidifie les lèvres.

- Qu'est-ce que tu faisais dehors dans cette tenue à une heure du matin, déjà ?

Elle est vêtue d'un caraco blanc qui met en valeur sa jolie poitrine, et un short qui pourrait bien appartenir à Clara Morgan, tellement il est court.

- Je te cherchais, figure-toi.

- Comment ça ?

- T'avais disparu, et tu répondais pas au portable, alors Deen m'a appelé, et je me suis inquiétée alors je suis venue te chercher.

Mon sourire s'élargit.

- Tu t'es inquiétée pour moi ?

- Oui, m'avoue-t-elle. Et les autres aussi.

- J'étais juste parti me promener, et j'ai mis mon téléphone en mode avion.

Elle m'adresse un faible sourire.

- Je te ramène chez toi ?

- Non, pas chez moi.

Je fronce les sourcils.

- Où alors ?

- Je ne sais pas, mais pas chez moi.

- Je t'emmène chez moi et chez Mo' alors.

- Je ne dérangerai pas ?

- Bah, non, dis-je en haussant les épaules.

- Alors, ok, accepte-t-elle.

Main dans la main, nous marchons en silence jusqu'à mon appartement, à vingt minutes de marche de là où nous nous trouvions.

Sur le chemin, je vois Charlotte tapoter sur son écran de téléphone.

Voyant mon air interrogateur, elle m'explique qu'elle a prévenu les gars qu'elle m'a "retrouvé".

**

- Salut, dis-je en rentrant dans l'appartement où l'intégralité des gars s'y trouvaient.

- T'aurais pu prévenir !

- T'étais où, même ?

- Pourquoi tu répondais pas ?

- Excusez-moi, je me suis promené dans Paris et j'avais mis mon téléphone en mode avion.

- Salut, quand même, hein, dis Charlotte, faisant mine d'être vexé que les gars lui portent si peu d'importance.

Ils lui font tous la bise et les gars repartent peu de temps après.