Message - Nekfeu

80.

Charlotte

Cela fait quatre jours que je suis sortie de l'hôpital.

Depuis, les rapports entre Ken et moi sont différents, il pense que c'est de sa faute et veut à tout prix que je lui pardonne.

Mais pour moi, il ne m'a rien fait et je ne lui en veux pas du tout.

Je repars demain matin avec tout les gars à l'exception du grec, qui reste une semaine de plus pour voir sa famille et profiter d'eux au maximum.

Cette semaine été fantastique, le temps est passé à vitesse grand V.

Je me suis vraiment amusée, et jamais je ne me suis ennuyée.

Il y avait uniquement de la bonne ambiance, aucune merde ne nous est parvenu, à part mon court séjour à l'hôpital civile de la ville.

Je n'ai pas cherché à réouvrir le carnet de velours de mon père.

Les urgences m'ont fait ouvrir les yeux.

Mon père m'a lâchement abandonné, ma mère et moi, et c'est seulement la présence d'un père qui m'a manqué, et pas la présence de la personne de mon père.

Avez-vous compris, où je souhaite en venir ?

Mon père est juste celui qui m'a mise au monde, il n'est rien d'autre.

Pendant une semaine, je me suis énormément rapprochée de Sneazzy et Deen en amis, ils sont vraiment adorables.

Je consulte l'heure sur mon cellulaire, il n'est pas moins de deux heures du matin.

Je dis bonne nuit à Théo, avec qui je regarde la télé, et je rejoins la chambre à l'étage, que je partage avec le rappeur Nekfeu.

Je rentre en faisant le moins de bruit possible pour ne pas qu'il se réveille mais il ne dort pas.

Un crayon dans une main, un carnet dans l'autre, il écrit.

Je lui adresse un petit sourire qu'il me rendit en me faisant un sourire en coin, puis me détailla.

En effet, j'avais uniquement un simple T-Shirt Stitch, bien trop grand pour moi.

Je tire un peu sur les pans de mon haut, gênée.

Son sourire en coin s'agrandit et il pose son carnet sur la table de nuit et tapote avec la paume de sa main le côté de mon lit, pour me demander de venir avec lui, le rejoindre.

- C'était une super semaine, dis-je, souhaitant interrompre un blanc gênant.

- Ouais, presque parfait.

- Pourquoi presque ?

- Parce que tu as été à l'hôpital, Charlotte.

- Je t'ai déjà dis que ce n'était pas de ta faute.

- N'empêche que j'ai cette culpabilité de me dire que c'est à cause de moi, et je sais que je le penserai encore pas mal de temps.

Je soupire et je cale correctement la couette sur moi.

- C'est notre dernière nuit, ici.

- Tu vas me manquer pendant une semaine, Fraise.

Je me retourne vers lui.

- Toi aussi, tu vas me manquer, Feu.

- Tu vas faire quoi pendant une semaine ?

- Je vais rester chez moi, manger et dormir.

- Alors reste avec moi.

- Hein ?

- Viens chez mes parents pendant une semaine.

- Je ne veux pas me sentir de trop, Ken.

- Tu ne seras pas de trop ! Il y aura ma sœur, son fils et mes parents.

- Je ne sais pas trop...

- S'il-te-plaît ! me supplie-t-il.

Il me fît ses yeux de chiens battus.

Exaspérée, je réfléchis avant de répondre, contre moi-même.

- C'est bien parce que c'est toi !

- Youpi ! dit-il en levant son poing en l'air, comme une victoire.

J'éclate discrètement de rire pour ne pas réveiller les autres gars dans les chambres voisines, et il pose ses deux bras sous son crâne avant qu'il ne ferme les yeux, et, que tout heureux, il s'endorme.

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hello mes gars

le chapitre vous a plu ?

personnellement, il ne me plaît pas trop 😕

désolé de ne pas avoir posté à 19h, comme d'habitude, mais j'étais avec mes potes, haha

bisous