fred, hermione un amour impossible.

Deux coeus en détresse.

Les sorts fusaient de toutes parts. La jeune fille se baissa pour en éviter un, qui alla se figer droit dans un des quelques arbres encore debout autour de la zone de combat : le parc de Poudlard. Hermione envoya un sortilège en pleine poitrine de la jeune femme encapuchonnée, qui bascula dans la boue... Car, comme pour toute grande bataille qui se respecte, il pleuvait ce jour-là...

L'ancien parc de Poudlard n'existait plus. Et sous la pluie ardente, le lac abritant le calamar géant menaçait d'inonder le champ de bataille. Mais ce n'était pas le principal souci de tous les combattants, qu'ils soient pour la lumière ou l'obscurité. Chacun des deux camps aspirait à une meilleure vie, selon leurs croyances et espoirs.

L'ancienne préfète en chef de Gryffondor sauta par dessus un tronc d'arbre, et atterrit avec grâce, éclaboussant au passage le corps d'un mangemort qui ne possédait plus souffle de vie. Dans un rapide mouvement, Hermione se mit dos à un rouquin qui faisait partit de la famille Weasley, et se battit avec acharnement, comme lui d'ailleurs.

Dans ses yeux, toute trace de blague et d'amusement avait disparu. Fred Weasley était un jeune homme qui avait changé du tout au tout depuis la disparition brutale de son frère jumeau, George. Bien entendu, il avait interrompu la gérance de sa boutique, avait perdu l'enthousiasme d'antan. Et c'était tellement compréhensible : les deux Weasley ne pouvaient être séparés, et le meurtre de George avait redonné une nouvelle force à son frère.

Hermione jetait quelques fois un coup d'œil derrière elle pour voir si Fred était toujours là. Il capta son regard à ce moment là, et les deux jeunes échangèrent un sourire avant de poursuivre le combat. L'espoir était la principale force de ce combat.

Plus loin, Harry était en face à face avec Voldemort. La quête des Horcruxes et leur destruction avait forgé le caractère de Harry, et celui-ci était devenu plus résistant aux sorts. Un dôme doré entourait les deux adversaires, et une brume argentée occupait tout l'intérieur, empêchant quiconque de savoir ce qui se passait, mais on pouvait supposer que, pour une nouvelle fois, l'épreuve des baguettes jumelles avait été emportée par Harry. Parfois, on pouvait voir des silhouettes fantomatiques tourner autour du dôme. Tout le monde avait confiance en Harry et, après le long entraînement qu'il avait subit durant toute l'année, il avait développé une puissance qui avoisinait celles des professeurs. Dumbledore lui avait légué sa pensine, avec de nombreuses anecdotes qui lui permit de retrouver tous les Horcruxes. Avec le professeur Rogue, ils avaient trouvé une potion permettant la transmission de l'énergie des Horcruxes dans le corps du survivant. Un maléfice, mais aussi la seule chance de vaincre le Lord.

La jeune femme d'une vingtaine d'année continuait à se battre avec foi. Sa vue commença à se brouiller quand elle vit une jeune fille rousse tomber non loin d'elle. Fred aussi l'avait repérée, et d'un même geste rageur, ils achevèrent les deux mangemorts ,avant de se précipiter vers le corps inerte de Ginny. Hermione mit son index et majeur sur la carotide de la jeune rousse.

- Elle vit encore. Dit-elle à voix basse à Fred.

D'un mouvement de baguette, ce dernier fit léviter sa sœur et, protégé par Hermione, la mena directement à l'infirmerie, située derrière le château, dans les serres du professeur Chourave. Madame Pomfresh les vit arriver et se précipita sur eux. Hermione et Fred laissèrent la jeune femme entre les mains de l'infirmière, avant de croiser leur regard, et comme d'un accord commun, se dirigèrent à nouveau vers le champ de bataille. Encore plus déterminés qu'avant.

Fred frôla la main de la jeune femme qui se retourna vers lui, une interrogation se lisant dans ses yeux . Il lui fit un sourire, avant de la prendre par la main et de recommencer à se battre, dos à dos. Hermione sentait la chaleur que dégageait le rouquin derrière elle, et elle se sentait rassurée de savoir que quelqu'un veillait sur ses arrières. Ainsi, il n'y avait qu'un seul front et c'était d'autant plus facile.