He's what partie 5

952 47 26
                                    

Ginny mordit sa lèvre en regardant Hermione. A en juger par son expression ravagée, les évènements allaient devenir encore plus déplaisants. Se tournant vers son petit-ami, elle lui murmura, afin d'être sûre qu'Hermione n'entendrait pas :

«Qui penses-tu que ce soit ?»

Drago haussa les épaules.

«Sais pas. En voyant la façon dont Jordan se comportait, on croirait que ton frère est fiancé à Mimi Geignarde ou à...»

«BULLSTRODE ? COMME DANS MILLICENT BULLSTRODE ?»

Drago acquiesça.

«Oui, quelqu'un comme...» s'interrompit-il brusquement.

Il se tourna vers Ginny. Si l'on excluait l'hypothèse que sa petite-amie soit en réalité un homme déguisé, ce n'était pas elle qui venait de crier. En fait, ce cri sonnait comme une voix masculine, exactement comme la voix de... Potter.

«Ce n'est pas toi qui a crié, hein ?»

Ginny lui lança un regard plein d'appréhension. Nan, définitivement pas elle, alors ça voulait dire que...

«Oh. Je vois.» dit-il aussi calmement que s'il avait annoncé un grand soleil sur Marseille, avec une température de 20°C et un vent nord nord-est sur la moitié du pays.

Puis, assez logiquement, il perdit ce calme si magnifique quelques secondes plus tard.

«MAIS BON SANG, A QUOI PENSAIT TA MERE ?»

«PENSAIT ? A QUOI ELLE PENSAIT ? VISIBLEMENT, ELLE NE PENSAIT PAS DU TOUT !»

Le silence envahit la pièce. Les secondes s'écoulèrent. Les minutes s'écoulèrent. Les heures auraient aussi bien pu s'écouler avant que le silence ne soit rompu. Même si ce silence était, et de beaucoup, préférable aux larmes silencieuses d'Hermione.

Ron grogna. Sa tendance à la possessivité s'emparait encore de lui.

«Donne-moi ça.» ordonna-t-il sèchement en arrachant les papiers des mains d'Harry.

Ce dernier ne savait plus quoi penser. Il adorait Mrs Weasley, il l'aimait comme une mère, et comprenait pourquoi elle fouinait dans les affaires de tout le monde ; elle pensait faire au mieux. Il comprenait ça... Mais cette fois, ses incursions étaient allées trop loin. Il soupira, et se dit qu'au moins, la situation ne pouvait pas s'empirer...

Pauvre innocent.

Car bien sûr, aussi cliché que cela puisse être, la situation s'empira.

«Eh bien, félicitations, Ron. Tu vas te marier.» annonça George.

Il y eut un moment de silence.

«Tu te fiches de moi.»

«Non, pas du tout»

Tout le monde se tourna vers Lee, mais il semblait tout aussi éberlué qu'eux, avant de dire :

«Croyez-moi, je l'apprends en même temps que vous. Ou je n'aurais pas descendu les escaliers, tout à l'heure. Je serais resté ici, choqué.»

«Avec qui ?» soupira Ron.

«Pourquoi est-ce que tu ne viendrais pas voir par toi-même ? Parce que, franchement, je ne veux rien lire de plus là-dessus. Et si tu étais fiancé à Pattenrond, ou quelque chose comme ça ? J'ai eu ma dose d'horreur jusqu'à la fin de mes jours, là, merci bien.»

En marmonnant, Ron jeta les feuilles qu'il avait à la main par terre, et déchira celles que George tenait. Puis il respira profondément pour tenter de calmer son pauvre petit coeur terrifié, et regarda les papiers. Ses yeux s'écarquillèrent de stupéfaction avant qu'il ne se laisse tomber sur le tapis, bouleversé. Personne n'osa aller le réconforter, ou même lui demander la cause de cette détresse apparente. Ils étaient peut-être des Gryffondor, mais ils ne se sentaient pas spécialement courageux, à ce moment-là.

fred, hermione un amour impossible.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant